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"Quartier" de Sami ZEGNANI

Fiche de lecture : "Quartier" de Sami ZEGNANI. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2023  •  Fiche de lecture  •  1 391 Mots (6 Pages)  •  158 Vues

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Quartier de Sami ZEGNANI

« Quartier » est un article publié en 2020 par Sami Zegnani dans l’ouvrage : « Dictionnaire des politiques territoriales » dirigé par Romain Pasquier, expert associé à l’institut de la gouvernance territoriale et de la décentralisation à Paris.

Sami Zegnani est maître de conférence en sociologie à l’université de Rennes I et membre du laboratoire Arènes.

Il a écrit de nombreux articles dans des revues et dans des ouvrages, ainsi qu’un ouvrage nommé « Dans le monde des cités. De la galère à la mosquée » publié en 2013.

Il utilise une approche socio-ethnographique pour parler de la jeunesse des quartiers populaires, qui est le thème principal de ses articles, et ouvrages.

Ses recherches portent principalement sur l’engagement des jeunes de quartier dans l’espace public, et leur vulnérabilité en s’appuyant sur des statistiques.

Dans l’article « Quartier », l’auteur s’intéresse à ce dernier en tant qu’espace et en traitant ses différents aspects.

Sami ZEGNANI défini d’abord le quartier comme « unité élémentaire de la politique de la ville depuis son émergence dans les années 1970-1980 », cette émergence fait du quartier une entrée majeur de l’urbanisme, de la sociologie urbaine, de la géographie sociale ainsi que de la science politique depuis peu.

L’auteur souligne le fait que le « quartier » reste une notion ambiguë qui revêt plusieurs significations qui ont évolué au fil des siècles, pour aujourd’hui désigner le plus souvent « les zones bénéficiant de dispositifs d’aides spécifiques de l’état en matière d’action sociale et d’urbanisme ».

Il va identifier trois dimensions du quartier.

Premièrement, l’auteur parle du quartier comme « espace institué », vu sous cet angle, ce dernier nous dit qu’un point de vu restrictif des quartiers est adopté, renvoyant alors principalement « aux problèmes de quartiers dits sensibles ».

Les quartiers sensibles renvoient une image négative et dégradante, qui se base sur des statistiques englobant ces critères : de grands ensembles de bâtiments HLM, avec une population très jeune, un fort taux de chômage supérieur au reste du territoire, un taux d’échec scolaire là encore plus élevé, beaucoup de monoparentalité, des difficultés sociales, un fort taux d’abstention aux élections, ainsi que proportions d’immigration élevé.

La pauvreté est aussi très présente, supérieure à la moyenne nationale d’où le terme de « quartier défavorisé ».

Ces derniers sont de plus en plus isolés du reste du territoire, considérés comme dangereux par certains au vu de l’insécurité qui y règne mais aussi de la délinquance et des incivilités, on peut y voir des émeutes et faits divers comme des affrontements avec les forces de l’ordre ou pire des règlements de compte.

La question de la pauvreté étant désormais au cœur des politiques publiques en France, de nombreux dispositifs d’aide pour les quartiers ont été mis en place avec pour mot d’ordre « mixité et démocratie de proximité », Sami Zegnani nous parle ici de Zone de Redynamisation Urbaine, Zones Franches Urbaines, de la création de « quartiers prioritaires » qui nécessitent une attention et une intervention particulière en matière d’aide publique, mais aussi un dispositif de participation citoyenne locale.

Ce dispositif permettrait aux habitants des quartiers de se sentir plus impliqués dans la vie collective, et surement dans la vie politique afin de lutter contre le fort taux d’abstention aux élections et leur donner envie de faire bouger les choses avec un conseil de quartier à « valeur consultative et force de proposition ».

Cependant, selon l’auteur, les résultats restent mitigés : notamment au niveau de la participation directe des citoyens, on peut le constater avec le fort taux d’abstention toujours présent dans les quartiers et les classes sociales les plus basses aux dernières élections, notamment présidentielle. Ou encore avec le peu d’implication des habitants entraînée par la désamorce des mobilisations collectives par les pouvoirs publics.

Mais aussi sur le caractère arbitraire des contours des quartiers défini par les administrations.

De plus, afin de lutter contre ces inégalités territoriales et diminuer ce phénomène de ségrégation sociale, les pouvoirs politiques ont mis en place un plan national de rénovation urbaine consistant à la démolition- reconstruction des logements sociaux dans les zones défavorisées, en prônant la mixité sociale qui au final n’a fait que déplacer

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