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Fleurs du Mal de Baudelaire , le soleil

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Par   •  24 Juin 2022  •  Compte rendu  •  1 026 Mots (5 Pages)  •  424 Vues

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LE SOLEIL

CE POÈME A ÉTE PUBLIÉ DANS L’ÉDITION DE 1857 DES FLEURS DU MAL DE CHARLES BAUDELAIRE, IL OCCUPE LA DEUXIÈME PLACE DANS LA SECTION SPLEEN ET IDÉAL. BAUDELAIRE ÉTABLIT ICI UN PARALLÈLE ENTRE L’ASTRE ET LE SOLEIL.

NOUS POUVONS DÉGAGER 3 MOUVEMENTS: 1ER HUITAIN: RÔLE AMBIGU DU SOLEIL 2EME HUITAIN: TRANSFIGURATION DU MONDE PAR LE SOLEIL DERNIÈRE STROPHE: ASSIMILATION ENTRE LE POÈTE ET LE SOLEIL

PB: COMMENT CE POÈME OFFRE-T-IL UNE REFLEXION SUR LA FIGURE DU POÈTE?

CONCLUSION: SI, COMME NOUS L’AVONS VU CE POÈME OCCUPE LA DEUXIÈME PLACE DANS LE RECUEIL, DANS L’ÉDITION DE 1861 CETTE PLACE FUT OCCUPÉE PAR « L’ALBATROS » ET « LE SOLEIL » DÉPLACÉ DANS LA NOUVELLE SECTION DES « TABLEAUX PARISIENS ». LE « SOLEIL » ET « L’ALBATROS » OFFRENT TOUS LES DEUX UNE REFLEXION SUR LA FIGURE DU POÈTE QUI, TIRAILLÉ ENTRE SPLEEN ET IDÉAL A LE POUVOIR DE TRANSFIGURER LE MONDE.

Baudelaire pose d’abord le cadre (où, quand) avant d’évoquer son activité de poète.

Première strophe

Une seule phrase, avec un CCL vers 1 et 2

Un CCT vers 3 et4

Sujet + verbe + compl essentiels au vers 5

3 CC de manière v6 à 8

L’aspect misérable du quartier est évoqué par le choix du vocabulaire.

C’est aussi un lieu de débauches, mais qui restent cachées à l’intérieur des maisons

Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures

Les persiennes, abri des secrètes luxures,

Vocabulaire dévalorisant

Le soleil personnifié est présenté comme violent et tout puissant puisqu’il frappe partout (ce que souligne le parallélisme)

Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés

Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,

Personnification du soleil grâce à l’adj « cruel »

Voc de la violence « frappe, traits »

Répétition de « sur » / parallélisme

Le poète parle de lui-même « je ». Ce pronom est mis en valeur au début du vers, tout comme l’adj « seul » au milieu du vers. Il ne doit pas être seul au milieu de la ville, mais plutôt solitaire.

« ma fantasque escrime » est une périphrase originale pour désigner l’activité du poète qui cherche la rime (d’ailleurs « escrime » rime avec « rime » du vers 6). Comparer cette activité à de l’escrime fait de la création poétique un combat difficile.

Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,

Pronom 1ère pers

Adj « seul » avant la césure

Périphrase « ma fantasque escrime »

On retrouve cette idée dans les vers suivants avec les participes présents : le poète trébuche au sens propre et au sens figuré. Il doit beaucoup chercher « dans tous les coins » avant de trouver « parfois » un vers réussi.

Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,

Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,

Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.

3 part présents en début de vers

Opposition complément de lieu « dans tous les coins » « sur les mots comme sur les pavés » au pluriel et complément de temps « parfois »

Cette première strophe évoque donc surtout la difficulté du poète à créer des vers. La création poétique ne vient pas en restant assis à une table, mais dehors, errant dans les rues. Cette création apparait comme un combat (« escrime »), où il faut subir les assauts du soleil et les difficultés « trébuchant, heurtant ».

Le soleil semble seulement un élément du décor.

Première strophe

 

Contrairement à la 1ère strophe, le soleil est ici présenté méliorativement grâce au GN développé : en tant que « père » il fait naitre, « nourricier », il fait croître, « ennemi des chloroses », il soigne, aussi bien la nature que les hommes.

La polysémie du mot « vers » fait penser que le soleil nourrit la nature, mais nourrit aussi la création poétique.

V 9 Ce père nourricier, ennemi des chloroses,

Eveille dans les champs les vers comme les roses ;

V9 GN désignant le soleil avec nom « père »+ adj « nourricier » + apposition « ennemi des chloroses »

Le soleil devient sujet du verbe « éveille »

Le poète insiste sur les bienfaits du soleil. Celui-ci est créateur des roses, du miel, mais il aide les hommes aussi à créer des vers, à éloigner leurs soucis.

V 11 Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel,

Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.

Verbes mélioratifs « s’évaporer, remplit »

Deux champs lexicaux entrecroisés de la nature « ciel, ruche, miel » et de l’humain « soucis, cerveaux »

Le poète multiplie les exemples des bienfaits du soleil. Ici on retrouve le thème de la maladie « porteurs de béquilles » // « chlorose » et surtout l’idée de transformation grâce à la comparaison « comme des jeunes filles » et le verbe « les rend » Le soleil transforme la boue en or.

V13 C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles

Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,

Forme emphatique

GV mélioratifs « rajeunit, rend gais »

comparaison

Le poète va plus loin ici, puisque le soleil ordonne à la nature, celui-ci a donc un pouvoir sur elle et sur le cœur des hommes.

Le vers 15 semble évoquer la nature, mais le vers suivant fait référence à l’humain.

V 15 Et commande aux moissons de croître et de mûrir

Dans le cœur immortel qui toujours veut fleurir !

Verbe désignant un ordre

Voc de la nature « moissons, croître, mûrir, fleurir »

 

Baudelaire compare ici le soleil à un poète. Pour lui, le poète a donc le même rôle que le soleil : il est source de création (père), nourrit l’esprit et le cœur des hommes (nourricier), soigne (en remplissant les cerveaux et en faisant s’évaporer les soucis

Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,

comparaison

Il transforme la boue en or (par un regard différent sur le monde)

Il ennoblit le sort des choses les plus viles,

Opposition « ennoblit » / « viles »

Le soleil, comme le poète, a une position supérieure, mais reste discret « sans bruits » et solitaire « sans valets ». Il ne profite pas de sa position.

Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,

V 19 « roi » à associer au mot « ennoblit » v18

 

Le soleil brille pour tous, riches (palais) ou pauvres (hôpitaux)

Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.

Parallélisme

Opposition sémantique « hôpitaux / palais »

...

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