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Lutter Pour La République (1940-1962)

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Par   •  23 Octobre 2012  •  1 836 Mots (8 Pages)  •  2 850 Vues

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"Lutter pour la République (1940-1962)"

De nos jours, la République s’impose comme la forme d’Etat la plus répandue. Mise en œuvre pour la première fois à l’Antiquité, l’idée de la République a su survivre à travers des milliers d’années, quittant à de nombreuses reprises le pouvoir politique, mais ne disparaissant jamais de l’esprit des Hommes. La République étant la forme de gouvernement où la souveraineté appartient au peuple, est souvent vue comme idéale. Ainsi, avoir un pays républicain est constamment considéré comme une victoire, une consécration après un temps d’instabilité, ou de souffrances. Le combat pour la maintenir est donc rude mais inévitable face à l’évolution constante de l’humanité. Cette lutte pour la République est visible en France, au XXème siècle. Cette période fut décisive pour la République française, mais nous nous concentrerons sur les années 1940 à 1962.

Dans quelle mesure ces années ont-elles été un tournant pour la République ?

Nous verrons d’abord en quoi la République fut mise à l’épreuve et meurtrie au cœur de la seconde guerre mondiale. Puis nous verrons par quels moyens elle a persisté malgré les tensions, de 1940 à 1946. Enfin, nous nous attarderons sur les bouleversements qu’elle a du contrôler afin de continuer à s’imposer, de 1946 jusqu’en 1962.

Le chemin qui a mené la France à la République a été complexe, sinueux. Il faut savoir que la France a longtemps été instable. En effet, après la chute de la monarchie au XVIIIème siècle, on a pu voir sept régimes politiques différents, en quatre-vingt ans. Néanmoins, la République avait su s’imposer dans la durée, dès 1870 en tant que IIIème République. De nombreuses crises l’ébranlèrent, y compris celle de la première guerre mondiale. Mais ce fut la seconde guerre mondiale qui y mit un terme. Suite à l’invasion de la France par l’Allemagne, à cette défaite cuisante, la chambre des députés transmis les pouvoirs au maréchal Pétain. Le 10 juillet 1940, le maréchal Pétain eu les pleins pouvoirs. Ce jour-là, l’idée de république fut attaquée.

On assiste alors à une réorganisation non seulement du territoire français mais aussi de toute la société, de toutes les valeurs et normes en rigueur. La France se voit coupée en deux, le nord étant la zone occupée par les allemands, le sud restant consacré aux français et structuré autour de la nouvelle capitale : Vichy. Ayant tous les pouvoirs, législatifs et exécutifs mêlés, Pétain remanie ce nouvel Etat français d’une main de fer. Il rencontre Hitler à Montoire en Octobre 1940, et met en place des directives, en rupture totale avec les principes républicains. Que ce soit l’interdiction des syndicats, des partis, les lois antisémites ou la participation au génocide en 1943 ; Pétain, tout en poussant encore davantage la France dans la voie de la collaboration d’Etat, l’éloigne de plus en plus de ses anciens fondements. Cela peut être expliqué : il semble que, jusqu’en 1942 du moins, les actions de l’Etat français aient reposées sur deux postulats. Tout d’abord, à court terme, on pouvait espérer des améliorations pratiques comme le retour des prisonniers, l’allègement de charges financières, ou l’assouplissement de la ligne de démarcation. Ensuite à long terme, la place la plus honorable possible dans l’Europe allemande. Le résultat reste néanmoins le même : les anciens principes républicains sont réduits à néant. Les valeurs républicaines sont remplacées par des valeurs traditionnelles comme l’autorité et l’obéissance. On parle de révolution nationale dont la devise est « Travail, famille, patrie ». On est bien loin alors, du « Liberté, égalité, fraternité ».

En quelques mois, la France a changé de visage. De République accomplie pendant plus de 69 ans, elle devient, sous l’autorité nazie et celle d’un dirigeant collaborateur, un Etat français contrôlé et inconnu des valeurs républicaines. Toute fois, bien que menée à mal, l’esprit républicain perdure.

Dès le 18 juin 1940, le général de Gaulle s’oppose au maréchal Pétain et lance depuis Londres un appel à la résistance. Le chef de la « France Libre », veut poursuivre le combat afin que la démocratie et la république puissent être refondées. Il organise les Forces françaises libres (FFL), complétées par les Forces françaises de l’intérieures (FFI). Ces deux formes de résistance armées, agissent différemment même si elles ont toutes les deux pour but de ralentir l’ennemi et de marquer les esprits. Les FFL combattent au côté des Alliés et font parti de la résistance de l’extérieure. Au contraire, les FFI, résistance de l’intérieure, procèdent à plus petite échelle en réseaux ou dans les maquis. Mais cette résistance a grand besoin d’unité. C’est pourquoi, en 1942, De Gaulle confie à Jean Moulin le soin d’unifier la Résistance intérieure. Celui-ci crée, en 1943, le Conseil National de la Résistance dont la charte reprend les valeurs républicaines mis à bas par le régime de Vichy. Ce programme met en avant le retour à la démocratie et une autre avancée certaine ; le droit de vote des femmes. Il promet également un remodelage de la société afin que l’aspect social soit davantage pris en compte, on prône alors l’Etat providence.

La dureté de l’Occupation, l’impopularité croissante du régime de Vichy intensifient la volonté des français de renouer avec les idées républicaines. Le besoin d’officialité, de légitimité se fait sentir. Ainsi, à Alger en 1943, le général de Gaulle donne à la « France Libre » un gouvernement avec le Comité français de libération nationale (CFLN).

En juin 1944, les Alliés et les FFL, aidés par les FFI, délivrent peu à peu la France. En août, les Français débarquent en Provence et le 25, les troupes du général Leclerc libèrent Paris. Le lendemain, De Gaulle,

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