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Analyse de situation dèces

Étude de cas : Analyse de situation dèces. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2017  •  Étude de cas  •  3 336 Mots (14 Pages)  •  860 Vues

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 - CHU Montpellier

Promotion 2016-2019

ANALYSE DE SITUATION N°1

~Semestre 1 ~

Stage 1er

Durée de vie ou qualité perceptuelle ?

[pic 1]

1.         Phase de description

La situation présentée se déroule dans une petite maison de retraite, rurale, aux fondements religieux, qui au fil du temps s'est privatisée. Celle-ci pouvant donc accueillir en priorité des religieux et bien sûr des résidents de tout autres horizons.

Nous sommes le Lundi 10 octobre il est 6h45 je m'avance dans mon lieu de stage cet établissement froid qui plante un décor de film d'horreur, ce qui vient s’ajouter à toutes mes appréhensions et angoisses pour ce premier stage. Sur le chemin de l’infirmerie ( indiqué par la cadre ref au téléphone ultérieurement ) je fais la connaissance d'une aide-soignante intérimaire « H » qui me rassure tout de suite sur l'ambiance, et l'établissement en question. En attendant l'arrivée des infirmières (9h ce jour là ), H me propose de la suivre dans son secteur de toilette, me permettant d'aller à la rencontre des résidents, et également me repérer dans cet ancien couvent.

Cette première journée « d'observation » fut très bénéfique à mon égard j'ai pu prendre mes marques, connaître les résidents d'un des quatre secteurs. Cependant durant la tournée des toilettes H passât plusieurs fois devant la porte entrouverte de la chambre 224, j’aperçus dans celle-ci une personne alitée ce qui m’intriguât encore plus pourquoi ne faisons nous pas la toilette de cette personne ?

Un peu plus tard dans la journée, dans un moment un peu plus calme je demande avec curiosité qui est dans la chambre 224 et son niveau de dépendance pour comprendre l'action de ce matin. C me répond alors que madame P, résidente de la chambre 224 et une dame de 98 ans très fatiguée que l'on manipule le moins possible pour son bien-être. C est l’infirmière de l’Établissement une jeune infirmière qui est très minutieuse et qui manie la théorie et la pratique à la perfection. C'est l'un de mes premiers exemples « à suivre de mon stage », par ailleurs C n'est pas trop émotionnelle, elle reste face aux résidents plutôt stoïque, ce qui me rendait perplexe dans certaines situations où j'étais au contraire une éponge absorbant la moindre émotion…

Plusieurs jours ont passé, nous sommes vendredi 15 octobre il est 11h45, la tournée avec l’infirmière et terminée je me rends alors en salle à manger afin d'aider les ASH. Je m'assoies donc à côté d'une résidente, tout de suite celle-ci me vois et hoche les sourcils et me fait un des plus beau sourires que j'avais vu jusqu’à maintenant, elle était assise dans son fauteuil et attendait qu'on l'aide à manger se que je fis de bon cœur après cet accueil si chaleureux. Sur la table il y avait une petite pancarte ou s’inscrivait son prénom Mme Rose P, quel joli prénom, cette résidente dégageait tellement de grâce, tellement de douceur, d'élégance. A chaque cuillerée elle me proposait de manger d’abord, elle était tellement aimante... Et c'est ainsi que je la choisis en tant que ma patiente attitrée.

Le week-end passât et lundi je m’empresse de rejoindre l'Ehpad, et de m'occuper de « mes » résidents. Mauvaise nouvelle, madame P a était très fatiguée ce week-end, mais je dois continuer a effectuer ses soins. Je m'élance alors pour lui faire 1 des 3 dextros quotidiens avec une injection d'insuline de 20 unités, elle a un poux très faible. Je la change de position avec de grandes précautions pour éviter le risque d'escarres. A mon départ de sa chambre je reste très peinée de cette situation, pourquoi embêter cette personne, alors que aucun soin de confort ne sont la, aucun bâtonnet citronné, et autre bain de bouche.

Dans la journée il y eu la visite du docteur C, docteur référent qui a, entre-autre madame P comme patiente. Je lui demande alors quelle sont les démarches a suivre, quel protocole pour madame P ? Il me répond que le protocole de fin de vie est engagé depuis un bon moment, qu'il soupçonne une mycose buccale (d'ou son très petit appétit) et qu'il veut prescrire des injections de Rosephine (anti-biotique). Les explications furent très brèves. Mais l’infirmière C m’expliquât que la Rocephine avait plusieurs fois ressuscité madame P et que sans explications dès qu'il y avait une baisse de régime cette prescription magique revenait souvent... Je fut pour la première fois très déçue du comportement de ce docteur, qui avait, pour moi lâcher prise,  et n'était a son départ même pas allé voir madame P. Comme si pour lui elle nous avez déjà quitté.

Quelques jours plus tard la Rocephine n'ayant pas les effets escomptés, et moi étant de plus en plus proche de Madame P pleine de petites attentions pour elle l'aidant ( l'encourageant ) à manger, lui appliquer de la crème hydratante ou elle en avait le plus besoin, lui parler… J’eu l’honneur de faire la connaissance de ses enfants, et de connaître un peu plus l'histoire de vie de madame P , issue de parents italiens, née à Nice, a fait des études de modiste, pour être enfin marchande, elle se maria a un chef barman dans un casino à Nice. Elle, enfant de la guerre perdu sa mère à 10 mois elle fût élevée par son père et ses sœurs… Elle était une femme généreuse, qui aimait les grands repas, les grande fêtes de famille. Elle vécu plus de 80 ans dans la meme maison à Nice . Puis en vue de son Alzheimer évolué elle est rentré dans l’établissement en 2013... Sa famille très aimante et très touchante me remercia plusieurs fois de m'occuper de leur Rose, et je me sentie autant plus impliquée.  

Mercredi 19 octobre arrêt des traitements.

Gros coup au moral pour ma part, cela soulignait mon impuissance face à la situation. Mais je ne pouvait pas laisser madame P rester seule dans sa chambre attendant la mort…

Je pris alors de l'eau citronnée, une cuillère, quelques bâtonnets (trop acide à mon goût) et mon téléphone portable.  

En entrant dans la chambre de madame P, un frisson d'émotion me traversât, celle-ci n'ouvrait même plus les yeux elle respirait très fort par la bouche, ce qui devait la déshydrater d'avantage. Sur mon téléphone je mis Rossignol de Louis Mariano se que je pensais être la chanson la plus adaptée de mon répertoire. Je pris une cuillerée d'eau citronnée pour lui verser goutte par goutte contre les parois buccales. Soudain la main de Mme P serra mon bras dernier signe de remerciement, mais quel signe les larmes naissantes tombèrent de mes yeux pour venir s'échouer sur mes joues…

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