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Les problèmes du monde industrialisé

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Par   •  26 Avril 2017  •  Dissertation  •  2 233 Mots (9 Pages)  •  734 Vues

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                                                  FEUILLE D’IDENTITÉ

                                                              SOC 4002

                                         Sociétés industrielle et postindustrielle

Travail noté 1

Les problèmes du monde industrialisé

Nom : Tardif        Prénom : Michael

Numéro d’étudiant : 16338136        

Trimestre : Hiver 2017

Adresse : 176 Montée Saint-Régis, app : 101

Code postal : J5A 2E7

Téléphone cellulaire : 438-501-3808

Adresse électronique : mictardifsalomon1080@hotmail.com

Nom de la personne tutrice : Anne Lortie

Date d’envoi : 7 février 2017

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La problématique de Alvin Toffler

Tout d’abord, afin de bien comprendre la problématique posée par Alvin Toffler, il est nécessaire de débuter ce travail par une brève présentation de sa théorie. Professeur à la New School for Social Research, Alvin Toffler est considéré comme étant un futurologue et surtout un ardent défenseur de la thèse postindustrielle. Selon lui, la civilisation occidentale est maintenant au seuil de l’ère postindustrielle, d’où le terme de la troisième vague qui fait allusion à la troisième époque de l’humanité. Toffler utilise la métaphore de la vague pour décrire la nouvelle société, caractérisée par l’informatique et la démassification. Il affirme que cette  «bienheureuse troisième vague est inévitable» (Wilson, 2010, p.40), car la société s’engage dans une direction qui implique des changements. En effet, l’évolution engendre des répercussions au niveau de la société qui s’éloigne de plus en plus de la société industrielle d’autrefois, notamment grâce à l’arrivée de l’informatique. Cette nouvelle technologie amène un nouveau mode de production industriel favorisant beaucoup plus la production unitaire d’objets totalement personnalisés plutôt que la production à grande échelle d’un même produit, d’où la naissance de la démassification. De plus, Toffler prétend que nous sommes à l’aube d’une révolution planétaire à la fois hautement technologique et anti-industrielle qui entrainera des conséquences majeures dont une réorganisation et une restructuration du travail, etc. Il s’agit-là d’un phénomène très important à comprendre si l’on veut être en mesure de bien saisir toute l’ampleur de la situation. Bref, il invite les gens à suivre le courant de la troisième vague et à se laisser porter par cet océan de changements. Il suffit simplement de saisir l’importance de cette mutation et une fois que nous aurons compris cela : «une foule d’événements apparemment inintelligibles s’éclaireront soudainement» (Wilson, 2010, p.15). Évidemment, cette théorie n’enchante pas tous les individus qui font partie de notre société. D’ailleurs, le premier chapitre de  l’ouvrage d’Alvin Toffler  traite d’un «super-combat» entre les partisans du passé industriel versus les gens qui ne peuvent plus trouver leur solution dans le cadre de l’ordre industriel.  

La confrontation de la position de Toffler

J’ai plutôt tendance à être en accord avec l’idée générale de la problématique d’Alvin Toffler en ce qui concerne les nouvelles technologies. Son approche est plausible et personne ne peut nier le fait que nous sommes à l’ère du progrès et de l’informatique. Cependant, après avoir réellement consulté son ouvrage, je me rends compte qu’il ne s’agit pas véritablement d’un changement révolutionnaire comme il le laisse croire. J’ai tendance à présumer qu’il s’agit d’une simple continuité historique comme le dit si bien Kevin Wilson. En d’autres mots, je pense qu’il confond son «changement révolutionnaire» avec le concept de l’évolution, car au fond, nous ne sommes pas vraiment à l’aube d’une révolution planétaire, nous sommes plutôt dans une ère qui subit les conséquences du progrès technologique engendré par l’évolution. Donc, les deux articles que j’ai choisis pour réaliser ce travail affirment que nous ne sommes pas en train d’édifier une toute nouvelle civilisation à partir de zéro, car c’est beaucoup trop radical comme concept. Je crois simplement que la société n’est pas encore prête pour une telle révolution et c’est ce que je vais présenter dans mes deux articles. Bref, ce n’est pas pour rien que  Kevin Wilson considère la thèse de Toffler comme étant «peu défendable», car son argumentation manque définitivement de «punch», malgré le fait que l’idée générale de sa thèse soit plutôt acceptable.    

Premier article : Toujours pas assez de télé-travail par Christopher Nardi

Le premier article que j’ai choisi provient du Journal de Montréal dans la section actualité et transport. Il a été écrit par Christopher Nardi, chroniqueur au Journal de Montréal et au Journal de Québec. L’article de C. Nardi soutient l’idée que la société en général n’est pas encore tout à fait prête à faire face à un tel changement révolutionnaire, même que certaines entreprises ne sont tout simplement pas prêtent à s’engager au-delà de la Seconde Vague. J’entends par là qu’il y a encore beaucoup trop d’entreprises qui refusent certaines pratiques issues du progrès et des nouvelles technologies comme le télétravail par exemple. En effet, l’auteur cite les propos de Diane-Gabriel Tremblay, professeure en gestion des ressources humaines à la TÉLUQ et affirme : «qu’il est très étonnant, mais il y a toujours une résistance de la part de certains cadres lorsqu’on propose des façons de rendre le travail plus flexible pour les employés pour qu’ils passent moins de temps dans le trafic et plus de temps en famille»[1]. Pourtant, si l’on revient à la thèse sur la société de la troisième vague, Alvin Toffler parle d’une civilisation à la fois hautement technologique ainsi que d’une réorganisation du travail. J’ai plutôt l’impression qu’il fait  allusion qu’à un très petit nombre d’entreprises, car il ne cite que l’usine Hewlett-Packard de Colorado Springs, l’une des plus avancées du monde, ce qui ne constitue pas un échantillon très représentatif de la plupart des entreprises. Or, le simple fait que certaines entreprises soient réticentes à plusieurs nouvelles formes d’organisations du travail qui implique les nouvelles technologies comme le télétravail et internet, cela démontre que l’on ne peut pas réellement parler d’une société  hautement technologique. De plus, selon Kevin Wilson, Toffler : « n’apporte aucun argument décisif prouvant qu’il y a effectivement des changements dans le processus de travail» (Wilson, 2010, p.43). Comme le démontre l’article que j’ai trouvé, il y a une problématique de confiance de la part des superviseurs envers les employés qui aimeraient peut-être un peu plus de liberté, ce qui les rendraient plus joyeux et moins à risque d’épuisement professionnel. En d’autres mots, les employeurs ne sont pas à l’aise avec le fait de donner plus de liberté à leurs employés, que ce soit pour travailler à la maison, afin d’éviter le trafic par exemple ou simplement arriver quelques heures plus tôt pour terminer un peu plus tard ou vice versa. Mme Tremblay affirme que : «Quelqu’un qui fait une heure ou une heure trente dans sa voiture n’arrive pas au bureau très disposé pour faire son travail. Certains gestionnaires refusent d’être plus flexibles sur les horaires, alors que ça rendrait clairement les employés plus contents au travail». Pourtant, Alvin Toffler nous présente un passage de sa théorie ou il parle d’une liberté au travail, toujours dans  certaines limites évidemment, mais c’est tout de même beaucoup plus permissif que ce que Christopher Nardi nous laisse entendre dans son article. Toffler prétend qu’à l’usine Hewlett-Packard, les employés : « peuvent choisir eux-mêmes leurs horaires dans certaines limites et ainsi fixer eux-mêmes le rythme de travail qui convient à chacun» (Wilson, 2010, p.24). Il me semble que ces caractéristiques illustrées par Toffler reflètent assez bien ceux qui correspondent au télétravail comme le fait de disposer de plus de liberté, d’autonomie et de motivation, des horaires plus souples dû à la gestion axée sur les résultats et l’optimisation du temps de travail. Pourtant il y a toujours des entreprises qui refusent de prendre cette voie. De ce fait, encore une fois, rappelons-le, Toffler nous parle simplement d’un lieu de travail en particulier, celui de l’usine Hewlett-Packard de Colorado Springs, l’une des plus avancées. Or, il ne s’agit pas du  résultat d’une enquête véritablement représentative de la plupart des situations dans les usines, ce qui n’est pas très scientifique comme analyse. Bref, le manque de rigueur dans ses recherches ainsi que le manque d’arguments solides démontrent qu’il est impossible d’en arriver à une conclusion claire. On peut seulement dire que la société évolue, que nous : «avons affaire à une continuité historique plutôt qu’à un changement révolutionnaire» (Wilson, 2010, p.46). Je crois réellement que chaque entreprise possède son propre système de fonctionnement et sa propre manière de gérer les employés. Nous sommes encore assez loin d’une révolution, car il faut beaucoup de temps pour transformer certaines mentalités encore bien ancrées dans la deuxième vague. Le progrès et l’innovation technologique demandent beaucoup de temps ainsi qu’une certaine ouverture d’esprit de la part des gestionnaires, surtout pour ceux qui sont nés en pleine révolution industrielle et qui ne sont pas très habiles avec la technologie. Cependant, il est vrai qu’il y a quelques entreprises qui possèdent un système de fonctionnement plutôt révolutionnaire au niveau technologique, mais je ne crois pas que cela soit suffisant pour aspirer à une révolution planétaire, il s’agit plutôt d’une société qui s’adapte à des transformations engendrées par l’évolution.  

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