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Étude de documents sur l'héritage culturel

Analyse sectorielle : Étude de documents sur l'héritage culturel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  6 700 Mots (27 Pages)  •  894 Vues

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I Les documents présentent tous une certaine notion de l’héritage culturel et montrent, au sujet de sa transmission, certains types de relations entre générations. Il nous faut à l’aide des quatre documents préciser comment se définit l’objet de la transmission et qui sont ici les protagonistes concernés.

1 ) L’héritage culturel est défini avant tout comme prise en compte du passé, un passé chargé de valeurs et de sens. 2 ) Cette prise en compte du passé est avant tout l’affaire d’une relation entre pères et fils.

3 ) La relation culturelle est aussi, plus généralement, une relation entre générations qui précèdent et générations qui suivent. 4 ) Les documents présentent surtout le point de vue de ceux qui veulent transmettre et justifier le legs culturel… Il s’agit dans ces textes des manières de présenter et de faire accepter de « suivre le chemin tracé par les prédécesseurs ».

Ainsi, la transmission culturelle mobilise autour d’un passé chargé de sens des relations intergénérationnelles fondamentales. Les documents ne présentent-ils pas en quelque sorte un plaidoyer pour la culture ?

II Les documents présentent la transmission de l’héritage culturel comme la source précieuse de multiples bienfaits …

1 ) En maintenant le lien avec le passé, elle apporte une compréhension bienfaisante et une intelligence du temps qui donne sens aux événements et aux choses. 2 ) elle enrichit nos perceptions, enchante le monde et le renouvelle.

3 ) La transmission culturelle fournit une aide pour saisir son identité. 4 ) De nouveaux liens positifs peuvent être créés qui soudent et vivifient la communauté humaine.

Tous les documents apportent des justifications pour accepter un héritage plein de vertus. Mais tous les documents témoignent aussi d’un legs difficile à transmettre…

III Les documents, certes, présentent tous la transmission de l’héritage culturel comme précieuse et bienfaisante, mais également comme entravée, menacée, et l’enjeu d’un combat difficile. Un « conflit d’héritage » est ainsi montré avec les difficultés et obstacles qui rendent problématique la transmission culturelle.

1 ) L’obstacle est en grande partie psychologique. 2 ) L’obstacle est aussi social.

3 ) Tous les documents témoignent d’un écart et d’un fossé pouvant se creuser entre générations et menacer d’échec la transmission culturelle. La différence entre générations peut être divergence grave, distance apparemment peu franchissable, incompréhension profonde, et aller jusqu’à la rupture …

Proposition de corrigé de la synthèse :

« Tel père, tel fils » proclame le dicton populaire. Y a-t-il là une évidence indiscutable ? Un mécanisme assurant une continuité sans objection ? Sur le plan culturel, ne voyons nous pas plutôt un champ de bataille où les aînés luttent pour faire accepter aux jeunes de suivre le chemin tracé par les prédécesseurs, et leur faire accepter l’héritage historique et symbolique ? Face au spectre de l’inculture et du fossé creusé entre générations, se dresse le rôle du père passeur de valeurs et de références culturelles ; rôle délicat qui semble être plus généralement celui de toute génération par rapport à celle qui la suit. En 2009, dans sa pièce Ciels, Wajdi Mouawad mettait en scène cet effort d’un père pour sensibiliser son fils aux vertus d’une certaine culture. Mais ce rôle est difficile et menacé par l’échec : Plantu montrait humoristiquement, dans un dessin satirique paru dans Le Monde du 12 novembre 1999, une jeunesse ignorante de références historiques majeures, pourtant objets de commémoration pour les générations précédentes. En juin 2006, sur le mode de l’analyse sociologique, Bernard Préel dressait un bilan des difficultés d’une transmission harmonieuse de l’héritage culturel, dans un article au titre significatif : « Générations : la drôle de guerre ». Comme pour contrecarrer ces difficultés menaçantes, Etienne Gruillot vante, dans ses Petites chroniques de la vie comme elle va, les vertus et bienfaits d’une culture non figée à aborder de façon créative. Plantu, E Gruillot, Bernard Préel et Wajdi Mouawad permettent ainsi de mesurer l’importance de l’enjeu culturel dans la relation entre les générations, et il convient d’évaluer les intérêts et les difficultés de la transmission dans ce domaine. Nous verrons tout d’abord quelles sont les caractéristiques de la relation entre les générations quand l’enjeu est culturel ; avant de nous intéresser aux intérêts puis aux difficultés de la transmission de l’héritage culturel.

Les documents présentent tous une certaine notion de l’héritage culturel et montrent, au sujet de sa transmission, certains types de relations entre générations. Il nous faut à l’aide des quatre documents préciser comment se définit l’objet de la transmission et qui sont les protagonistes concernés. L’héritage culturel dont il est question est défini avant tout comme prise en compte du passé, un passé chargé de valeurs et de sens. Dans sa pièce de théâtre Ciels (2009), Wajdi Mouawad évoque le Moyen Age comme référence encore vivante et actuellement profitable. Sans aller si loin en arrière, Plantu renvoie, dans son dessin paru dans Le Monde du 12 novembre 1999, à un épisode historique plus récent qui est l’objet d’une commémoration nationale : le 11 novembre 1918. Il semble s’agir d’un passé à commémorer car lourd de significations sur l’homme et de leçons pour l’avenir. Bernard Préel, dans son article intitulé « Générations : la drôle de guerre » (in « De génération à génération », Informations sociales n° 134, juin 2006), apporte de nombreuses précisions sur la nature de cet héritage. Pour ce sociologue, l’histoire fonde la culture sur un passé riche de conquêtes et avancées humaines. Ce passé est constitué en histoire, en culture partageable, mais histoire « toujours « à suivre », ouverte sur l’inconnu ». Il s’agit de pouvoir transmettre ce qui est perçu comme valable et devant perdurer malgré la fuite destructrice du temps. Etienne Gruillot définit ainsi la culture comme « mémoire de l’humanité » et insiste sur la présence à travers elle des morts qui l’ont fondée au fur et à mesure. Ainsi qualifiée, la culture émane de la grande collectivité humaine, « seule à être immortelle » insiste Etienne Gruillot qui parle d’ «Humanité» avec un grand H pour mieux souligner qu’elle

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