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Nationalité de l'état

Analyse sectorielle : Nationalité de l'état. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 107 Mots (5 Pages)  •  500 Vues

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[Introduction]

[Pourquoi cette question ?]

La citoyenneté d’un État paraît être immédiatement acquise, du fait du hasard de la naissance en tel lieu, là où s’applique le dit « droit du sol », ou par héritage, en vertu du droit du sang : tout être humain possède la nationalité de son État de naissance, ou bien celle de ses parents et de ses ancêtres, exceptés les apatrides, qui ont été déchus de leur nationalité d’origine. Mais, alors que le mot « homme » désigne le plus souvent l’individu ou la personne, celui de « citoyen » renvoie au membre actif de l’État – par distinction avec le membre passif, le sujet –, ce que tous ne semblent pas également capables d’être. Et la citoyenneté n’est évidemment pas réductible à la nationalité.

[Position du problème]

La citoyenneté serait-elle simplement acquise, ou bien exige-t-elle un apprentissage spécifique comme un effort de chacun pour dépasser sa particularité individuelle ?

[Annonce du plan]

Les hommes en général n’appartiennent-ils pas d’abord à une société civile, laquelle leur procure des obligations à l’égard des autres ?

Mais l’homme ne se caractériserait-il pas par ailleurs par son « insociable sociabilité » (Kant) ?

En définitive, n’appartient-il pas à l’État de faire de chaque homme un citoyen accompli ?

[1ère partie] Les hommes en général n’appartiennent-ils pas d’abord à une société civile, laquelle leur procure des obligations à l’égard des autres ?

1) Tout homme fait nécessairement partie d’une société civile – le concept est aujourd’hui d’abord économique – dans laquelle il s’insère, occupe nécessairement une certaine position sociale, par sa profession ou bien en vertu des privilèges de l’héritage, ou de l’appartenance à une caste, etc.

2) Dans toute société, les hommes se voient reconnaître certains droits ou libertés, leur imposant réciproquement des obligations ou des devoirs envers leur communauté nationale. Par exemple, l’octroi du droit de vote implique l’obligation de voter en conscience, ce qui ne peut signifier obéir à la discipline d’un parti ou d’une communauté d’origine.

3) Comme le précisait Auguste Comte dans son Catéchisme positiviste, Dixième Entretien, dans une République on ne peut objectivement revendiquer de droits qu’en contrepartie des services qu’on rend effectivement à la communauté à laquelle on aurait vocation à s’intégrer, ce qui exclurait par avance tout particularisme comme toute revendication communautariste. Chacun est étroitement dépendant des services dont il peut bénéficier des autres membres de sa communauté et qu’il a à leur rendre. Par conséquent, personne ne peut exiger la reconnaissance de ses droits avant d’avoir apporté par son travail sa propre contribution au peuple ou à la nation dont il, ou elle, fait partie.

[Conclusion partielle]

Les obligations ou les devoirs que chacun peut avoir en tant que citoyen l’emportent nécessairement sur ses droits. Ce n’est cependant pas l’exigence qui prédomine à l’heure actuelle dans nos sociétés, dans lesquelles les hommes sont plus prompts à revendiquer leurs libertés qu’à se conformer à leurs devoirs.

[2ème partie] Mais l’homme ne se caractériserait-il pas par ailleurs par son « insociable sociabilité » (Kant) ?

1) L’ambition, la cupidité, l’individualisme, l’égoïsme même, le poussent le plus souvent à se ménager un « régime d’exception » pour lui-même (Kant, Idée d’une histoire universelle). Qui serait spontanément porté à se dévouer entièrement à la collectivité, en faisant totalement abstraction de son être propre ?

2) En société,

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