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Fiche de lecture, Catherine Sarrazin-Moyne DEASS DC 2

Fiche de lecture : Fiche de lecture, Catherine Sarrazin-Moyne DEASS DC 2. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mai 2017  •  Fiche de lecture  •  1 420 Mots (6 Pages)  •  1 570 Vues

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Evaluation DC 2 Semestre 1

Module 2 – L’homme en interaction avec son environnement.

Fiche de lecture : « Tu verras, tu seras bien …

Enjeux humains et économiques en maisons de retraite »

De Catherine Sarrazin-Moyne.


  1. Référence du livre :

SARRAZIN-MOYNE Catherine. 2011. Tu verras, tu seras bien … enjeux humains et économiques dans les maisons de retraite. Gap : Yves Michel.

  1. Présentation de l’auteure :

Catherine Sarrazin-Moyne, est psycho-praticienne de formation. Après avoir été intendante du lieu de vie Chamarande, elle créé sa maison d’hôte, dans laquelle les séjours sont accès sur le développement personnel.

Elle fait aussi partie des 8000 bénévoles de l’association VMEH (Visite des Malades en Etablissements Hospitaliers) qui a pour but de « combattre l’isolement et l’ennui » des personnes hospitalisées et en maisons de retraite, de les « distraire et de leur redonner confiance et espoir »[1].

Malgré le peu d’informations dont je dispose sur cette auteure, il semblerait qu’au travers de son rôle de bénévole et de son rôle d’intervenante lors des colloques, conférences et formations, elle porte un intérêt particulier quant à l’accompagnement des personnes âgées. C’est peut-être aussi de par son rôle de représentante des familles, auprès du Conseil de la vie sociale de la résidence dans laquelle sa mère a été hébergée, qu’elle nous permet de nous questionner sur les enjeux du grand âge.

  1. Sujet du livre : (1 page max) /5 points

Ce livre, que l’on pourrait presque qualifier de co-écrit par Henriette Moyne, la mère de l’auteure, car il est empli de citations de celle-ci, retrace le cheminement du placement imposé d’une personne âgée en institution.

C’est le témoignage de deux vies : celle d’une femme âgée libérée de la peur de la mort (voir le chapitre « il aura fallu tout ce temps » p 75), et celle de sa fille, plus critique sur l’institutionnalisation et les profits économiques réalisés par les établissements privés.

En effet, avec le vieillissement de la population, la prise en charge des personnes âgées constitue un enjeu majeur en santé publique. Enjeu auquel l’état a du mal à répondre (plan Grand Âge 2007-2012 non réalisé) car il manque de moyens, laissant ainsi le secteur privé répondre à ce « gisement d’or gris ».

Cette privatisation est une des principales critiques de l’auteure : peut-on traiter les personnes âgées comme des êtres humains lorsque tout est calculé en termes de rentabilité ? Comment rester dans la bienveillance lorsque ces personnes deviennent dépendantes ? Qu’en est-il du respect et de la dignité de ces personnes ? Et des familles ?

Catherine Sarrazin-Moyne émet aussi une critique sur le personnel soignant dans les maisons de retraite. Tout d’abord leur nombre : deux personnels de soins (auxiliaires de vie, aides médico-psychologique, aides-soignantes, veilleurs) pour dix résidents, seulement deux infirmières pour quatre-vingt résidents et aucune la nuit.

Ensuite : leur façon de faire. En imposant aux soignants de ne rester qu’un minimum de temps par chambre, les institutions oublient de façon volontaire, qu’avant d’être des consommateurs de soins, les personnes âgées ont des histoires de vies particulières et des émotions qui leur sont propre. Développer un réel accompagnement passant par l’écoute, le respect, la confiance, la présence, l’empathie, l’intuition et l’analyse des situations est le seul moyen pour parvenir à « prévenir, apprivoiser et soulager la souffrance » (p97).

  1. Passages particulièrement intéressants

  • 1er passage : « La vieillesse est-elle un naufrage ou un couronnement, notre honte ou notre fierté ?» (p 15).

J’ai choisi ce passage, car il me questionne sur la vision que l’on a des personnes âgées. Certaines définitions les réduisent à des « adultes en moins ». Ils sont moins rapides, ont de moindres capacités, sont moins autonomes … Ils n’ont plus d’identité propre mais sont des personnes à qui il manque quelque chose. La vieillesse est-ce la déchéance de l’être humain ou une nouvelle étape de vie ?

 Doit-on être fier de nos personnes âgées, ou doit-on les cacher dans des institutions hyper-protégées ? Il semblerait que notre société ait appliqué la seconde hypothèse. Ainsi les personnes âgées sont censées être à l’abri des dangers, mais il se trouve qu’elles sont aussi à l’abri des regards, à l’écart de notre société. Il faut rappeler que le terme « maison de retraite » a pour sens premier de « mettre en retrait de la société les membres indésirables ».  

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