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L’Histoire des femmes et l’histoire des genres: des histoires en contexte

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Par   •  13 Décembre 2013  •  2 066 Mots (9 Pages)  •  1 009 Vues

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L’Histoire des femmes et l’histoire des genres : des histoires en contexte

La façon de construire des objets d’études est toujours soumise au contexte. 2010 : révision de programmes de SVT pour classe 1ere ES et L, qui donnait comme priorité à ces enseignements : la différenciation entre l’identité sexuel et l’orientation sexuel. On voit apparaître dans le courant de l’hiver une pétition de députés qui manifestait contre l’introduction du genre dans les programmes de SVT. Un débat se forme sur la question du genre et son enseignement. 2013 : la loi du mariage pour tous a relancé des discussions dans la société, et notamment autour du refus de la « théorie du genre ». La théorie renvoie à la notion d’idéologie, le genre existe. L’étude renvoie au fait que le genre est un concept pour analyser des faits. La théorie du genre est souvent utilisée par ses adversaires. Dans le cours on parlera d’études de genre.

En Allemagne, une loi est en préparation pour mettre en place un nouveau sexe dans l’Etat-civil, le statut de sexe indéterminé, pour les inter-sexes. Cette idée de troisième sexe, n’est pas nouvelle, d’autres sociétés en ont fait l’expérience, mais elle pose problème. La question est de savoir comment les sociétés réfléchissent la notion d’appartenance sexuelle.

M. PERROT et G. DUBY ont écrit L’histoire des femmes.

Ce qui a fondé le développement de l’histoire des femmes c’est le fait que « un homme sur 2 est une femme ». En réalité, sur le fait qu’il n’y est jamais eu d’histoire de la femme ce n’est pas la stricte vérité.

Texte 4 :

Le mouvement de répression de la sorcellerie conduit par l’Eglise montre qu’entre le XVe et XVIIe toutes les accusations étaient tournées vers les femmes. Michelet montre que derrière ce mouvement se trouve un sentiment antiféminisme. La femme est considéré comme mauvaise, car il existe des guérisseuses (qui est un rôle central dans le village) du coup ces dernières sont perçues par l’Eglise comme un concurrence. Ces femmes accusées de sorcellerie étaient souvent des femmes seules.

En dehors de cela, le reste de l’histoire avait mis sous le tapis la question des identités sexuelles et faisait par défaut une histoire des hommes.

I. La lente gestation de l’histoire des femmes.

Les deux grands éléments qui structurent cette histoire des femmes sont les années 1970 : avec les mouvements de libération des femmes et les années 80 et la création d’un ministère dédié au droit de la femme. Dans ces années là, on travaille sur l’histoire des femmes mais celle-ci n’est pas faite par des historiens professionnels, elle est essentiellement issu du milieu syndical et politique.

Exemples :

_Yvette ROUDY qui a fait rentrer la notion du féminisme dans le monde politique, elle a écrit La femme en marge, et la fin des années 70 elle publie la biographie de Flora Tristan (femme du premier XIXe, ouvrière dans l’industrie textile, elle se marie et quitte son mari, elle participe à tous les mouvements socialistes utopiques ainsi que les mouvements féministes, c’est une sorte d’étendard du féminisme).

_Huguette BOUCHARDEAU est une militante féministe, fait parti du PSU (Parti Socialiste Unifié qui était un parti de gauche affirmée mais pas extrême, axé beaucoup sur l’autogestion notamment dans les entreprises) elle publie un livre : Pas d’histoire, mais femmes.

_GROULT et DESSANTI sont des romancières qui ont énormément mobilisé autour de cette idée des femmes.

Ces années 70 sont essentiellement marquées par la puissance d’un mouvement : la création du MLF (mouvement de libération des femmes), Monique WITTIG est celle qui a porté ce projet. Ce MLF se dote d’une revue : Le torchon brûle.

Ce mouvement féministe s’inscrit dans des mouvements de luttes plus généraux : la lutte des classes et l’anticolonialistes, et cela va accompagner le mouvement jusqu’à la moitié des années 70. Ces phénomènes se délitent progressivement, notamment après la guerre Vietnam.

L’arrivée de Mitterrand et du ministère de la femme (1981) relance ce mouvement. Il existait déjà un secrétariat à la condition féminine. Aujourd’hui il existe un ministère du droit des femmes. La pluralité implique qu’il n’y a pas une essence féminine mais qu’il y a plusieurs modalités pour la femme. L’année 82 est celle où est créée « la journée de la femme ». Le féminisme s’incarne donc dans un ministère et une forme d’institution, c’est une situation inédite pour les féministes. L’événement qui va changer la donne c’est en 1989 : le bicentenaire de la Révolution française, avec un très fort esprit scientifique, et apparaît un objet nouveau : les femmes, et la question de leur participation à l’histoire de la Révolution française. Un certain nombre d’historiens mettent en évidence l’existence de forte personnalité féminine. Il y a eu des tentatives d’explications du rôle des femmes dans la révolte. Un historien qui a beaucoup travaillé sur les révoltes dans l’Ancien Régime a insisté sur la place des femmes et en particulier dans leur déclenchement. Son explication est que la femme est toujours à la première dès qu’il y a une crise notamment frumentaire, et donc dès lors qu’il y a un épisode de cherté notamment au marché c’était les femmes qui se révoltaient en premières. D’autres historiens se sont opposés à cette vision de la femme dans la révolte, car cela revient à réduire la femme à son rôle de nourricière, ce qui reviendrait à dire que la femme n’a aucune conscience politique. Les femmes ont-elles participé aux révoltes seulement portées par la faim, ou avec une véritable contestation politique ?

Ainsi la voie était ouverte : est publiée L’histoire des femmes en Occident : c’est une histoire au féminin dans laquelle est exposée la place des femmes dans les grandes périodes de l’histoire.

Aux Etats-Unis on dit qu’on passe de history à herstory. C’est une histoire qui repose sur l’idée que longtemps, l’expérience des femmes étaient réglée par ce que l’on appelle « les sphères séparées » avec la sphère masculine correspondait à l’espace publique et politique et la sphère féminine qui correspondait au foyer et à la famille. Et les premiers historiens se sont intéressés à cette culture féminine particulière. Ce qu’on constate

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