Comment l’application d’une technique rend compte d’une appartenance à un groupe social ou à une communauté ?

        Marcel Mauss n’a jamais écrit d’ouvrages regroupant ses idées, une partie de ses oeuvres de réflexion étaient publiées dans L’Année sociologique et d’autres faisaient office de cours d’ethnologies lors de conférences dans différentes universités ou lieux d’apprentissage. C’est ainsi qu’en 1934, il tient une conférence à la Société des Psychologies avec pour sujet un nouveau concept : les techniques du corps. Lors de cette conférence il définit ce que sont ces techniques, ainsi que leur mode de transmission, leur caractéristiques, ainsi que leurs impacts sur les sociétés et les groupes sociaux. Plusieures problématiques sont présentes dans cette réflexion et cette analyse des techniques. Tout d’abord, comment l’Homme apprend à utiliser son corps qui a fonction d’outil ? Ensuite, comment au cours de sa vie l’Homme les assimiles pour façonner sa propre technique tout en restant dans les codes qu’il a appris ? Enfin, comment l’application d’une technique rend compte d’une appartenance à un groupe social ou à une communauté ?

        Premièrement, le maitre de conférence commence par définir ce que sont les techniques du corps comme « les façons dont les hommes, sociétés par sociétés, d’une façon traditionnelle, savent se servir de leur corps » (p.5). Ainsi les manières dont les Hommes utilisent leur corps pour obtenir le résultat souhaité constituent ces techniques. Le terme de techniques est privilégié à celui du geste, car Mauss considère le corps comme un instrument qui a pour objectif d’agir sur le monde ainsi que sur la société dans laquelle il opère. Pour illustrer ce concept Mauss utilise l’exemple de la nage en affirmant que « les Polynésiens ne nagent pas comme nous » (p.6), ainsi il met en lumière que chaque société a ses propres techniques du corps et qu’il existe donc une pluralité des techniques. De plus, une différence s’opère également au sein des sociétés ce qu’il illustre par la différence dans la manière de nager entre différentes classes d’âge, en effet sa « génération n’a pas nagé comme la génération actuelle nage » (p.6), alors ces techniques sont en mutation constante. Ces transformations peuvent être due à plusieurs choses, tout d’abord par l’éducation. Chaque être humain commence par apprendre les techniques du corps propres à sa société par  

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