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Partogramme

Fiche : Partogramme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2013  •  Fiche  •  562 Mots (3 Pages)  •  1 238 Vues

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La traçabilité de l’activité de l’infirmière est capitale pour le patient, mais également pour l’infirmière elle-même. Il est nécessaire que l’on puisse retrouver la trace de chaque observation, de chaque acte, même banal ou quotidien.[2]

Outre le détail de la donnée notée, son auteur et son heure doivent être retrouvés car ils permettront de répondre aux questions ultérieures et serviront de preuve en cas de contestation. Les magistrats et les experts ont tendance à considérer que « pas noté = pas fait », d’où la nécessité de retrouver dans le dossier du malade l’ensemble de l’activité de l’infirmière.[2]

L’un des principaux outils en vue de permettre des références opportunes et à

temps dans les maternités périphériques est le partographe, fiche sur laquelle on

doit reporter en temps réel, pendant l’accouchement, différentes constantes (pression artérielle, bruit du coeur foetal, température, etc…), et qui inclut le partogramme proprement dit, lequel est un rapport entre dilatation du col de l’utérus et temps de travail, exprimé sous forme de courbe.

L’utilisation systématique du partogramme est désormais prescrite dans toutes les maternités, au Bénin comme ailleurs, et les sages-femmes ont été formées depuis plusieurs années à le remplir pendant l’accouchement. Théoriquement, si la courbe du partogramme entre dans la zone dite d’alerte ou, pire, dans la zone dite d’action, la référence doit être faite immédiatement.

Le problème, bien connu par les gynécologues et les spécialistes de santé publique, Est que beaucoup de sages-femmes remplissent le partogramme post-partum, autrement dit qu’il ne leur sert en rien pour une éventuelle décision de référence.

Pourquoi ? Bien évidemment, plusieurs facteurs sont en jeu, et non un seul.

Le premier est que l’entrée dans la zone d’alerte, et parfois même dans la zone

d’action, ne signifie pas en fait nécessairement qu’il faille référer aussitôt, du moins pour les gynécologues et les sages-femmes expérimentées : la décision de

référence, sur le plan technique (rappelons que des variables « non techniques » interviennent aussi : cf. 1.1. et 1.4.) dépend en fait d’un panachage de nombreuses autres variables médicales (facteurs de risques, bruit du coeur foetal, etc…), autrement dit prendre le partogramme comme un indicateur mécanique et automatique de référence n’est pas satisfaisant pour de nombreux professionnels. Une primipare entrant dans la zone d’alerte avec tous les autres indicateurs positifs ne sera en général pas référée, dans la mesure où des « retards » dans le processus de dilatation n’ont rien d’exceptionnel en de tels cas, et où la référence est un processus long et coûteux pour la patiente que celle-ci tente d’éviter, ainsi que la sage-femme (cf. ci-dessus, 1.1.). Tout le problème est de définir des « normes » équilibrées… C’est un problème récurrent : aux élèves, on dit « faites toujours ceci, jamais cela », alors qu’avec l’expérience des attitudes plus nuancées sont parfaitement défendables.

Le problème est que le partogramme sert au Bénin non seulement d’outil d’aide à la décision, mais aussi

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