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Préservation d’un patrimoine colonial

Dissertation : Préservation d’un patrimoine colonial. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2018  •  Dissertation  •  2 314 Mots (10 Pages)  •  666 Vues

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Préservation d’un patrimoine colonial

Cas d’un quartier résidentiel à Constantine

Résumé

Au cours de ces deux dernières décennies, les mutations profondes qui ont traversé la société algérienne ont engendré l’apparition de nouvelles structures de commerce, implantées dans des quartiers résidentiels dont la taille et la configuration ne se prêtent pas à une activité économique de grande intensité. Ce phénomène, qui prend de plus en plus d’ampleur, caractérise certains quartiers résidentiels comme, à Constantine, la cité hadj Ahmed Bey (ex Lellouche) appelée communément « le village des juifs ». Les activités commerciales dans ce quartier ont transformé le support « habitat » en y créant un territoire propice au développement de leur commerce.

Ce quartier, typique de l’époque coloniale des années 1930, avec son style architectural, remplissait exclusivement une fonction résidentielle. Il représentait une zone pavillonnaire où la tranquillité ne tient pas seulement aux concepts architecturaux, mais également à un plan de circulation adéquat. Aujourd’hui, le quartier Lellouche est devenu un cas problématique à cause des constructions anarchiques de locaux commerciaux qui ne tiennent pas compte des normes de sécurité et de nuisance.

Quelles mesures peut-on prendre et quelles actions peut-on mettre en œuvre pour freiner la prolifération de ces commerces, et enclencher une dynamique de préservation de ce patrimoine ?

Pour une intervention respectueuse du patrimoine, la réflexion doit s’orienter vers les aspects suivants : sérénité du cadre, qualité de vie et préservation des espaces publics.

Mots clés : patrimoine colonial – quartier résidentiel – commerces - préservation – Constantine.

Préservation d’un patrimoine colonial

Cas d’un quartier résidentiel à Constantine

Résumé

Au cours de ces deux dernières décennies, les mutations profondes qui ont traversé la société algérienne ont engendré l’apparition de nouvelles structures de commerce, implantées dans des quartiers résidentiels dont la taille et la configuration ne se prêtent pas à une activité économique de grande intensité. Ce phénomène, qui prend de plus en plus d’ampleur, caractérise certains quartiers résidentiels comme, à Constantine, la cité hadj Ahmed Bey (ex Lellouche) appelée communément « le village des juifs ». Les activités commerciales dans ce quartier ont transformé le support « habitat » en y créant un territoire propice au développement de leur commerce.

Ce quartier, typique de l’époque coloniale des années 1930, avec son style architectural, remplissait exclusivement une fonction résidentielle. Il représentait une zone pavillonnaire où la tranquillité ne tient pas seulement aux concepts architecturaux, mais également à un plan de circulation adéquat. Aujourd’hui, le quartier Lellouche est devenu un cas problématique à cause des constructions anarchiques de locaux commerciaux qui ne tiennent pas compte des normes de sécurité et de nuisance.

Quelles mesures peut-on prendre et quelles actions peut-on mettre en œuvre pour freiner la prolifération de ces commerces, et enclencher une dynamique de préservation de ce patrimoine ?

Pour une intervention respectueuse du patrimoine, la réflexion doit s’orienter vers les aspects suivants : sérénité du cadre, qualité de vie et préservation des espaces publics.

Mots clés : patrimoine colonial – quartier résidentiel – commerces - préservation – Constantine.

Les autorités algériennes ont souvent exclu de l’inventaire du patrimoine du pays, les parties européennes de la ville, considérées comme une survivance de l’époque coloniale et qui, à ce titre, ne méritaient pas une politique de préservation et de mise en valeur. Le patrimoine immobilier colonial, particulièrement à usage d’habitation, se trouve ainsi dans un état de délabrement avancé.

Ce n’est que bien tardivement, en vertu de la loi 98/04 du 15 juin 1998 relative à la sauvegarde et à la préservation du patrimoine, que des opérations timides de restauration ont été engagées. Elles n’ont concerné que des édifices publics tels que les sièges des institutions, les écoles, les collèges et les lycées.

L’habitat colonial a été complètement délaissé alors qu’il constitue, dans le patrimoine, un élément non négligeable dont les aménagements apportés par les habitants et les nouveaux acquéreurs devraient être réglementés dans un esprit de préservation de la qualité environnementale et urbanistique qui a guidé sa construction à l’époque coloniale.

La présente contribution se propose d’étudier les mesures qu’il conviendrait de mettre en œuvre pour freiner l’évolution et les transformations incontrôlées subies par ces citées anciennes qui étaient érigées au départ dans le strict respect des normes urbanistiques et qui, aujourd’hui, se retrouvent défigurées et détournées de leur vocation première, c'est-à-dire résidentielle.

Nous nous appuierons sur le cas de la cité Hadj Ahmed Bey (ex Lellouche) à Constantine dont nous présenterons l’état actuel pour formuler ensuite les réorientations de politique de développement à même de sauver sa physionomie initiale tout en intégrant les préoccupations à caractère commercial de ses habitants.

1. Tissu colonial

Pendant la colonisation, le développement de la ville s’effectuait en hauteur, dans les vieux quartiers de la Médina, et en superficie (horizontalement) par la création de faubourgs à la périphérie.

Pour contenir l’afflux massif des colons durant les années 1930, le plan d’urbanisme de l’époque avait privilégié le développement des unités de voisinage, c'est-à-dire la construction d’habitat, avec espaces verts et équipements, essentiellement à la périphérie de la ville. C'est dans ce souci qu’ont été créés de grands quartiers, avec des habitats collectifs et individuels, tels que Bellevue, Sidi Mabrouk Inferieur et Sidi Mabrouk Supérieur. Cette politique a permis de doubler les surfaces urbanisées. Le choix des sites de ces quartiers sur le prolongement des axes structurants de la ville répondait à la nécessité de faciliter l’installation d’équipements et la mise en place de moyens de transport pour les déplacements vers le centre-ville.

L’esprit de ségrégation

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