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Melancholia, Victor Hugo

Commentaire de texte : Melancholia, Victor Hugo. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 120 Mots (5 Pages)  •  2 845 Vues

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FRANÇAIS

Commentaire MELANCHOLIA

Victor Hugo (1802-1885), est le chef de file du romantisme. Il est poète, écrivain, dramaturge, dessinateur et bien d’autres encore. Il s’investit tout au long de sa vie contre les injustices sociales et incarne une personnalité politique active. En effet, dans le recueil "Les Contemplations », publié en 1856, il rend non seulement hommage à sa défunte fille Léopoldine, mais dénonce également la misère et les inégalités sociales. Dans son poème « Melancholia », écrit en alexandrins, il s’attaque spécialement au travail des enfants, légal à l’époque, mis en place notamment par la révolution industrielle. Nous nous demanderons ici comment Victor Hugo dénonce-t-il ce phénomène qu’est le travail des enfants. Premièrement nous étudierons le tableau pathétique que fait Victor Hugo de la misère enfantine, puis nous nous intéresserons ensuite au réquisitoire qu’il tient contre le travail des enfants.

Premièrement         nous allons nous pencher sur le tableau pathétique de la misère enfantine que nous dresse Victor Hugo.

 Tout d’abord, Hugo nous décrit un travail dur, répétitif et interminable. En effet, vers 6, Hugo écrit : « Dans la même prison le même mouvement. » Dans ce vers on observe l’absence de verbe qui semble souligner la mécanicité du mouvement tout comme la ponctuation qui rend le vers plus sec. De plus, le fait que l’usine soit comparée à une prison souligne les conditions de travail désastreuses. Enfin, la répétition de « même » accentue l’effet d’un travail interminable. On peut également citer le vers 11 : «  Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue. ». Effectivement, on retrouve une répétition, celle de « jamais » qui rend le travail encore plus interminable si cela est possible. En outre, il est dit que « jamais on ne joue » ce qui enlève toute joie, tout amusement à l’enfant.

Ensuite, nous nous rendons compte que ce travail abominable a des conséquences non seulement physiques mais aussi morales. Conséquences physiques tout d’abord. Hugo écrit entre autre, vers 12: « Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue. » Le connecteur logique « aussi » signale que leur pâleur n’est qu’un symptôme de plus à la misère des enfants. L’exclamation qu’incarne le premier hémistiche met l’accent sur l’ambition de Victor Hugo à dénoncer cette situation. Conséquences morales ensuite. Vers 1 on trouve : «Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? » Le rire pourtant lié à l’enfance est ici absent. On remarque de plus que le questionnement d’Hugo renforce le pathétique déjà présent par l’absence de rires. Cette absence révèle le malheur des enfants, qui sont dépourvus de joie.

Enfin,  Victor Hugo met l’accent sur l’innocence et la fragilité des enfants. En effet, vers 3, il écrit : « Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ? ». La description détaillée des enfants, des petites filles seules, renforce l’effet de pathétique, car leur condition attire la pitié du lecteur. De plus, vers 9, il est écrit : « Innocents dans un bagne, ange dans un enfer, ». Les enfants sont ici associés à des êtres innocents, angéliques qui subissent la situation, dans un environnement  métaphorique de l’usine. On note par ailleurs une gradation dans ces métaphores. Tout d’abord vers 6 où l’usine est définie comme une prison, puis dans le vers 9, où elle devient bagne et enfin enfer. Ces métaphores contrastent avec les appellations des enfants, contraste qui créé une ambiance pathétique.

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