Un petit garçon

Par respect du secret professionnel certains détails ont été modifiés

INTRODUCTION

Dans le cadre du module 5 « relation communication » de la formation d’auxiliaire de puériculture, j’ai choisi de vous présenter une situation que j’ai vécu lors de mon 1er stage, dans une structure multi accueil située en Seine Saint Denis.

L’enfant avec lequel j’ai partagé cette situation est un garçon de 4 ans scolarisé mais qui vient toutes les après-midi parce qu’il est en cours de diagnostique avec des troubles du comportement. Il vit seul avec sa mère. C’est un garçon très souriant solitaire qui a un intérêt très prononcé pour les voitures. Il ne joue pas avec les autres enfants mais reste toujours près d’un adulte sans lui adresser la parole, ne regarde personne dans les yeux, chuchote pour parler et sait parfois être très affectueux.

CORPS DU TRAVAIL

I) DESCRIPTION DE LA SITUATION

Carl arrivait avec sa mère à 14h30 et même s’il était habitué au personnel de la crèche, il pleurait, se roulait par terre et criait. Une auxiliaire restait près de lui pour éviter qu’il se fasse mal car il se calmait seul. On pouvait lui parler pour le rassurer mais il ne fallait surtout pas le toucher. Une fois calme, il prenait une voiture et s’installait à côté d’un adulte pour jouer.

La première fois que je l’ai vu faire, j’ai été impressionné car j’avais vraiment l’impression qu’il allait se faire très mal. J’ai demandé aux auxiliaires : « 

-  Cela fait combien de temps qu’il vient ?

- Il vient depuis qu’il a 1 an mais il a toujours fait ça.

- Pourquoi le fait il puisqu’il est habitué ? 

- C’est comme ça, il en a besoin et comme tu vois, cela ne dure pas longtemps ». J’étais un peu déçue de la légèreté de la réponse mais je m’en suis contentée.

Durant la 2ème semaine de mon stage, après l’une de ses crises, il est venu s’asseoir à côté de moi. C’était la première fois qu’il venait vers moi. J’étais contente qu’il vienne car j’attendais cela depuis un moment. En effet, un jour, alors qu’une auxiliaire était assise en tailleur, Carl (une fois calmé) vint s’asseoir sur elle avec sa tétine à la bouche, posa sa tête au niveau de son cou, et lui fit un énorme câlin ainsi qu’un grand sourire avant de repartir jouer. J’avais regardé cette scène et je l’avais trouvé vraiment attendrissante et j’avais souhaité vivre la même chose avec Carl. Les auxiliaires de puériculture me disaient qu’elles aimaient beaucoup ces moments de tendresse car elles avaient l’impression d’être dans une bulle l’espace de quelques minutes. Alors quand il est venu près de moi, je lui ai dit « bonjour » avec un grand sourire, il ne m’a pas répondu mais a sourit. C’était une petite victoire pour moi car avant ça il m’ignorait complètement et me fuyait.

Le lendemain, pendant que je faisais la lecture à un autre enfant, Carl est venu s’asseoir près de moi avec ses voitures, se servant des petits canapés comme terrain de jeu. Je lui dis bonjour, il me sourit de nouveau sans réponse et fit rouler sa voiture sur ma cuisse. Pendant qu’il jouait, il fit tomber sa tétine au sol, afin d’éviter qu’il ne la perde. En la ramassant, je lui dis : « 

- Carl, je vais accrocher ta tétine à ton casier pour éviter qu’on ne la cherche partout quand tu en auras besoin ». J’ai attendu une réponse de sa part, je n’en reçu aucune. J’allais donc me lever quand je sentis qu’il attrapait mon T-shirt et me fit non de la tête. Je me rassis et lui demanda : « 

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