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U.E. 6.1 S1 Méthodes de travail Fiche de lecture qualité et éthique

Fiche de lecture : U.E. 6.1 S1 Méthodes de travail Fiche de lecture qualité et éthique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Octobre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 265 Mots (6 Pages)  •  366 Vues

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U.E. 6.1 S1

Méthodes de travail

Fiche de lecture

        

Identification de l'article

Svandra, P. (2018). La qualité, un souci éthique pour prendre soin. Soins, (824), p. 41-43.

Biographie de l'auteur

Diplômé infirmier en 1981 puis cadre de santé responsable d’une unité prenant en charge des patients atteints du sida à l’hôpital Paul Brousse de Villejuif dans les années 1990, Philippe Svandra est devenu cadre supérieur de santé d’une fédération d’hémato-cancérologie. Après une maîtrise de gestion des organisations sanitaires et sociales en 2000 à l’université Paris Dauphine, il a participé aux travaux de l’espace éthique de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il a suivi dans ce cadre un cursus universitaire qui l’a conduit à soutenir en 2007 une thèse de doctorat en philosophie sous la direction du Professeur Dominique Folscheid. Il est aujourd’hui maître de conférences en partenariat avec le pôle formation Sainte-Anne du GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences et l'Université Paris Est Marne-la-Vallée (Institut Hannah Arendt). Il y coordonne un Diplôme d’Éthique Soignante et Hospitalière. Il est aussi membre du Réseau des Infirmiers Docteurs (RésIDoc). On lui doit de nombreux ouvrages et articles sur la philosophie du soin et l'éthique : « Éloge du soin, une éthique au cœur de la vie » (2009, Edition Seli Arslan), « Le soignant et la démarche éthique » (2009, De Boeck-Estem), et « Nature et formes du soin. Une pratique sous tension » (2015, De Boeck-Estem, Collection « Science du soin »).

Résumé

Alors que la qualité se veut de plus en plus normalisée et mesurée au service d'une standardisation du soin, le soin quant à lui, ne peut se passer de singularité pour être juste. De cette sorte, la qualité du soin consiste en un ensemble d'actions adaptées et individualisées dans un contexte précis. Il peut être décomposé en trois phases : celle empreinte d'empathie envers le soigné - l'éthique de la sollicitude, l'éthique du travail bien fait - étape objective de l'expertise soignante et enfin l'éthique de la reconnaissance où l'alliance thérapeutique prend vie. Chacune de ces étapes comportent des risques : de trop de, de pas assez de. Interviennent alors le professionnalisme et la bienfaisance du soignant qui, tout en restant vigilant à ces dangers potentiels, stimule et/ou soutient le soigné non seulement à recouvrer son équilibre mais également à en créer un nouveau. C'est précisément en partant de l'idée que le pathologique n'influe donc pas nécessairement de façon négative sur la personne soignée que cette nouvelle conception de la qualité du soin, loin des dangereux critères de standardisation, pourrait voir le jour.

Mots-clés

qualité soin, éthique, coopération soin, individualisation, care

Commentaire critique

La qualité est un critère très recherché de nos jours. Lorsqu'elle est appliquée au soin, elle se décline sous deux aspects : la qualité du soin et le soin de qualité. Le soin ne saurait s'exprimer sans éthique. Découvrons comment qualité et éthique s'organisent dans le métier de soignant.

En quoi la qualité est-elle un souci éthique pour prendre soin ? Dire d'un soin qu'il est de qualité en ne tenant compte que des bons résultats cochés sur des grilles d'évaluation revient à affirmer qu'un plat est réussi simplement parce que tous les ingrédients de la recette y sont rassemblés et qu'on en a suivi le déroulé. Chacun sait que ce n'est pas toujours le cas et bon nombre de ceux qui s'y sont déjà hasardés en ont fait l'expérience en reprenant la recette de Tante Cuisine. Enserrer le soin dans une standardisation ne revient-il pas à cela ? Ne manque t-il pas cette petite chose, ce je ne sais quoi qui change tout lorsque c'est Tante Cuisine qui réalise la plat ? Selon sa définition, « Soin » (2012) renvoie à une autre personne puisque c'est justement l'intérêt et l'attention qui lui sont portés. Il s'agit donc d'une relation à l'autre. Par ailleurs, le soin est défini par le mot donner ; or, il ne s'agit pas là que de soin mais de prendre soin : force est donc de constater que dans la relation soignant-soigné il s'agit de donner et de prendre, c'est un véritable échange. Le soigné n'est pas une machine aux côtés de laquelle le soignant applique des protocoles de dépannage pour permettre l'amélioration ou la réparation d'un système défaillant. Comme Hirsch (2011) le souligne, la relation soignant-soigné doit s'articuler autour de l'humanité. Pour autant, il est aujourd'hui difficile d'imaginer se rendre dans un lieu de soin qui ne serait pas aux normes attendues sinon par des référentiels rigoureux, par les personnes soignées elles-mêmes. La « critériologie » (Darnaud, 2012, p. 47) apparaît ainsi inévitable et les outils d'évaluation ne manquent pas aussi bien pour les établissements que pour les professionnels de santé. A l'ère du piratage, réfléchissons toutefois aux formes utilisées pour correspondre aux normes, notamment en ce qui concerne les données personnelles du soigné.

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