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La rue pour l'enfant

Note de Recherches : La rue pour l'enfant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2014  •  585 Mots (3 Pages)  •  713 Vues

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Même si pour l’enfant la rue est synonyme de liberté et de jeux, une fois que l’on y vit il faut se débrouiller par ses propres moyens pour survivre, c’est à dire se nourrir et trouver un endroit pour dormir. Plusieurs solutions s’offrent à lui : mendier,voler, se prostituer, ou collecter le plastique pour le revendre ensuite ; ce quela plupart des enfants de Katmandou font. Un kilo de plastique se revend 10 à 15 roupies. Ainsi, plusieurs fois par jour ils arpentent les rues et cherchent dans les ordures pour récupérer tout objet en plastique. Généralement ils y vont à plusieurs et mettent ensuite en commun ce qu’ils ont récupérés.Une grande majorité des enfants des rues vivent en groupe dans un lieu qu’ils se sontappropriés. Très souvent ils l’aménagent pour avoir un minimum de confort. Ainsi, les enfants vivant à Bhogal Park (au centre de Katmandou) se sont construit un abri avec des bâches entre deux arbres pour seprotéger des intempéries ainsi que des regards des passants. Malgré le fait de dormir dehors dans un parc, ils ne sont pas totalement “désorganisés” et exempts d’un minimum de confort et de propreté. Ilarrive ainsi par moment qu’ils se mettent àbalayer «leur» parc pour ramasser les papiers et autres ordures. De la même manière, ils font leurs besoins dans un endroit bien précis, un minimum éloigné de leur habitat.D’autres enfants, souvent n’appartenant pas un groupe précis, peuvent dormir sousles temples. Avec l’argent qu’ils arrivent à collecter par la vente du plastique récolté après quelques heures de travail (100 à 150 roupies), ils ont en général assez pour se nourrir convenablement, un Dal Bhat coûtant environ 20 roupies. Le malheur estque la plupart d’entre eux utilisent cet argent non pour manger, ou s’habiller, mais en priorité pour s’acheter cigarettes, hashish, alcool…qu’ils consomment en quantité, ainsi que de la glue qu’ils mettentdans un petit sachet pour ensuite la “sniffer”. Ce produit, bon marché et facile d’accès, qu’ils consomment à longueur de journée, leur fait oublier leur réalité et leurcondition de vie. Ces enfants ont développé pour la plupart un fort esprit communautaire ainsi qu’une relation d’entraide.Cependant, cela ne les empêche pas d’être à la fois très durs entre eux. Ils se bagarrent énormément. Dans la plupart des cas c’est pour jouer, mais ce peut être aussi pour de réelles motivations. Quelques fois cela se termine à l’hôpital enraison de la forte violence. Toutefois la violence tient une place particulière au Népal. Elle n’est pas proscrite et mal perçue comme dans nos pays occidentaux.Que ce soit les parents, les professeurs ou encore les policiers, tous usent souvent de la violence. De ce fait il peut arriver,lorsque des enfants se bagarrent, que les passants s’arrêtent et regardent en souriant sans même intervenir. Ils se bagarrent au même titre qu’ils jouent aux billes ou aux cartes.Très souvent, comme dans tout groupe, se trouve un leader. C’est habituellement celui qui est le plus âgé et le plus fort qui prend ce rôle. Il prend alors les décisions. Egalement il peut demander l’argent des plus jeunes, ou même les racketter. Ces derniers obtempèrent sous peine de se faire exclure du groupe ou de se faire battre. Très souvent ils acceptent cette condition voyant cela comme une obligation. Il existe une vraie culture propre à la vie dans

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