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Méthode de la question de réflexion en philosophie, HLP première

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Par   •  5 Février 2023  •  Analyse sectorielle  •  3 444 Mots (14 Pages)  •  361 Vues

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A. Méthode de la question de réflexion en philosophie, HLP première

Il s'agit d'une esquisse de dissertation réalisée en 1h, sur une question à problématiser et à traiter rapidement dans un développement organisé.

A. 1, Exemple de sujet 

A partir de vos connaissances et de ce que vous avez compris en classe du cours portant sur les représentations du monde au début de l'époque moderne, vous proposerez une réponse organisée à la question suivante:

Existe-t-il un bouleversement du monde qui puisse justifier un changement de période historique ?

A. 1.1 Proposition de traitement

Introduction : Accroches possibles :

Sur quoi se fondent les césures historiques et y a t il un fondement réel de ces découpages historiques? à quoi reconnait-on que le monde d'avant n'est plus le même? les contemporains du début de l'époque moderne l'ont senti. Dès le XVe s. Erasme par exemple. le terme de 'moyen âge', création des contemporains. Cette dénomination présuppose une périodisation en trois temps. y a t-il des indices objectifs? essais de réponses: les grandes découvertes. l'imprimerie. la fin de l'empire byzantin et la prise de Constantinople par les turcs. mais ces événements forment-ils des bouleversements tels que le monde s'en trouve changé?

Analyse des termes du sujets:

Qu'est-ce qu'un "bouleversement du monde"?

Bouleversement renvoie à l'idée de catastrophe. d'un basculement de quelque chose d'instable, d'une sphère qui tourne, roulant par-dessus elle-même.  On peut parler en ce sens de révolution. Rotation. fin d'un cycle qui s'accompagne de destructions, de fin de structures anciennes. Caractère exceptionnel ou du moins suffisamment rare pour le distinguer d'une simple nouveauté parmi d'autres. Or, si le monde désigne toutes les choses comprises dans un cercle englobant tous les horizons possibles, alors la boule qui tourne est le monde lui même. Le monde est-il fixe ou doué de mouvement? Que le temps passe dans le monde n'est pourtant pas une idée nouvelle. N'est ce pas le propre d'une boule de verser, le propre d'une sphère de tourner? C'est l'iage du temps lui-même. L'impermanence des choses humaines est une idée si ancienne que les hommes ne devraient pas s'en étonner quand les choses leur échappent. L'expression de "bouleversement du monde" présuppose pourtant davantage qu'un cours ordinaire des choses. Elle connote que ce ne sont pas les choses humaines qui ont vocation à passer qui passent ainsi mais le monde lui-même. Que les hommes perçoivent dans le cours des choses quelque chose comme un cataclysme du monde lui-même n'est pas sans difficulté. 

Problématisation:

Que les hommes soient emportés par les changements du monde dans le temps ne signifie pas la même chose que le bouleversement du monde lui même. Pourquoi le monde serait-il lui-même bouleversé de telle sorte que les choses seraient compromises. Une telle question pose la question de la place de l'homme au monde. Une telle question rappelle que toute cosmologie risque bien de cacher en son fondement une anthropologie. Un événement du monde peut-il faire douter les hommes de leur place dans le monde?  Y a t il des événements, des crises si profondes, des perturbations des existences qui remettent en cause la représentation que les hommes se font de ce qui peut se passer dans le monde? C'est justement à cette époque de la fin du moyen-âge que les hommes ont questionné leur conception de l'histoire, leur rapport au monde. Qu'appelons nous un monde pour que nous demandions si nous avons une place en lui, ou si ce monde peut se retourner sans égard pour ceux qui sont dessus?  Ne faut-il pas alors distinguer radicalement entre le monde comme il va (le cours des choses), l'univers, et l'idée humaine que nous nous faisons de sa course (la représentation du sens de cette histoire des choses), le monde justement ?

Nous semblons alors pris dans une alternative inconfortable: ou bien nous disons que le monde est fondamentalement lié à la conception que l'homme se fait des choses et de sa place, que le monde est une idée humaine réflexive et il nous faut alors chercher à trouver un sens à tout événement, humain comme mondain, à commencer par les événements catastrophiques. Mais comment justifier les horreurs des hommes et les cataclysmes du monde lorsque les justifications s'épuisent devant des nouveautés inconcevables? Ou bien nous nous disons que le monde est plus que ce que l'on en pense, que l'univers a un sens inconnu, un sens indéfini, ou pas de sens du tout, mais il faut alors postuler que l'expérience du monde peut nous en donner une compréhension suffisante pour y vivre. comment pourrait-ce être possible? Comment l'homme pourrait-il en dire qqch de pertinent? 

L'homme peut-il donner un sens non anthropocentré au cours du monde ?

Développement

I; Le bouleversement des choses humaines n'est pas le bouleversement du monde. Pour une distinction radicale (issue de l'âge moderne) entre le monde des hommes et l'univers des choses

la chute d'une ville n'est pas un cataclysme cosmique. ni Rome, ni Constantinople. l'histoire des hommes n'est pas le cours des choses de la nature. l'ordre du monde est plus vaste que l'ordre des hommes.

la découverte d'un continent ou d'une partie inconnue du monde est une remise en cause des limites des connaissances du monde non du monde lui-même.

remise en cause des représentations du monde. monde comme ensemble de représentations mais il existe un monde objectif. l'univers de la connaissance scientifique. sur quoi repose cette autre conception du monde? n'est-elle pas aussi une autre conception humaine du monde? ce qu'on peut en connaitre. une description scientifique des choses passe par une prise en compte de ce que l'homme peut connaitre du monde. c’est-à-dire de son historicité.

II; l'idée de monde est une idée humaine, celle d'univers aussi. Vouloir fonder dans les choses mêmes sa connaissance est la manière pour l’homme de garder avec le monde un lien, mais ce lien ne peut être que changeant au cours du temps c’est-à-dire historique. l'idée d'objectivité de la connaissance et son lien à un nouvelle conception du monde : l’historicité de la connaissance du monde, le progrès des sciences.


connaitre les choses pour agir sur elles. connaitre l'ordre du monde pour en jouer, dans l’histoire humaine. le progrès scientifique.


l'histoire des choses peut-elle être objective au point de valoir indépendamment du sens que l'homme peut lui donner? Non la possibilité d'une objectivité de la connaissance ne signifie pas que le sujet de la connaissance est hors monde.


le sens du monde en suspens. Provisoire, et historicité.

Conclusion

Fin du MA, bouleversement du monde ? bouleversement dans notre conception de l’histoire, c’est-à-dire de notre rapport temporel aux choses c’est-à-dire dans notre conception du monde.

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