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L'automobile Est-elle, Comme On A Pu Le Dire, Le Fléau Du XXème Siècle ?

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Par   •  6 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 769 Mots (12 Pages)  •  661 Vues

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Bien avant de penser à une nouvelle source d'énergie, l'homme avait imaginé des carrosses ou des chars sans chevaux et déjà dans les machines de guerre, il employait des mécanismes actionnés par lui-même, quand il ne pouvait pas se servir d'animaux domestique. De là à remplacer l'énergie musculaire par une autre source d'énergie capable de mouvoir le véhicule, il 'y avait qu'un pas. Aujourd'hui, l'automobile, s'il elle a été conçue comme moyen de transport, s'est dévié de son objectif premier. Elle représente pour nous un prolongement et un moyen donné à notre personnalité de s'exprimer. Qu'il soit indéniable que nous soyons confronté à notre propre image d'homme moderne c'est un point, de là à modifier notre comportement cela est un second point, auquel nous n'optons pas toujours. Dans notre société économique, l'automobile est un facteur décisif pour nos déplacements quels qu'ils soient. Sans elle, notre manière de vivre serait restreinte et un décalage notoire avec nos semblables serait tel si nous n'en disposions pas, qu'il nous serait presque impossible de participer aux activités de la société. Dans un premier temps nous verrons les aspects positifs que nous apporte le véhicule automobile que ce soit du point de vue psychologique ou social... Dans un deuxième temps nous évoquerons les aspects négatifs qu'elle prodigue et nous serions tentés de dire qu'elle prodigue presque sournoisement sur nous. Dans la synthèse nous nous pencherons sur les conséquences et les retombées que nous devons subir quant à son utilisation qui est devenue synonyme de progrès, sinon une drogue de la civilisation humaine.

Nul ne refuserait d'admettre que l'automobile a apporté un surcroît de bien être à l'humanité. L'automobile a supprimé surtout les marches sous la pluie, dans le froid, en permettant à l'homme de se déplacer en restant pratiquement dans sa maison, ou du moins dans une extension de sa maison, extension bien chauffée (ou aérée selon le cas), dans laquelle il se sent d'ailleurs à l'abri, isolé du reste du monde comme une tortue dans sa carapace. Qui dans son entourage n'a pas entendu 'je vais faire un tour » qui permet de décompresser, de se calmer les nerfs en roulant simplement à bord de la disponible automobile, faisant office de confidente, et même de divinité, puisque l'homme peut s'adresser à quelque chose de physique et de concret, comme un animal, tout en ayant le soulagement du secret... On peut se demander aussi si le prétexte du paquet de cigarette à aller acheter, n'est pas en fait la prise de décision soudaine de respirer, de s'aérer du contexte familial ou amical qui est devenu trop oppressant. L'automobile sert dans ce cas de soupape de sécurité, du refuge idéal, puisque mobile et se pliant à toutes les directives du chauffeur. La voiture permet d'éviter la fatigue des longs déplacements, d'arriver bien souvent au terme d'une longue étape frais et dispos, prêt à travailler ou à entreprendre des discussions d'affaires, entre autres, puis à renter chez soi le même jour. De plus, l'homme peut emporter dans ses déplacements, sans fatigue et sans encombrements, le matériel ou les bagages qui lui sont nécessaires.

Nous comprenons que l'automobile n'est pas seulement un moyen de transport, mais c'est avant tout, la plus extraordinaire machine à défouler les complexes que nous ayons jamais mis au point. En ce sens elle sert de révélateur de la personnalité des automobilistes. « L'homme, l'homme de tous les jours, l'homme brimé par ses semblables, énervé par son patron, torturé par sa femme, pourchassé par son percepteur, aplati par la société ne se retrouve enfin lui-même que lorsqu'il est au volant ». Toute la difficulté consiste à persuader les individus qu'ils doivent contribuer à des causes communes, alors que des comportements « égoïstes » sont dans l'immédiat plus avantageux. Chaque individu peut choisir, soit de contribuer au bien être commun, notamment en précisant la commodité des transports alliée à la sécurité de tous par le respect du code de la route, soit de trahir, et tirer avantage du sacrifice des autres, en enfreignant les règles élémentaires instaurées. Tous les automobilistes obtiennent une part égale du bien commun, de l'infrastructure routière, de l'avancée technologique, de la recherche de la sécurité grâce au code de la route quelles que soient leur personnalité. Par conséquent, chaque personne qui coopère fait tendre le bien commun vers une valeur positive du transport automobile, mais ne reçoit en échange qu'un retour de cette valeur ajoutée par le biais du bien être humain, des contrôles et des sanctions moins élevés du véhicule par les gendarmes, d'une pollution, moins élevée, distillée par les pots catalytiques et le carburant sans plomb : le profit est diminué par les égoïstes qui bénéficient plus qu'ils ne contribuent. Ainsi, le véhicule automobile agit, malgré lui, tel un testeur de la personnalité des individus qui soit réévaluent leur opinions de façon irrégulière ou asynchrone, et décident de coopérer ou de trahir. Si les automobilistes fondent leurs décisions sur le nombre des individus qui coopèrent, informations parfois imparfaites ou décalée dans le temps, il demeure que la somme des actions de tous les individus reflète le degré de coopération ou de trahison dans la société. L'automobile permet en quelque sorte de réguler la personnalité des automobilistes par rapport à la société. Elle donne à notre personnalité le moyen de s'exprimer, dans les limites d'une convention et de trouver notre place en temps que citoyen.

Par l'esprit d'imitation et de concurrence, en plus de l'abaissement des prix de production de la voiture s'est crée une égalisation à un niveau supérieur et un élargissement d'une classe moyenne. Pour augmenter ses revenus, l'individu devrait moins perdre de temps en déplacements fatiguants. S'il nous est devenu normal de voir le médecin se déplacer en voiture, nous avons aussi pris l'habitude de voir le plombier en faire autant. Bien plus qu'une mode ou un plisir, c'est avant tout une nécessité vitale qui pousse un artisan, un commerçant ou même un manouvre à acheter une voiture. Sans cette précieuse alliée, il ne pourrait pas résister à la concurrence. En temps que facteur de productivité, l'automobile contribue de manière spectaculaire à l'amélioration du niveau de vie, et par là, s'avère comme un des éléments moteur du progrès de notre société

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