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Analyse de situation - Personnes non communicantes

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Par   •  1 Juin 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 918 Mots (8 Pages)  •  625 Vues

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BONDIGUET Clément 2021-2024

Analyse de situation : Stage S2

        Je suis étudiant de première année en soins infirmier, actuellement en stage du semestre 2 à l’hôpital Saint-Philibert à Lommes. Je me trouve plus particulièrement au 5ème étage aile sud en service de pneumologie. J’y ai rencontré et pris en soins des patients très différents les uns des autres et notamment des personnes ayant des aphasies. Ce travail porte donc sur la prise en soins d’un patient non communicant.

        Dans le but d’une vision globale et exhaustive du contexte, je vais vous présenter dans un premier temps : le service et son organisation, les diverses pathologies rencontrées ainsi que le type de population étant prise en soins dans ce service. L’unité de pneumologie possède 25 lits au total, mais deux sont actuellement en travaux et les chambres doubles ne sont plus utilisées en tant que telles du fait de la pandémie du SARS Cov-2. Elle est divisée en deux secteurs et donc deux équipes d’IDE et d’Aide-Soignants. Le travail s’effectue en binôme sur chaque secteur (un IDE et un AS), renforcés parfois par un ou deux étudiants paramédicaux.

        La situation se déroule à partir du 7 avril 2022. Le service de pneumologie a accueilli une patiente ayant fait un accident vasculaire cérébral quelques jours auparavant, Mme D. Celle-ci est un hébergement à profit du service neurovasculaire du même hôpital. La patiente est hémiplégique gauche, elle a besoin d’une prise en soins globale comprenant une administration médicamenteuse uniquement par voie intraveineuse. Il s’agit majoritairement d’un anticoagulant et d’une solution glucosée dans le but de maintenir une hydratation suffisante. La patiente est également sous oxygénothérapie afin de palier à une désaturation du taux d’oxygène dans le sang. Lors du tour du matin, accompagné d’une Aide-Soignante et d’un infirmier, nous sommes rentrés dans la chambre de la patiente pour effectuer un relevé des paramètres vitaux. Nous avons pu constater que cette personne, comme décrite lors des transmissions, n’est pas en capacité à communiquer verbalement. Nous avons donc expliqué le but de notre venue ainsi ce que nous allons effectuer : prise de la température, relevé de la tension artérielle, du pouls ainsi que la saturation en oxygène. Nous n’avons eu que peu de retours de sa part hormis quelques regards et quelques sons presque inaudibles. Cependant, lorsque nous lui demandons de tendre son bras droit, la patiente a effectué le geste demandé. Ces signes et retours communicationnels montrent que Mme D. a effectivement conscience de notre présence et a interagit volontairement avec les soignants.

        Le 11 avril 2022, le service de pneumologie accueille Mme F. Cette dernière est également non communicante, mais cette fois-ci dû à une maladie neurodégénérative. Le motif de son hospitalisation est une décompensation respiratoire due au SARS Cov-2. Il s’agit d’une hospitalisation en adéquation avec les spécificités et spécialités du service de pneumologie. La patiente a pour traitement un antihypertenseur en intraveineux, une oxygénothérapie sous Optiflow, un antiparkinsonien, un anticoagulant, des corticoïdes ainsi qu’une antibiothérapie. Je suis à cette date en horaires d’après-midi (13h50 – 21h20). Lors du tour binômé de l’après-midi, en entrant dans la chambre en m’ayant préalablement habillé et protégé dans le cas de mesures complémentaires air, j’ai pu constater que la communication de la patiente est très altérée. En effet, Madame ne prononce que quelques mots comme « soif » ou « non ». Elle émet aussi des sons que je n’ai pas pu associer à des mots. Je lui ai demandé des actions simples afin de prendre ses paramètres vitaux qu’elle a pu effectuer partiellement. Cela m’a permis de constater que la patiente avait conscience de ma présence mais je ne suis pas certain qu’elle ait saisi le but de ma venue. Au moment du repas du soir j’ai pu passer un peu plus de temps avec la patiente avec afin de lui administrer ses traitements pilés ou déconditionnés en Per Os, changer ses perfusions et effectuer une injection d’anticoagulant en sous-cutané. Ce qui m’a permis d’échanger d’autant plus avec la patiente est le fait de lui donner à manger un repas mixé, adapté à son trouble de déglutition. Lors d’un repas des enjeux se mettent en place comme : la volonté ou non de manger ce qui est proposé ou la volonté de boire. Autrement dit, une relation soignant-soigné se crée, le soignant doit donc être à l’écoute des besoins du patient. Dans ce cas précis, les mots ne sont pas l’unique moyen d’expression. La patiente, par des gestes doux avec très peu d’amplitude me fait comprendre ce qu’elle désire. Comme écarter ma main lorsque je lui tend une cuillère ou encore la garder près d’elle quand elle a encore soif.

        Dans ce contexte de soin, afin d’adapter au mieux ma prise en soins de ces patients j’ai du me poser quelques questions. Celle qui reprend l’ensemble des questionnements est : Comment prendre en soins efficacement une personne non-communicante ?

        Commençons dans un premier temps par définir le concept de la communication. Selon le dictionnaire Larousse la communication est « Une action, fait de communiquer et de transmettre quelque chose ». La notion de transmission est intéressant dans notre cas ici étudié. En effet qu’est-il transmis au sein d’une relation soignant-soigné ? Il s’agit dans un premier temps dans un rapport social codifié dans lequel les personnes intègrent un rôle. Le soigné est dans une position de vulnérabilité vis à vis des soins qui lui sont prodigués. Il n’a ni la connaissance ni l’expertise professionnelle du soignant. Une confiance implicite vient donc de la part du patient. Pour sa part, le soignant a pour but de rendre l’autonomie déchue de la personne soignée. Il lui faut également l’adhésion du patient aux soins, cela passe par la compréhension du patient de sa situation. Il doit donc composer avec les connaissances de son patient et lui permettre de comprendre et d’apprécier sa situation.

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