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100 Ans.

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Par   •  5 Mai 2014  •  Analyse sectorielle  •  4 563 Mots (19 Pages)  •  1 202 Vues

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Cent ans

« Continuer ainsi sans rien changer aura des conséquences immenses et tragiques. »

Maria Van der Hoeven,

directrice générale de l'Agence internationale de l'Énergie.

100 ans, c'est ce que l'humanité peut raisonnablement espérer, avant que le cumul de l'ensemble des problèmes causés par l'accélération des activités humaines n'amène une série de troubles et de catastrophes conduisant à la quasi disparition de l'espèce. Celle-ci sera alors sans doute réduite à quelques isolats en forêts profondes ou en vallées montagnardes isolées.

La probabilité de sa reconstitution et d'une civilisation à partir de ceux-ci est faible, sur une planète polluée et aux ressources naturelles pillées.

100 ans, ce n'est pas le délai dont disposent les hommes pour se ressaisir. Celui-ci est probablement bien plus près d'un demi-siècle, et le prix à payer sera chaque année plus lourd.

Et pourtant tout ce qui suit est connu de toute personne d'une culture générale ordinaire, sans recours à des sources confidentielles.

Les bonnes âmes daubent et ironisent sur la naïveté d'une idéologie de peur... On peut être surpris de constater des oppositions virulentes émises par des personnes de grande culture technique. Peur de se faire manipuler, critique de l'incompétence d'écolos en permanence dans l'affectif ou désir de ne pas voir sa pratique professionnelle mise en cause ? Les porteurs de mauvaises nouvelles sont toujours ignorés et Cassandre n'a pas été écoutée à Troie...

Le réchauffement climatique

Il est d'une évidence absolue ( le GIEC, le Groupe d'Experts intergouvernemental sur le climat dans son cinquième rapport, méta analyse de près de 70 000 études, prévoit jusqu'à 4,8° de réchauffement d'ici 2100 ). Causé essentiellement par l'augmentation du taux en gaz carbonique de l'atmosphère, il s'auto-entretient. La fonte des neiges et des glaciers supprime des surfaces claires qui réfléchissent les rayons du Soleil, et les remplace par des surfaces plus sombres qui au contraire absorbent et accumulent des calories, et qui par ailleurs, proches des neiges et des glaces, leur transmettent leur charge calorique.

L'élévation de la température des mers provoque une libération de gaz carbonique dissous, qui accélèrent encore plus le réchauffement.

Un, deux, voire quatre degrés supplémentaires de température extérieure ne sont pas pour déplaire à l'être humain venant à l'origine de régions chaudes et le supportant aisément. Ils auront un effet bien différent sur le monde qui nous entoure.

La montée du niveau des mers

L'effet de la fonte des glaciers, des neiges, des calottes polaires est en plus amplifié par les prélèvements dans les nappes phréatiques, hautes aussi bien que profondes(1).

La montée des niveaux ( le GIEC prévoit de 25 à localement 98 cm ) va littéralement détruire de vastes régions situées à faible altitude. Les atolls, les deltas sont en première ligne du danger à la moindre tempête, à la moindre crue de rivière ( allons nous oublier la Somme, Redon, Morlaix ? ).

Niue s'y prépare depuis longtemps. Le Bengla Desh le sait, mais ne peut rien faire. La Camargue a peu de chances. Diego Garcia devra être abandonnée comme base militaire stratégique des B 52...

Nous dépenserons 6 milliards d'euro pour Venise, sauverons peut être Bruges. Le Mont Saint Michel sera une vraie île, sans prés salés...

Et le Delta du Nil, noyé, pour sûr ne craindra plus les crues, mais il ne produira plus rien, sauf du poisson dans des eaux riches et chaudes.

La population mondiale

La croissance de la population mondiale ne s'arrêtera pas de sitôt, même si certains pays sont en net déclin ( De la chute de l'URSS à 2050, la Russie aura perdu un tiers de sa population ) ou en cours d'un possible rebond ( la Chine souffre des conséquences de la politique de l'enfant unique. )

Rien n'est heureusement vraiment sûr, mais l'Afrique noire risque l'effondrement par l'effet des guerres, des épidémies et des famines.

En revanche, l'Amérique latine, l'Asie du Sud Est, les pays de la péninsule indienne ne ralentissent pas leur progression démographique.

La production agricole

La production agricole risque une diminution violente, à cause de troubles sociaux et de guerres, mais surtout par submersion de terres aujourd'hui cultivées, par pollution, par épuisement des terres, par manque d'eau. Le Jourdain, conflit entre Israël et ses voisins, le Colorado arrivant à sec au Golfe du Mexique par sur-prélèvement, principalement aux États unis, la Mer d'Aral asséchée par la culture du coton ( et ne produisant plus de poisson... ), sont des exemples bien connus. L'épuisement des phréatiques en Languedoc, mineur à l'échelle du monde, y détruit la mono-culture du maïs. Les cultures ont des besoins en eau très variables. Un kg de pommes, c'est 700 litres, d'oeufs 1 500, de viande bovine 155 000. On ne peut produire sans eau. On ne devrait produire que ce pour quoi on dispose de la ressource en eau nécessaire. Mais on préfère épuiser les phréatiques et assécher les fleuves et les lacs.

La réorientation de la production vers des cultures à haut rendement pour une consommation humaine directe est un vœu pieux. Et pourtant il faut 11 kg de matières végétales au minimum pour produire un kg de protéines animale. La tendance ne peut que s'amplifier dans les pays au niveau de vie qui décolle, où les classes moyennes prennent goût à la viande bovine.

La consommation mondiale a doublé dans le monde depuis 1990.

On peut espérer, pour la santé de leurs citoyens que les États Unis cesseront de consommer 120 kg par an et par personne, tous âges confondus. À 40kg, elle a baissé en France : vache folle, grippe aviaire, lasagnes au cheval, baisse du pouvoir d'achat ou diététique ?

Les grands froids font disparaître la plupart des parasites attaquant les cultures.

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