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Coupe Du Monde Brésil

Note de Recherches : Coupe Du Monde Brésil. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2015  •  2 348 Mots (10 Pages)  •  871 Vues

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La Coupe du Monde au Brésil

I] Des promesses tenues par le Gouvernement aux attentes des Brésiliens

1/ Les promesses du Gouvernement de la FIFA

Lorsque que la décision de laisser le Brésil organiser la coupe du monde 2014 est donnée le 30 octobre 2007 par la FIFA, les Brésiliens y voient une reconnaissance internationale et une aubaine économique. Selon Ricardo Teixeira (ex-président de la confédération brésilienne de football qui a démissionné pour des accusations de corruption), l’impact socio-économique laissera un héritage permanent pour le Brésil.

Ecologiques et environnementales : Le Brésil a dès le début mis les thèmes de l’écologie et de l’environnement au centre de son programme. Premier point intéressant, le Brésil accueillera successivement la Coupe du monde de Football en 2014, la Coupe d’Amérique en 2015 et les Jeux Olympiques de 2016, donnant une première cohérence aux investissements réalisés. Il leur faudra faire face à une première difficulté qui est l’impact du transport, dans ce pays d’Amérique latine qui est le 5ème plus vaste de la planète, notamment pour les compétitions de football qui se déroulent dans un grand nombre de villes, éloignées les unes des autres. En effet, les trajets entre les stades seront principalement aériens et devraient induire l’émission de 2,72 million de tonnes CO2 (source : FIFA), soit l’équivalent des émissions annuelles de plus d´un million de brésiliens… L´instance dirigeante du football international et le gouvernement brésilien ont lancé de grands projets pour limiter, autant que possible, les impacts sur l’environnement. Premier élément promotionnel, le porte étendard de l’engagement est la mascotte ‘Fuleco’, un croisement des mots entre écologie et football, qui selon la FIFA sont deux éléments fondamentaux d’une Coupe du Monde du XXIème siècle. Le personnage symbole est un tatou à trois bandes, animal menacé d’extinction. Le site officiel du Passeport Vert présente plus en détail le plan d’action du gouvernement brésilien, concentré sur trois domaines: les stades durables, le contrôle des émissions de gaz à effet de serre et la gestion des déchets. La présidente actuelle du pays a présenté le projet, chiffres à l’appui, en s’appuyant sur divers exemples concrets tels que le choix de stades écologiques, les investissements dans les infrastructures long terme pour le pays, ou le matelas financier liés aux réserves de l’Etat, (l’un des plus grand au monde suite à la très forte croissance du pays ces dernières décennies) en montrant qu’il a du sens et s’inscrit dans une logique durable. L’influence de la couverture médiatique des manifestations, en cette période d’élection, a également pour effet de catalyser les arguments des deux parties…

Sécurité: En dépit de cet essor économique, et de la diminution des inégalités, le Brésil reste confronté à une forte criminalité : selon l’ONG mexicaine Seguridad, Justicia y Paz, 16 de ses villes figurent parmi les cinquante villes les plus dangereuses au monde. Les autorités ont conscience du danger : le budget alloué à la sécurité est d’environ 620 millions d’euros – cinq fois plus qu’en Afrique du Sud il y a quatre ans.

Sur son site, la FIFA expose sa devise, les trois piliers de sa mission pour un football qui "abolit les frontières et appartient à tout un chacun " :

1- Améliorer le football et le diffuser dans le monde en tenant compte de son impact

2- Organiser la plus grande compétition unidisciplinaire au monde.

3- Limiter les répercussions environnementales de son activité.

2/ Les attentes du peuple

Alors que le mondial 2014 au Brésil, pays du football, semble offrir de grandes promesses en terme de spectacle et de jeu, l’envers du décor est bien moins glorieux et les brésiliens souhaitent profiter du mondial et de la popularité du football afin de montrer les véritables problèmes du Brésil. Un mondial dans la terre sacrée du football semble être logique et ne peut que promettre des folies sportivement parlant, mais le Brésil reste encore un pays en voie de développement et même si le monde loue sa capacité à évoluer très vite des problèmes économiques et sociaux persistent. La corruption est encore très présente dans le pays. Les brésiliens accordent plus d’importance au football qu’à la politique à telle point que de nombreux anciens footballeurs sont en fonction politique, comme Romario qui aujourd’hui est député mais même en politique sa priorité reste le football, il ne propose pas des projets de loi sur la santé ou l’éducation mais sur le prix des billets de la coupe du monde afin que les pauvres puissent y assister. Or, ce n’est pas la priorité d’un brésilien pauvre, 9,7% de la population est analphabète, l’éducation est précaire et le développement rapide n’y aide pas. Les services publics au Brésil sont très défaillants alors que les impôts sont extrêmement élevés, les plus lourds du continent Américain cela se répercute sur la classe pauvre et moyenne qui au final doivent subir parmi les plus haut prix de produit finaux au monde.

Les Brésiliens sont peu protestataire d’habitude, mais l’accumulation des errances gouvernementales ont fait descendre les brésiliens, le gouvernement réagi souvent avec la répression et qualifie les manifestants comme des vandales, un mouvement de protestation l’année dernière avant la coupe des confédérations a été réprimé avec 2 morts, plus de 2000 blessés et 2000 personnes emprisonnées. Les brésiliens ne veulent pas d’une coupe du monde, même si l’image en Europe persiste qu’un brésilien vit avant tout pour le football, la réalité est autre et l’image caricaturale n’est pas vraie. A tel point que même les brésiliens demandent aux étrangers de ne pas venir au pays pour le mondial, le gouvernement a dépensé 400 millions d’euros pour l’achat d’armes pour la police afin de protéger les rues contre son propre peuple et ne pas perturber le mondial. Preuve de cette instabilité, le Brésil qui a eu le plus de temps afin de préparer la coupe du monde avec 7 ans est le pays le plus en retard dans l’organisation d’une coupe du monde. Les brésiliens payent eux-mêmes les travaux pour le mondial, et le peuple refuse cela car cela n’aide pas la progression de l’éducation ou de la santé dans le pays. Si on rajoute les promesses du gouvernement sur les infrastructures non tenues, comme la ligne de TGV reliant les 4 villes hôtes du mondial

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