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L'alimentation Chez Les bénéficiaires Du Rsa

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Par   •  30 Mai 2014  •  5 934 Mots (24 Pages)  •  1 210 Vues

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1) Introduction

S’alimenter est un besoin fondamental. Selon la pyramide de Maslow, s’alimenter est un besoin physiologique de niveau un. En effet, la pyramide comprend cinq niveaux, et l'on ne peut passer au niveau suivant que si le premier niveau de besoin est satisfait. (annexe 1)

Cependant, ce n’est pas seulement un besoin biologique ; c’est aussi une activité sociale, culturelle, symbolique et cognitive. Elle nécessite de mobiliser des représentations qui vont orienter nos choix alimentaires.

De nombreuses études épidémiologiques menées aux Etats Unis, au Canada et en Europe ont mis en évidence de fortes inégalités sociales en termes de consommations alimentaires et d’apports nutritionnels.

Que le statut socio-économique des individus soit mesuré par le biais de la catégorie socio-professionnelle, du revenu ou du niveau de diplôme, toutes ces études témoignent de déséquilibres alimentaires plus prononcés dans les populations de faibles statuts socio-économiques. En France plusieurs enquêtes ont confirmé ces tendances (étude de l’INPES de 2005).

Etant Agent d’accueil référent du service social de la mairie de Blois, mes tâches sont de recevoir les bénéficiaires dans un petit bureau afin de leur donner des tickets bus, un rendez-vous RSA, transmettre leur message aux travailleurs sociaux et de recueillir les premières demandes. En effet, les personnes non-connues du service rencontrent en premier lieu un agent d’accueil référent afin d’exposer leur situation et d’exprimer leur demande (annexe 2). L’agent d’accueil transmet ensuite la demande au travailleur social de permanence concerné. Durant ces évaluations sociales, j’ai pu m’apercevoir que des personnes possédant les minima sociaux ne pouvaient plus assumer la dépense de l’alimentation et demandaient une aide. Aussi, d’autres personnes qui avaient la même situation, demandaient une aide au loyer ou aux factures sans faire allusion à leur souci de s’alimenter.

Au regard de ces observations, j’ai voulu proposer une aide alimentaire chez les personnes en difficultés du CIAS et notamment chez les bénéficiaires du RSA. En réalisant mes premières recherches, j’ai pu constater que l’alimentation est liée à l’activité physique dans les programmes et les actions de santé. Néanmoins, j’ai choisi d’axer mon action sur l’alimentation.

Dans un premier temps, je ferai un état des lieux des actions menées et de la situation, puis je présenterai le CIAS et son public en me centrant sur les bénéficiaires du RSA.

Dans un second temps, j’exposerai mon projet en expliquant les différentes étapes de mon action.

Et enfin, je mettrai en place des outils et des moyens pour évaluer mon action.

2) Diagnostic

2.1) Les programmes et actions

2.1.1) Au niveau national

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé est un établissement public administratif créé par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. L’Institut est un acteur de santé publique plus particulièrement chargé de mettre en œuvre les politiques de prévention et d’éducation pour la santé dans le cadre plus général des orientations de la politique de santé publique fixées par le gouvernement. Établissement sous tutelle du ministère de la Santé, l'Inpes conduit, en lien avec ses principaux partenaires de santé, des programmes de prévention et d’éducation pour la santé dans le cadre des politiques nationales. Ces programmes sont élaborés par les équipes pluridisciplinaires de l’Institut, à partir des objectifs de santé publique définis par le ministère de la Santé. Ces programmes mettent en œuvre les différents moyens dont dispose l’Institut : études, recherche, communication, information, outils pédagogiques, soutien aux actions de proximité dans le champ de l’éducation pour la santé ou de l’éducation du patient... Ils visent à permettre à la population d’exercer un meilleur contrôle sur son état de santé ou à l’améliorer. Dans le domaine de l’alimentation, c’est le PNNS (Programme National Nutrition Santé) qui a été mis en place en 2001. Le PNNS mène une action sur la nutrition. Pour lui, la nutrition s’entend comme l’équilibre entre les apports liés à l’alimentation et les dépenses occasionnées par l’activité physique.

Une nutrition satisfaisante est un facteur de protection de la santé. Les avancées de la recherche ont précisé le rôle que jouent l’inadéquation des apports nutritionnels et l’insuffisance d’activité physique dans les facteurs de risque de nombreuses pathologies en France.

Le premier PNNS (2001-2006) a établi un socle de repères nutritionnels qui constitue désormais la référence française officielle. Conformes à la culture alimentaire française, ils associent à l’objectif de santé publique les notions de goût, de plaisir et de convivialité. Ils ont été validés scientifiquement et sont désormais largement reconnus pour leur pertinence. Ces repères ont été promus notamment grâce à un effort massif de communication par le biais de guides (plus de 5 millions d’exemplaires) et de campagnes de communication de grande ampleur. Par exemple, le site mangerbouger.fr a été créé en 2004 et est à destination du grand public. Le PNNS est aussi un outil vivant : un comité de pilotage réunit tous les mois des experts de santé publique, les administrations et les professionnels concernés (agroalimentaires, sociétés civiles) et constituent un petit parlement de la nutrition au sein duquel sont discutées toutes les initiatives.

Le PNNS2 (2006-2010) est la suite logique du PNNS1 mais avec des améliorations pour rendre les actions plus efficaces et accessibles à tous. Il s’appuie sur une meilleure coordination nationale et une implication des collectivités territoriales. Le PNNS2 insiste beaucoup sur l'importance que tout le monde (même les plus défavorisés) ait accès à une alimentation saine pour qu'à terme, il n'y ait plus de différences de classes sociales face à l'obésité. En ce qui concerne l'obésité, le PNNS2 propose une prise en charge globale et multidisciplinaire pour aider au mieux les patients. Enfin, le PNNS2 tient à améliorer le dépistage et la prise en charge de la dénutrition.

Plusieurs objectifs initialement fixés ont été partiellement ou totalement atteints, comme la réduction de la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant, la réduction de la

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