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Croissance des populations et sécurité alimentaire

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Par   •  2 Décembre 2015  •  Dissertation  •  1 550 Mots (7 Pages)  •  990 Vues

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Croissance des populations et  sécurité alimentaire

        Chaque jour on conte 200 000 nouvelles personnes dans le monde, soit 2,4 par seconde. Depuis le XXº siècle, la population de la Terre s’est quintuplié, passant de 1.5 milliards (en 1900) à 7 milliards d’habitants (en 2000). Il y a donc 5 fois plus de bouches a nourrir, mais pourquoi ne parvient-on pas à attendre cet objectif? En l’an 2000, 750 millons de personnes ( au Nord comme au Sud) souffrent de malnutrition,  malgré le fait que la disponibilité alimentaire est supérieure à 2700 calories par jour et par personne. Cette malnutrition massive est la conséquence d’une alimentation déséquilibrée, et elle prend surtout la forme d’une sous-nutrition, c’est-à-dire d’un manque en quantité et en qualité de nourriture.  Ce paradoxe nous conduit à nous interroger sur la malnutrition et  entre d’autres facteurs, les systèmes agricoles dans le monde.

           Pendant des millénaires, l'augmentation de la population a été lente et irrégulière en raison des maladies, des famines et des guerres. Dès le XVIIIe siècle, les progrès de la médecine, de l'hygiène et de l'alimentation ont fait reculer la mortalité, d'abord dans les pays développés et, plus tard, dans ceux du tiers monde. Depuis, la croissance de la population s'est rapidement accélérée. Une grande partie des pays du monde est entrée dans la phase de transition démographique. Cette augmentation varie selon les pays. En effet, les pays du Nord (Etats-Unis, Europe, Japon, Australie) ont déjà achevé leur transition démographique : leur accroissement naturel est plus faible et leur population vieillissante. Ils ne représentent plus que 18 % de la population mondiale.

Au XIXe siècle, la population des pays riches augmente plus rapidement qu'ailleurs. La natalité reste élevée tandis que, grâce aux progrès de l'hygiène, la mortalité ne cesse de diminuer. Aujourd'hui, le taux de natalité faible freine la croissance de la population. Dans certains pays (en Europe de l'Est, en Russie), le taux de mortalité est  supérieur à la natalité : la population diminue. Elle tend aussi à vieillir car elle compte de plus en plus de personnes âgées (et de moins en moins d'enfants)

Depuis 1950, l'augmentation de la population du tiers monde est en grande partie responsable de la croissance démographique mondiale. Cette augmentation est particulièrement forte en Afrique et au Moyen-Orient. La natalité y reste élevée alors que la mortalité a baissé fortement. Ces régions sous-développées ( surtout l’Afrique subsaharienne, Haïti, …) ne sont pas sorti de la transition démographique : leur population augmente rapidement et ils représentent 82 % de la population mondiale. Cette situation entraîne l'augmentation des besoins en nourriture dans le monde, en particulier dans les pays les plus pauvres en forte croissance démographique. La croissance de la production agricole mondiale a été plus forte que celle de la population. Pourtant le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation ne cesse d'augmenter depuis les vingt dernières années.

       La répartition de la population dans le monde est très contrastée et inégale. Les fortes densités se concentrent dans les grands foyers de peuplement comme par exemple l’Asie qui concentre 3/5º de la population de la planète sur deux foyers principaux : l'Asie de l'Est, dont la Chine, et l'Asie du Sud, dont l'Inde. L'Europe est le troisième grand foyer, mais, avec 700  millions d'habitants, assez loin derrière les deux premiers. À l'opposé, les espaces vides sont très étendus, dans des espaces naturels relativement peu favorables à l'occupation humaine : hautes latitudes, déserts, forêts denses… Non que tous ces espaces soient vides d'hommes, mais les conditions naturelles n'ont pas favorisé le développement de civilisations à fortes densités de population. L’Inde par exemple connait aujourd’hui la phase B de la transition démographique ( augmentation considérable de la population), et c’est pourtant elle qui a besoin de nourrir sa population le plus. La riziculture inondée donne des rendement très élevés, mais le problème est que dans ce pays, les rendements agricoles sont généralement très faibles, faute d’outillage insuffisant et primitif (houe), et d’un manque d’engrais. Souvent, ce sont les pays où il y a le plus d’habitants, où ils souffrent le plus de la faim et n’ont pas assez de moyens pour subvenir aux besoins croissants d’une population croissante.

       La sécurité alimentaire s'est globalement améliorée, mais pas partout. La production agricole internationale est suffisante pour nourrir la planète, mais sa répartition pose problème. Les pays riches et les villes sont de gros consommateurs de nourriture : ils concentrent de fortes densités de population, ils accèdent facilement aux ressources. Ils peuvent donc importer une partie de leur nourriture. Certains sont aussi de gros producteurs et exportateurs : ils sont en situation d'autosuffisance alimentaire.  Par contre, les pays plus pauvres ( souvent les pays du Sud) n’ont pas les mêmes avantages. Ils ne peuvent que compter sur les marchés locaux et sur le propre production. Ces régions dépendent donc de leur récolte et des conditions climatiques. Par exemple les pays à climat tropical (Indonésie, bassin d'Amazone, Congo...) ont des conditions climatiques  rudes (pas de précipitations pendant des mois avec un ensoleillement très important pendant la saison sèche). Elles se limitent à une culture de légumes (pois, haricots, lentilles, soja...), de tubercules (pommes de terre, tapioca, manioc...) et les racines (carottes, radis, ...).

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