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Discours sur l'échec des prisons

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Par   •  19 Septembre 2021  •  Discours  •  561 Mots (3 Pages)  •  303 Vues

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Des criminels, des tueurs, des violeurs, c’est ainsi que beaucoup voient les prisonniers. Mais ce sont avant tout des humains qui, s’ils ont commis des erreurs, devraient avoir droit au pardon, à la repentance, à la réinsertion sociale. Soixante-dix mille, c’est le nombre de prisonniers en France avec une surpopulation de 140%, et ce nombre est en constante augmentation.

Du jour au lendemain, la porte s’ouvre. En grand. Et tout ce qui était défendu hier redevient permis. Depuis des mois, des années, tous attendent ce moment et parfois le redoutent.

Le casier judiciaire, telle une cicatrice, vous suit pendant 40 ans. Peu importe les efforts faits pour se racheter, le casier judiciaire vous rappellera toujours que vous êtes un marginal. Comment trouver un emploi, comment trouver la stabilité quand vous êtes d’office éliminé, quelles que soient vos qualifications, votre expérience, vos compétences. Le système judiciaire actuel ne permet pas une réinsertion des prisonniers dans la société, ils sont marginalisés et exclus, enclins à récidiver pour subvenir à leurs besoins ou à leur famille. On ne compte plus les anciens détenus qui, devenus SDF, peuplent les rues des grandes villes de France. À l’image de Jean Valjean de Victor Hugo continuellement poursuivi pour son statut d’ancien forçat, bien des libérés se voient coller une étiquette et sont conditionnés par leur passé. Ce serait mentir que d’affirmer que le mot prisonnier, même précédé du préfixe ex-, n’entraîne pas une appréhension, une méfiance, quand ce n’est pas une animosité ouverte.

La justice ne devrait pas avoir comme seules conceptions la punition et sanction, mais aussi l’assistance aux condamnés.

Dans les prisons, les valeurs de la République sont souvent méprisées et les droits de l’Homme bafoués, au profit de quelques caïds qui contaminent les autres prisonniers conditionnés par un entourage malsain, dominé par les plus forts.

On peut donc soutenir que l'incarcération, même si elle est considérée comme une sanction justifiée, ne devrait pas entraîner la privation d'autres droits civils, dont l'un d'eux est l'éducation. Nous avons le devoir et la responsabilité de donner une chance aux détenus, peu importe leurs ethnies, origines ou appartenances religieuses. La passivité et l’apathie dans les prisons sont des facteurs de l’échec carcéral. Les détenus témoignent d’un sentiment d’inutilité, d' une perte du sens de la vie et de tout objectif. Leur potentiel n’est pas reconnu, et ils subissent un manque de formation et d’études, car généralement issus de milieux défavorisés. Si l'on veut réinsérer les détenus dans la société en créant chez eux un changement réel, il faudrait les former, les rendre autonomes et leur donner une meilleure opinion d’eux mêmes.

Certains déclarent que la marginalisation est le prix à payer pour ses fautes, mais une société évoluée ne doit-elle pas faire preuve d’humanisme en toutes circonstances ? D’autant plus pour éviter la récidive des détenus à la sortie de prison. La barbarie, la haine de l’autre ne peuvent pas être

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