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Comment naît la révolution française ?

Cours : Comment naît la révolution française ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2019  •  Cours  •  1 970 Mots (8 Pages)  •  415 Vues

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Leçon 1 : Comment naît la révolution française ?

I. Le contexte international des évènements révolutionnaires français

La révolution française est sans doute la plus grande et la plus radicale des révolutions de l’époque moderne, mais elle n’est ni la seule, ni la première, et s’inscrit dans un contexte politique mondial, caractérisé d’abord par la guerre d’indépendance d’Amérique.

En 1776, les treize colonies anglaises d’Amérique du Nord entament une lutte contre la monarchie anglaise. Cette lutte les mène à l’indépendance en 1783 de celle des Etats-Unis d’Amérique. Ces colonies s’appuient sur des principes libéraux nouveaux résumés par « pas de taxation sans représentation », donc on ne paye pas d’impôts sans être représenté. Cette lutte fut une véritable guerre internationale où l’armée française est intervenue aux côtés des insurgés. L’indépendance de l’Amérique est reconnue au traité de Paris en 1783.C’est aussi une véritable révolution politique, en mettant fin à la domination de leur roi. Ces Etats sont des républiques. Cette révolution s’appuie sur des idéaux révolutionnaires libéraux, sur des principes fixés par écrit dans une constitution écrite. C’est cependant une révolution limitée en ce sens qu’elle voit un changement du pouvoir politique, mais la société reste comme elle était avant, à savoir coloniale et esclavagiste. Cette révolution va jouer un rôle très important du point de vue de l’exemple. Les soldats français y ont contracté des idées révolutionnaires, sont revenus avec, et cela aura des échos en Europe.

B/Les troubles révolutionnaires en Europe

Beaucoup s’inquiètent de cette révolution américaine, des idées de contagion républicaine, dont la monarchie anglaise. Dans les années 1780, il y a en Europe toute une série de troubles et d’agitations révolutionnaires. Sur le continent européen, c’est en Suisse que la confédération helvétique fait sentir son agitation. Au début des années 1780, Genève est en quasi révolution. Le pouvoir aristocratique est renversé en 1782. Ce pouvoir aristocratique est opposé aux patriotes Suisses qui échouent, notamment sous la pression de la France, créant une émigration par peur de la répression et viennent se réfugier en France, jouant un rôle dans l’évolution des idées.

Les provinces Unies connaissent également une période de troubles dans les années 1780, mais cette agitation des Pays Bas est écrasée par une intervention militaire de la Prusse. Le bilan est donc maigre à la fin des années 80 en Europe. Ces agitations patriotiques ou révolutionnaires ont pour point commun de se développer en Europe dans des pays de tailles modeste. Ils restent limités et ne remettent pas en cause l’ordre européen. En 1789, le bilan en Europe est plutôt un bilan d’échec de ces contestations limitées. Mais avec la révolution française, la contestation de l’ordre européen change d’échelle.

II. La France au XVIIIème siècle

Dès septembre 1789, on désigne le régime précédant comme celui de l’ancien régime. La France à la fin du XVIIIème siècle est un très grand pays européen. Depuis le cœur du moyen-âge, la population française est la première d’Europe, hors Russie, avec 28 M d’habitants. La France est aussi une grande puissance mondiale, l’une des deux grandes puissances avec l’Angleterre, et si cette dernière

domine les mers, la France domine le continent. Elle a connu une croissance économique importante au XVIIIème siècle et s’est enrichie. Cette grande puissance au cœur du continent est également une grande puissance coloniale et maritime. Ces possessions coloniales jouent un grand rôle économique.

B/La France : une « société féodale »

Au fond, on désignait alors par féodalisme le régime seigneurial. 80% des habitants vivent alors à la campagne, essentiellement des paysans. Ils vivent, travaillent, produisent dans le cadre d’un régime seigneurial héritage de 10 siècles. Un système d’usages, d’institutions qui fonde l’institution sociale de la domination de la noblesse sur les paysans. La noblesse et le clergé sont de grands propriétaires fonciers. Ils possèdent jusqu’à 30% des terres pour la noblesse, et plus de 10% pour le clergé. C’est aussi un ensemble de droits, de redevances, de taxes, cens, champarts, etc. Le paysan paye jusqu’à 20% de ce qu’il produit. Cet héritage féodal est aussi une société d’ordres. Les trois ordres qui remontent au moyen-âge signifient jusqu’en 1789 que le principe est l’inégalité. Les trois ordres ont pour tête le clergé, puis vient la noblesse, et le tiers Etat. Ils sont eux même subdivisés en de nombreuses sous catégories, et ces inégalités reposent sur le privilège, c’est à dire étymologiquement la loi privée, qui n’est pas la même pour tous. Concrètement, les deux premiers ordres représentent 2 à 3% de la population et s’appuient sur des privilèges. L’exemption fiscale n’est pas complète. Les nobles sont les plus riches, mais paient moins d’impôts.

Le second privilège est les emplois réservés, en particulier dans l’Eglise et la noblesse où les hautes fonctions sont réservées aux individus d’ascendance noble. On a la même chose dans l’Eglise pour une évidence : la noblesse est héréditaire, au moins en principe. Mais la société d’ordres ne peut être une société de castes car le clergé ne peut être héréditaire, vu que les curés ne peuvent se marier. Autrement dit, les membres du clergé ne sont pas tous nés nobles. Or quand on rentre dans le clergé, on quitte l’ordre de la noblesse, en apparence du moins, car le clergé va reproduire en son propre sein la distinction nobles et non nobles. Donc la société des trois ordres à une apparence de trois ordres distincts, mais se calque en fait sur deux ordres. Ces emplois réservés joue un rôle important puisque se durcissant au XVIIIème siècle. Les ordres privilégiés ont donc tendance à s’arc bouter sur leurs privilèges.

Le tiers Etat a une définition négative, en y plaçant ceux qui ne sont ni nobles, ni clercs. Certains membres du tiers Eta sont riches. On peut trouver certains nobles plus modestes que dans le tiers

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