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Le peuple gour ( voltaïques )

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Par   •  18 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  3 542 Mots (15 Pages)  •  2 140 Vues

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Le peuple gour (voltaïques)

• par mahcharlym

• 10 avr. 2013

• 3854 Mots

INTRODUCTION

La Côte d'Ivoire compte plus de 60 ethnies et constitue donc une véritable mosaïque ethnique. Une ethnie peut se définir comme une communauté partageant des caractéristiques physiques, des traditions, des croyances et une langue. Les membres d'une ethnie ont normalement des ancêtres communs.

Beaucoup de ces ethnies semblent issues d'une migration et venir des trois horizons (nord ,est et ouest). Elles sont originaires de foyers culturels très différents. La plupart de ces déplacements se sont accomplis au cours de la protohistoire (période intermédiaire entre la préhistoire et l 'Antiquité). Mais de nombreuses caravanes sillonnaient encore le territoire en tous sens à l'époque précoloniale, d'après les récits des premiers voyageurs.

La Côte d'Ivoire apparaît ainsi comme un creuset, vers lequel ont convergé des populations variées, généralement attirées par les richesses naturelles du pays (terres fertiles, gibier naguère abondant, etc.). Malgré cette diversité, le pays comporte une certaine unité de civilisation.

Pour plus de clarté, on peut regrouper entre elles les ethnies ayant une origine géographique présumée identique et des langues apparentées. Ondistingue ainsi :

• les Akan, dans le sud-est,

• les Krou, dans le sud-ouest,

• les Mandé ou Mandingue, dans le nord-ouest,

• les Gour ou Voltaïques, dans le nord-est.

De ces quatre grands groupes nous nous attarderons sur le groupe Gour ou Voltaïque. Nos études sur ce peuple porteront sur les différentes ethnies qui la compose , leurs origines, la cause de leur migration, leur civilisation respective.

Villages et lignages chez les Guro de Côte d'Ivoire1

I. — GÉNÉRALITÉS

Les Guro occupent de nos jours un territoire situé à l'intérieur de la Côte d'Ivoire, entre le 6e et le 8e degré de latitude, à cheval sur le 8e degré de longitude Ouest1. Au nombre de no ooo environ, ils vivent partie en savane, partie en forêt ; répartis sur huit sous-préfectures2. Ils sont entourés par les Bété à l'ouest, les Gagu au sud, les Baoulé à l'est, les Malinké au nord. En deçà comme au-delà de ces frontières ethniques, on rencontre des groupes issus du métissage des Guro avec chacune des ethnies voisines. Les Guro étaient traditionnellement cueilleurs, agriculteurs, chasseurs, guerriers, commerçants et tisserands ; ils s'adonnent maintenant surtout à l'agriculture à des fins tant commerciales (café, cacao, coton) que vivrières (riz, igname, banane, manioc, taro). On peut dire en gros que, dans la société guro, la filiation est patrilinéaire, la résidence patrilocale et qu'ils ne connaissent pas de mariage préférentiel ou prescrit. Le mariage est prohibé dans le lignage agnatique du père, de la mère du père, de la mère de

* Les noms de village ont été orthographiés d'après le Répertoire des villages de la Côte d'Ivoire, Service de la Statistique et de la Mécanographie, Abidjan, 1955, 2 vol. Tous les autres termes guro ont été transcrits selon le système de l'I.A.I. : u représente le français ou ; e = è ; e = è ; 9 = e ; o — o ouvert ; " indique une nasalisation. Nous avons renoncé adonner dans ce texte la transcription des tons.

1. Les données servant de base à ce travail ont été recueillies lors d'une mission d'étude effectuée en pays guro, de juin 1958 à janvier 1959, sous l'égide du Centre d'Études Africaines, Division des Aires Culturelles, E.P.H.E., VIe Section. Elles ont été complétées de février à septembre 1964 dans le cadre d'une mission du Centre National de la Recherche Scientifique, qui a bénéficié de l'aide de l'École Pratique des Hautes Études.

2. Soit les sous-préfectures d'Oumé (17 villages guro), Daloa (21 villages guro), Bouaflé (51 villages guro), Vavoua (55 villages guro), Mankono (une dizaine de villages sia et guro), Sinfra, Zuénoula, Goïtana, entièrement guro.

Ma part de vérité sur l'origine des Gouro :

Dans la contribution parue dans Notre Voie du samedi 23 août dernier, où il était question des origines des peuples Krou et Bété, supposés venir du Libéria, aujourd'hui nous abordons celle du peuple frère Gouro supposé les premiers locataires du pays sans trop convaincre. Dans la tradition des peuples Krou, chaque groupe ethnique a son histoire qui l'identifie dans la société dont il jouit pleinement et qui fait sa fierté. Aussi, le peuple frère Gouro dont il s'agit ici, a bel et bien, son histoire authentique qui ne peut désormais se trahir, ni subir des modifications de complaisance pouvant la rendre probable. C'est la raison pour laquelle la contribution d'aujourd'hui porte à éclairer les origines de ce vaillant peuple et ses liens avec les Bété autrefois. Depuis l'éclatement du peuple SIAN, fondateur de la Côte d'Ivoire (Loglèdou), les Gouro font partie intégrante des SIAN forestiers (Bété). Pendant des siècles, ils ont vécu ensemble, en une seule famille, dans cette forêt naturelle où ils ont mené une vie communautaire sans remous sociaux. Mais, chemin faisant, ces hommes primitifs devaient, à un moment donné, rencontrer des difficultés de cohabitation dans cette forêt vierge. Au cours de leur vie traditionnelle, voici qu'une puissance mystique, émanant d'un arbre naturellement génial que les Français appellent (Iroko), les Bété (Djédjé) et les Gouro (Gowlè) s'emparent de quelques personnes, bénéficiant de la force mystique, se constituent en une communauté minoritaire très puissante et deviennent: (SIAN mystiques); en terme bété (Zilignoan) d'où l'origine du nom (Zirignon) chez les Bété. Autrefois, les anciens hommes vivaient de la chasse traditionnelle dans les forêts du pays primaire, selon leurs coutumes africaines. Devenus surnaturellement forts, les SIAN mystiques (Zilignoan) veulent imposer leur domination à la majorité, réclamant leur part au régalienne au moment du partage de gibiers. Ce qui n'a pas été de leur goût. Les majoritaires s'en prennent alors à eux en les traitant de (bilignoan), ce qui veut dire: (trompeurs).

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