Montrer qu'il existe une multiplicité de facteurs d'inégalités de réussite scolaire dans la construction des trajectoires individuelles de formation.

Depuis les années 1950, la France a connu un processus de massification scolaire : une

part de plus en plus grande de jeunes d'une génération a accédé à un niveau de diplôme de

plus en plus élevé. En dépit de ce phénomène, il existe des inégalités dans la réussite

scolaire. En effet, certains enfants ont davantage de chances de s'orienter et de réussir dans

des filières prestigieuses tandis que d'autres ont plus de risques de connaître une scolarité

difficile (redoublement, arrêt prématuré des études, orientation par défaut, etc.). Nous nous

demanderons donc quels sont les multiples facteurs qui expliquent l'inégalité de réussite

scolaire aujourd'hui en France.

Dans un premier temps, nous verrons le rôle que joue la famille dans le choix d’orientation.

Puis nous nous intéresserons à la part des femmes dans l’enseignement supérieur et les

inégalités liés à celle-ci.

Tout d’abord, les parents jouent un rôle déterminant dans le parcours scolaire et

professionnel des jeunes. Selon le document 2, les deux tiers des lycéens issus des

catégories socioprofessionnelles privilégiées sont plus souvent conseillés et informés sur les

études supérieures par leur famille contrairement aux lycéens issus des milieux populaires

qui ne sont que 20% dans ce cas. Ces inégalités sont liées principalement au fait que les

parents des lycéens de milieux populaires ont peu de chances d’avoir connu l’enseignement

supérieur. Ces inégalités sont aussi le résultat d’un capital culturel inégal lors de la

socialisation primaire selon les milieux sociaux lié au degré d’investissement des familles. De

plus, le document 1 montre une différence conséquente de la part d’élèves dans les collèges

publics et privés. En effet, le graphique montre que la part des élèves des catégories

socioprofessionnelles défavorisées dans les collèges publics est nettement plus importante

que celle des collèges privés. Cela a pour conséquence de créer un mur entre les élèves des

PCS défavorisées et les élèves de PCS privilégiées qui sont souvent dans des établissements

différents ce qui accentue les inégalités dues à la socialisation primaire.

Toutefois, les inégalités ne sont pas seulement liées au milieu social mais aussi au

genre. Cela est principalement dû au fait que les formations d’enseignements supérieurs

sont encore à

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