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Comment lutter contre les Kulunas ?

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Par   •  29 Novembre 2013  •  893 Mots (4 Pages)  •  2 525 Vues

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Kinshasa : comment lutter contre les Kulunas ?

dimanche 16 décembre 2012 / par Notre partenaire LibreAfrique

Le boulevard du 30 juin, à Kinshasa

Les années actuelles sont sans doute les pires que Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, ait jamais connues en termes d’insécurité à cause de recrudescence du grand banditisme. La délinquance juvénile est en tête de ce phénomène.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un simple accident fortuit et spontané de l’histoire. L’explosion de la délinquance juvénile que l’on observe aujourd’hui dans la ville-province de Kinshasa est liée à l’histoire politique du pays, et déjà à l’époque de la dictature mobutienne, parmi les causes aussi bien lointaines que proches, on peut indexer la zaïrianisation, politique d’expropriation pratiquée par le Maréchal Mobutu à partir de l’année 1971 à l’encontre des expatriés européens.

Ne sachant tenir les rênes des entreprises confiées à leur charge, les requérants nationaux de ces entreprises et maisons de commerce ont contribué à leur faillite, ce qui a entraîné le chômage de millions de travailleurs et la déscolarisation de leurs enfants.

La mauvaise gouvernance de l’époque, caractérisée par le népotisme et le clientélisme a clochardisé des centaines de milliers de fonctionnaires qui n’ont plus été en mesure de subvenir aux besoins de leurs familles, avec des conséquences sociales aggravées : augmentation du nombre des enfants de la rue, sorcellerie des enfants, pauvreté, injustice sociale criante…etc. Les pillages des années 91 et 93 ont achevé de saper les fondements économiques du pays car ils ont du jour au lendemain mis au chômage une masse énorme de gens actifs.

Les jeunes sont les premières victimes de ce gâchis ; leur avenir est sombre. Beaucoup d’entre eux s’illustrent aujourd’hui dans le phénomène « Kuluna » qui consiste à s’organiser en bandes armées pour commettre des délits, voire des crimes, à l’encontre des populations. Il ne se passe plus de jour sans que dans plusieurs quartiers et communes de la capitale on n’enregistre des victimes de ces gangs. Tout est bon pour exprimer la colère vis-à-vis d’une société qui les a sacrifiés sur l’autel de la politique politicienne : vols à main armée, viols de mineur(e)s, dépravation des mœurs, l’utilisation abusive de l’alcool et de la drogue, coups et blessures volontaires sur les paisibles citoyens, assassinats…

Face à ces gangs, le gouvernement semble désarmé

Certes, il répond à la violence des kuluna par une répression policière tous azimuts, mais celle-ci n’en vient pas à bout et les patrouilles policières ne sont plus fréquentes ; l’inaccessibilité de certaines zones dangereuses empêche la chasse aux délinquants. En outre, à cause de la corruption qui ronge plusieurs pans de la société congolaise, la magistrature ne va que très rarement au bout de son action, remettant souvent en liberté des criminels endurcis et récidivistes qui s’empressent de terroriser à nouveau la population. Cette

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