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Le climat de la Terre

Analyse sectorielle : Le climat de la Terre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Juin 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 887 Mots (12 Pages)  •  680 Vues

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Introduction

Depuis le début de l'histoire terrestre, les climats ont changé au gré de différents facteurs. La théorie de Milankovitch , les cycles solaires, les courants océaniques ou encore les émissions gazeuses des volcans sont tous des facteurs naturels qui peuvent expliquer le changement climatique. Avec l'âge industriel, qui a débuté au XVIIIe siècle en Europe, les activités humaines sont également considérées comme facteurs d'influence sur les modifications du climat de notre planète. Cette influence est décrite comme étant le changement climatique anthropique.

Depuis quelques années, des communautés scientifiques lancent des cris d'alarme quant à ce changement climatique anthropique. Un des premiers efforts internationaux visant à réduire la part anthropique au changement climatique fut le Protocole de Kyoto en 1997. Depuis cette date, plusieurs régions du monde à différents niveaux administratifs ont pris des engagements en vue de contrer le changement climatique anthropique. Plus récemment, l'idée de géoingénierie a fait surface : « La géoingénierie porte sur la manipulation du climat terrestre dans le but de contrer les effets du réchauffement climatique. »

En tant qu'étudiant en génie mécanique, je pourrais être amené à travailler sur les différents projets de conception ou de réalisation que propose la géoingénierie. Toutefois, la géoingénierie soulève des questions sur le plan éthique tel que la légitimité d'une entité d'intervenir sur le climat à l'échelle terrestre tandis que toutes les régions du monde seraient affectées, mais de différentes manières, comme l'énonce la CEST . En ce sens, on peut se demander à quelles conditions il serait éthiquement défendable pour un ingénieur de participer à la géoingénierie. Il existe plusieurs projets différents, classé en deux catégories :la gestion du rayonnement solaire et la gestion du CO2 présent dans l’air.

Dans un premier temps, nous regarderons en détail du côté des promoteurs de ces projets pour voir quel est leur avis. Puis dans un second temps, nous explorerons les publications de différents organismes à travers le monde qui se positionne contre la géoingénierie. Afin de répondre à la question éthique de ces projets, nous énoncerons une position en nous basant sur les théories de l'éthique appliquée pour émettre des recommandations. Il est toutefois important de connaitre le contexte passé et actuel de la géoingénierie.

Mise en contexte

Historique

Les premières idées de géoingénierie sont apparues vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale et durant la Guerre froide subséquente. Elles étaient, bien certainement, à vocation militaire afin de gagner l’avantage de la météo lors d’une éventuelle guerre entre les deux camps. Chaque camp a ses propres idées de modification volontaire du climat et des fonds secrets sont alloués à des organismes pour effectuer les recherches nécessaires. Ces recherches ont duré jusque dans les années 1970, au moment où plusieurs scientifiques se levèrent contre la géoingénierie tant et aussi longtemps qu’ils n’auront pas de moyens fiable et éprouvé de simuler les effets des modifications volontaires au climat. Durant ces années, les deux idées les plus populaires furent la provocation de pluies et la fonte des glaces de l’Arctique. C’était la période de la guerre climatologique.

Actuel

Au début des années 2000, avec les plus récentes découvertes et indications sur le réchauffement climatique (qui sera plutôt nommé changement climatique quelques années plus tard), quelques inventeurs et scientifiques ont remis sur la table des idées de géoingénierie. Aujourd’hui, il existe deux grandes catégories d’idées dans le domaine de la géoingénierie . Le premier consiste dans la gestion de la radiation solaire. Les projets de cette catégorie varient de la modification de l’albédo terrestre (par des « toits froids ») pour réfléchir le plus possible les rayons solaires à l’envoi dans l’espace de « parasols solaires ». La deuxième catégorie consiste au retrait du CO2 de notre atmosphère. Dans cette catégorie, les projets sont très variés, certains se basent sur la capture et le stockage du CO2 dans les sols ou les fonds océaniques. D’autres optent plutôt pour la transformation du CO2 en forçant et favorisant des moyens naturels existant, comme la fertilisation de l’océan par le fer pour créer un boum de croissance de plancton.

Thèse – Les arguments des partisans

Éviter le point de non-retour

Dans la communauté scientifique, les changements climatiques ne sont pas niés, tout comme le fait qu’il est très urgent d’agir pour modifier nos habitudes de vies, s’il n’est pas trop tard. Or, la géoingénierie serait la solution d’urgence qui pourrait permettre de repousser le point de non-retour dans les changements climatiques. Dans un article du Wall Street Journal , le Dr Cascio énonce justement ce point de vue : « Si nous voulons éviter un désastre climatique, il va falloir que nous adoptions une action plus directe. Nous devons commencer à penser à refroidir la planète. […] Nombreux sont ceux qui, parmi nous, ont suivi ce sujet de très près et sont passés du statut de sceptiques à celui de partisans. Des partisans méfiants, mais des partisans tout de même. »

En janvier 2009, The Independent a offert une tribune à certains membres de la communauté scientifique sur le climat sur la nécessité d’un plan « B ». Les réponses démontrent qu’une bonne partie de la communauté est consciente qu’il est trop tard pour appliquer les coupes dans les émissions de CO2 pour obtenir les résultats souhaités. Le Professeur Martin Parry semble résumer assez bien l’ensemble des interventions : « Les coupes requises dans les émissions de gaz à effets de serre sont maintenant tellement énormes et urgentes, qu’il semble impossible d’éviter un réchauffement global de 2 °C. » Il poursuit en énonçant trois stratégies parallèles, qui sous d’autres termes regroupent une bonne partie des opinions énoncées : « i) réduire les émissions autant et aussi tôt que possible, ii) se préparer dès maintenant à s’adapter à un réchauffement de 3 °C et iii) vérifier ce que la géoingénierie peut apporter pour réduire les dommages du à l’écart entre la réduction des émissions et l’adaptation. »

L’économie de la géoingénierie

Mais les partisans de la géoingénierie regroupent également des

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