Histoire du secteur - DC1 - DEASS

LICENCE I

SCIENCES SANITAIRES ET SOCIALES

UNIVERSITE PARIS 13 – IRTS MONTROUGE

HISTOIRE DU SECTEUR

SOMMAIRE

1. Assistante de service sociale : son histoire

A. De l’indépendance à la liberté

B. Le casework

1. Assistante de service sociale : un métier, une profession d’intervention social.

A. L’ASS une activité ordinaire ? Comment devient-on un professionnel de l’aide : définition, missions et compétences.

B. L’ASS un métier de terrain ? L’intervention sociale en question.

1. Assistante de service sociale : les règles éthiques et déontologiques.

A. L’éthique

B. La déontologie

C. Le secret professionnel

1. Assistante de service social : un métier de réflexion constante.

A. L’assistante de service social doit faire face à l’évolution du droit au secours

B. L’assistante de service social doit faire face aux nouvelles compétences

C. L’assistante de service social doit faire face la rationalisation des organisations

I. Assistante de service sociale : son histoire

A.                   L’HISTOIRE DE L’ASSISTANCE DE SERVICE SOCIALE : DE L’INDEPENDANCE A LA LIBERTE.

Historiquement, c’est avec le travail effectué par le Réseau histoire du travail social (RHTS), que des réflexions se sont portées sur plusieurs thèmes : la méthode, les écoles, ses acteur.e.s, les professions sociales, le contexte historique …

En 1944, les Assistantes sociales se rassemblent et s’organisent en une organisation plus structurée, tournant ainsi le dos au bénévolat et à l’amateurisme. De cette volonté née l’ANASDE, qui devient l’Association Nationale des Assistantes Sociales (ANAS). Les premiers diplômes apparaissent à partir de 1932. L’histoire des Assistante Sociale est marquée très tôt par des prises de positions, toujours dans l’intérêt de l’usager. La question de la construction d'une identité professionnelle de l'Assistante sociale se pose alors en terme idéologique et identitaire.

Pour pouvoir exercer leur métier correctement les ASS revendiquent le droit à l’indépendance, à la liberté dans l'exercice de leurs fonction et esprit de cohésion et d'unité du métier dans un esprit de co-fraternité entre collègues.

Dans les statuts de l'ANAS, la volonté d’indépendance est forte (cotisations des seules adhérentes uniquement, pas de financement d’Etat), volonté d'un fonctionnement démocratique avec une présidente toujours renouvelée et jeune, active, peu d'homme. Les assistantes sociales veulent une association qui soit à leur image, active, proche des préoccupations actuelles de la profession, nourris des expériences et des réflexions des professionnelles en exercices. La loi du 8 avril 1946, porté par le communiste F. BILLOUX, est promulguée par le ministre R. PRIGENT, défend la protection du titre d’Assistantes Sociales et introduit la notion de secret professionnel, s’en suit la publication du livre « le secret professionnel des assistantes sociales » écrit dans la clandestinité au sein du Comité d'œuvre des œuvres sociales (COSOR). L’ANAS rédige son propre code déontologique, adopté au congrès de Marseille en 1950.

Pour les assistantes de service social, ce principe de confidentialité est primordial pour établir une relation de confiance avec le « client », elles se positionnent et refusent d’apparaître comme un instrument politique de contrôle comme ce fut le cas sous le régime de Pétain. Or déjà à l’époque, l’image des les assistantes de service social était faussée, beaucoup d’entre elles avaient refusé le régime de collaboration et étaient entrées très tôt dans la clandestinité en rejoignant les rangs de la Résistance organisée. Le positionnement politique des assistantes de service social fait partie des valeurs de la profession et de l’identité des professionnelles engagées dans l’intérêt de l’usager. Soucieuse de la liberté des personnes, l’éthique des assistantes de service social les conduira à ne jamais rien imposer, les visiteuses ne viennent que sur demande de la personne.

La volonté de l’ANAS sera de maintenir une unification du métier et un esprit d’entraide entre les Assistantes Sociales. Face à la diversification du secteur, elles mettent en place une formation valable pour toutes les travailleurs sociaux avec un tronc commun des apprentissages durant la première année. L'association participe elle-même à cet effort de formation (cours, publications). Mobilisation aussi pour un salaire et un contrat de travail en lien avec leurs statuts. Développement l'esprit de solidarité entre les assistantes de service social par des systèmes de collectes, par la création de maison de retraite, de repos, et d’une mutuelle commune.

B. LE CASE WORK

La pratique professionnelle du « Case Work » c’est-à-dire l’aide individualisée est une pratique sociale de référence. Le « Case Work » fait face à la notion de parcours ou de projet où l’interaction avec l’usager se base sur une aide à faire des choix, à s’engager et à se déplacer dans la vie sociale. Mais, cette notion de parcours et de projet s’accompagne de sentiment de débrouille au quotidien. En outre, le « Case Work » s’appuie sur la relation qui s’établit entre la personne qui aide et la personne qui est aidée, que l’aide soit demandée par cette dernière, ou proposé par l’assistante sociale. Enfin, l’intervention individuelle et familiale est issue du « Case Work ». Elle est centrée sur la personne (et/ou sa famille), elle prend en compte ses besoins, ses attentes, s’attache à la rendre apte, à résoudre ses problèmes personnels, à retrouver son autonomie, à prévenir les difficultés à venir.

II. Assistante de service sociale un métier une profession d’intervention sociale

Le métier d’assistante de service sociale se définit par son activité qu’il convient de remettre en question.

1. L’ASS une activité ordinaire ? Comment devient-on un professionnel de l’aide : définition, missions et compétences.  

Selon la révision en 2018 du code de l’action sociale et des familles, le métier d’assistante de service social se définit comme « des interventions sociales individuelles et collectives, en vue d’améliorer par une approche globale et d’accompagnement social les conditions de vie des personnes et des familles ». Le nouveau référentiel du métier d’assistante de service sociale comporte aujourd’hui 36 compétences alors qu’il en contenait avant 15. Tous ces changements sont apparus car le diplôme d’assistante de service sociale à compter de septembre 2018 a une reconnaissance de grade licence.

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