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Jeux Olympique

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Par   •  25 Novembre 2013  •  3 016 Mots (13 Pages)  •  1 162 Vues

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Ceux qui suivent les Jeux Olympiques l’ont bien entendu remarqué. De plus en plus de pays participent et le nombre de pays qui obtiennent au moins une médaille s’accroît. D’autre part, le rapport de forces sportif est à la fois en évolution mais traduit aussi les grandes lignes de l’organisation spatiale mondiale.

L’objectif de cet article est de présenter comment le sport peut illustrer les grandes lignes dominantes de la mondialisation. Pour être plus concret j’ai choisi ce qui représente le mieux l’universalité, les Jeux Olympiques d’Eté. Pour présenter mon étude, j’ai choisi d’étudier les dernières olympiades à partir de 1992, les premières de l’ère post-guerre froide.

anneaux olympiques

Les grands traits de la mondialisation

Ce qu’on appelle mondialisation désigne le processus de généralisation des échanges de diverses natures à l’échelle de la planète. La mondialisation telle qu’on en parle aujourd’hui a pris forme dans les années 1990 mais elle existait depuis très longtemps. Les échanges planétaires se sont développés considérablement avec la découverte et la conquête de l’Amérique au XVIème siècle, puis avec la colonisation au XIXème.

Cette mondialisation se traduit par la généralisation de flux : humains, de biens, de capitaux. Elle aboutit à une organisation spatiale bien déterminée. Elle génère des centres moteurs qui alimentent ces flux dans les deux sens, s’appuie sur des territoires qui proposent des avantages aussi différents que la localisation stratégique, l’offre d’une main d’oeuvre bon marché, la possession de ressources naturelles majeures ou encore des avantages fiscaux.

Les villes d’accueil

Le choix des villes d’accueil n’a évidemment rien de hasardeux. A part le choix d’Athènes pour des raisons historiques, la sélection répond aussi à des dynamiques bien précises et même en dépit du principe de la rotation des continents.

1988. Séoul (Corée du Sud) (Hors du cadre que j’ai fixé certes mais c’est l’exception). L’organisation des Jeux correspond à la reconnaissance de l’émergence de nouvelles puissances industrielles, les NPIA (Nouveaux Pays Industriels Asiatiques) qu’on surnomme aussi les « Dragons » : la Coréé du Sud, Taïwan, Singapour et Hong-Kong sont les quatre dragons cités. Cette reconnaissance de la puissance coréenne se poursuivra avec l’organisation partagée de la Coupe du Monde de football 2002.

1992. Barcelone (Espagne). Il s’agit aussi de célébrer le décollage économique du pays consécutif à son intégration dans la CEE en 1986 après la célébration du retour à la démocratie par la Coupe du Monde 1982. En une vingtaine d’années, l’Espagne est devenue la 12ème puissance économique mondiale alors qu’elle était parfois proche du faible développement européen tout en célébrant le cinq centenaire de la fin de la Reconquista et de la découverte des Antilles.

1996. Atlanta (Etats-Unis). En ravissant à Athènes l’organisation des Jeux du Centenaire, la cité étasunienne montrait à quel point la superpuissance américaine triomphait. Atlanta c’est Coca-Cola, marque connue par 97% de la population mondiale et c’est CNN, chaîne d’informations en continu qui marque aussi le développement des réseaux de communication et d’information au moment où Internet devient un outil de communication émergent.

2000. Sydney (Australie). Les jeux de la fin du millénaire se sont voulus plus humains et plus écologiques, au moins pour imaginer une symbiose entre l’homme et son milieu. C’est aussi la volonté d’exprimer une modernité. L’Australie n’est pas une puissance économique majeure mais elle fait partie des pays du Nord, expression qui désigne les pays à haut niveau de développement.

2004. Athènes (Grèce). Le choix de la capitale grecque est éminemment lié au passé olympique. Le pays a consacré beaucoup d’efforts pour pouvoir organiser ces Jeux et cela a contribué à une modernisation de certaines infrastructures. Cependant, le poids à supporter est très lourd. Les difficultés financières du pays montrent aussi la fragilité de la puissance européenne qui venait cette même année de réunifier le continent avec l’entrée de 10 nouveaux Etats dans l’UE.

2008. Pékin (Chine). C’est évidemment le choix de la puissance émergente chinoise, malgré toutes les réserves qu’on doit émettre. La Chine s’est éveillée sportivement dans les années 1980. Elle mène une politique d’intégration dans la mondialisation à toute vitesse et sans arrière-pensée. C’est aussi l’exemple d’une mondialisation dérégulée (choix politique d’une dictature) et contrôlée par un Etat (seul le littoral s’ouvre à l’Occident).

2012. Londres (Royaume-Uni). Le retour à la bonne vieille Europe et aux anciennes grandes puissances. Le choix de Londres semble s’appuyer sur des considérations économiques. Le principal argument était le coût engendré par les Jeux. Là aussi, et très rapidement, on s’est aperçu que les promesses budgétaires n’étaient pas fondées. Mais s’appuyant sur la puissance financière de la City, Londres accueillera les JO sans que les membres du CIO ne se soient réellement interrogés sur la pertinence du montage financier. L’attribution des Jeux à Londres montre aussi la toute-puissance d’une vision anglo-saxonne de la mondialisation, axée sur l’argent, plutôt qu’une candidature qui se voulait plus proche de l’olympisme (celle de Madrid avait pour défaut la proximité temporelle des JO de Barcelone).

2016. Rio de Janeiro (Brésil). Tout comme la Chine, le choix de Rio montre la reconnaissance d’une puissance émergente dans l’économie mondiale. Le Brésil aura l’occasion en 2014 et 2016 de prouver au monde qu’il a sa place dans les relations internationales. Le président Lula se présente en porte-parole des pays émergents et d’une certaine contestation de la mondialisation actuelle. Sa victoire en particulier sur Chicago (éliminé au premier tour malgré le soutien du président Obama) montre aussi les préoccupations du CIO pour de nouveaux pôles. L’organisation du Mondial de football en 2010 attribuée à l’Afrique du Sud n’est pas innocente et s’inscrit aussi dans cette logique, celle de l’ouverture à de nouveaux débouchés et de nouveaux marchés.

La répartition spatiale des médailles olympiques

Voici la répartition par pays du nombre de médailles olympiques lors des cinq dernières olympiades estivales

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