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La nature

Fiche : La nature. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2013  •  Fiche  •  1 365 Mots (6 Pages)  •  598 Vues

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Introduction

Concepts en présence

Nature

Le mot nature sert à désigner soit la nature d'un être, soit la nature en général. Cf. champ sémantique de naturel et culturel

• nature d'un être :

1) Initialement, principe dirigeant le développement d'un être (cf. étym).

La nature s'oppose dans ce cas, en tant que cause, à l'art et à la technique.

2) Essence, ensemble des caractères qui définissent un être comme conforme à son espèce.

Ex. nature humaine, présente en tout homme.

3) Tout ce qui est inné ou spontané dans une espèce.

S'oppose alors à la culture (Cf. homme à l'état de la nature - Rousseau ) ou, dans le langage de la théologie, à la révélation et à la grâce.

4) Dans un sens plus particulier, désigne les caractères propres à un individu qui le distinguent d'un autre.

Cf. "C'est dans sa nature"

• nature en général

La nature est alors l'ensemble des réalités (règne animal, minéral et végétal) soumises à des lois générales.

Ce sens se spécialise ensuite :

1) Ensemble de ce que Dieu a créé ou, dans une perspective non chrétienne, de tout ce qui existe; ensemble des êtres soumis à une causalité de type mécanique (par opposition à la liberté ou à l'esprit).

2) Le monde visible en tant qu'il s'oppose à ce qui est d'ordre affectif, spirituel ou intellectuel.

3) Par opposition à surnaturel, ce à quoi nous sommes habitués. Cf. Pascal, habitude, "seconde nature"

La culture

Le terme culture présente deux sens fondamentaux,

1) au sens humaniste, il désigne l'instruction;

2) au sens anthropologique, il désigne l'ensemble des comportements acquis et de leurs productions constitutif de la civilisation.

Problème :

Quelle est la part de ce qui revient en l'homme à la nature ( de l'inné ) et à la culture (des acquis) ?

I. L'éloignement de la nature

A. Le regard traditionnel de l'homme sur la nature

Le regard traditionnel de l'homme sur la nature est un regard caractérisé par un étonnement émerveillé : la nature est perçue comme étant une réalité dynamique - "principe et cause de mouvement. " (Aristote) - qu'il convient d'accueillir telle qu'elle s'offre à nous.

La nature est source de vie

Cf. étymologie grecque [phusis < phuein (croître) < phoos, lumière, qui fait voir, révèle et, par sa chaleur, fait croître].

Cf. étymologie latine [natura<natus<nascor = donner naissance].

Il s'agit dès lors de s'y ressourcer :

Cf. mot d'ordre (moral) tant des stoïciens que des Epicuriens: "Vivre conformément à la nature ".

Cf. image fréquente, cf. Montaigne : natura = mère, source de vie et guide (éducatrice) à la fois.

N.B. L'idée selon laquelle l'homme échapperait à cet ordre, naturel, des choses et jouirait ainsi d'une capacité de décision propre (donc de liberté) est étrangère à la pensée grecque!

B. Le regard "moderne"

Nouvelle relation de l'homme au monde à l'âge classique :

Cf. "À un monde conçu comme une sorte d'habitation où l'être humain trouvait sa place, se substituait un univers géométrique, livré à l'investigation d'une pensée méthodique " (Le Temps des Philosophes, Hatier p. 202)

Le regard de l'homme moderne est un regard intéressé, qui voit dans la nature une simple réserve de matériaux à exploiter ou de forces à maîtriser. La nature est devenue pour l'homme moderne ce dont il faut "se rendre comme maître et possesseur" (Descartes, Discours de la méthode)

Relation impliquée sur le plan théorique, celui de la connaissance, qui est au service de la main mise pratique sur l'ordre des choses (celle, technicienne, des sciences appliquées ) : il ne s'agit pas tant de s'assurer de ce qui est (prudence, nos sens nous trompent - cf. Descartes, Méditation 1 ) que de saisir les relations constantes, quantitatives donc mathématiques entre les phénomènes afin de mieux les diriger:" On commande à la nature en lui obéissant." (Bacon)

La certitude devient instrument d'une volonté de puissance.

II. La négation de la nature

L'évolution qui vient être observée dans le regard posé par l'homme d'Occident sur la nature est l'achèvement du grand refus de la nature qui définit l'apparition de l'humanité.

A. L'interdit, passage de la nature à la culture

L'homme devient homme lorsqu'il commence à opposer des interdits (notamment celui de l'inceste) à ce qu'il devine être en lui l'animalité originelle.

Apparition de la règle,

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