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Comment gérer le culpin des champs résistant aux herbicides dans le Loir-et-Cher?

Discours : Comment gérer le culpin des champs résistant aux herbicides dans le Loir-et-Cher?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2017  •  Discours  •  2 005 Mots (9 Pages)  •  558 Vues

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WACQUET Aymeric                                                        session 2017

Terminale S

Analyse des documents :

Problématique : COMMENT GERER LE VULPIN DES CHAMPS RESISTANT AUX HERBICIDES DANS LE LOIR-ET-CHER ?

[pic 1]

                     [pic 2]

Analyse du document 1 :

Des études ont été faites dans des champs où le vulpin prolifère afin de comprendre pourquoi cette adventice devient résistante aux herbicides. En effet le vulpin est l’une des principales espèces végétales à devenir résistante en France.

 Il existe 2 familles chimiques concernées. Les antigraminées foliaires comme les FOPS et, les sulfonylurées. Le vulpin qui est résistant aux FOPS est répandu dans de nombreux départements notamment les départements du Nord et du Centre. En revanche le vulpin qui est résistant aux sulfonylurées est beaucoup moins répandu en France. Ces résistances sont constatées depuis au moins 12 ans, en Europe

 La résistance du vulpin face aux herbicides est due à de nombreux facteurs notamment les facteurs biologiques liés à la mauvaise herbe, les facteurs agronomiques (travail du sol réduit, semis précoce et rotation courte)  et les facteurs liés à l’herbicide (indice de fréquence de traitement élevé, et action sur un seul site de l’adventice). Ces facteurs contribuent à l’apparition de la résistance chez le vulpin.  

Le dernier schéma nous  montre comment une plante devient résistante à un herbicide.

-La première année, Il y a très peu de plantes qui résistent aux pesticides. Du coup, la majorité de l’espèce meurt puisqu’il y a beaucoup de plantes sensibles. Il ne reste que les plantes résistantes.

- Mais l’année d’après, ces plantes vont se reproduire plus rapidement. Donc la deuxième année, il y aura autant de plantes résistantes que de sensibles. L’herbicide ne sera efficace que sur les plantes sensibles. Du coup, toutes les plantes résistantes continuent de vivre.

- la troisième année, les plantes résistantes vont se reproduire. Nous allons donc assister à une augmentation des plantes résistantes. Il y aura plus de plantes résistantes que de plantes sensibles. Les premières étant plus compétitives que les deuxièmes, surtout si l’herbicide est pulvérisé chaque année. L’herbicide devient alors une pression de sélection des génotypes résistants.

C’est comme ceci qu’une adventice peut devenir résistante aux herbicides. Le vulpin est à ce sujet une plante particulièrement envahissante, avec son fort pourvoir colonisateur    

Analyse du doc2 :

Chez cet exploitant agricole se nommant Damien Beaujouan, la densité vulpine dans les champs devient de plus en plus difficile à maitriser car le vulpin est une adventice devenue résistante aux herbicides de groupe A et donc difficile à maitriser.

Le vulpin de la même famille que les céréales pose un problème majeur chez ce céréalier.

La ferme de Damien Beaujouan est une exploitation de 160ha. Sa ferme est divisée en deux sites. Un site sur la commune de Roche, d’une centaine ha où c’est une problématique vulpin et un site d’une cinquantaine ha ou c’est une problématique raygrass. Ces 2 sites hébergent une plateforme GRHC Bayer.

[pic 3] 

Cette plateforme permet d’étudier la maitrise du désherbage avec des moyens d’agroécologie, avec le suivi de techniciens de la firme phytosanitaire Bayer. En partant d’une situation à laquelle bon nombre d‘agriculteurs sont confrontés, l’objectif est de mettre en place et divulguer des mesures destinées à rétablir le capital propreté et la rentabilité du champ.

Pour faire face au vulpin l’exploitant utilise différentes techniques agroecologiques en minimisant le recours aux herbicides.

Le but principal de cet agriculteur est de limiter le risque d’apparition de plants de vulpin résistants aux herbicides. Dans ce contexte, cet agriculteur utilise des herbicides que très rarement.

Pour faire face au vulpin il utilise en partie un levier mécanique qui consiste à réaliser des faux semis le plus tôt possible et le plus de fois possible. Il cherche à ne pas laisser le sol sans couvert végétaux. De plus il labour assez  régulièrement, car le labour permet d’enterrer en profondeur les graines d’adventices pour qu’elles évitent de repousser. Le vulpin est une plante qui germe à faible profondeur. En revanche, Il déclare qu’il ne faut pas  labourer tous les ans car un labour intensif entraine la remontée des graines d’adventices des années précédentes à la surface.

Ensuite il utilise à faible dose le levier chimique. Monsieur Beaujouan essaye de minimiser l’apport d’herbicide au maximum. En effet l’augmentation de la fréquence des traitements, favorise l’apparition de résistances. Pour lui la période la plus efficace pour un herbicide est de faire un passage à l’entrée de l’hiver et de faire un deuxième passage le plus tôt possible au printemps.

Il a ainsi remarqué qu’en utilisant les leviers agronomiques comme ici le levier mécanique que la densité de vulpin mais aussi de ray grass (le raygrass étant une adventice également de la famille des poacées) a été diminuée.

Pour lui l’agronomie utilisée intelligemment comme l’agroécologie va permettre de remplacer les produits phytosanitaires. C’est le premier levier sur lequel il faut se baser

Il déclare que l’on ne pourra pas continuer avec une agriculture chimique.

Cette nouvelle conception d’agriculture lui a permis de réduire la quantité d’adventices dans ces parcelles de 76% en 6ans.  

  [pic 4]

Analyse du document 3 :

Il existe 2 types de résistance aux herbicides. Les sulfonylurées et les FOPS. Les FOPS est la résistance la plus connut : c’est un antigraminée qui inhibe l’acétyl-coenzyme À carboxylase (ACCase) dans les chloroplastes de l’adventice (groupe A).

Les FOPS ont un mode d’action systémique.

Le problème c’est que ces adventices comme le vulpin deviennent résistantes à ce type d’herbicide.

Il y a deux types de résistances :

  • La mutation de cible est une mutation dans le gène codant pour la cible de l’herbicide, entraînant une modification de la configuration de cette cible qui n’est alors plus reconnue par la molécule herbicide. Le produit n’est donc plus efficace sur l’adventice.
  • La détoxication est le fait qu’une plante possède des enzymes qui sont capables de dégrader les matières substances actives en métabolites inactifs. Une partie des molécules herbicides est donc interceptée et métabolisée avant d’atteindre son site d’action et ne peut donc pas altérer le fonctionnement de la plante.

Pour repérer ces résistances, il existe 2 tests élaborés par Bayer :

  • Le pyroséquençage qui permet de rechercher des résistances par mutation de cible. Cette méthode amplifie et extrait l’ADN de la feuille et détecte les principales mutations connues de l’ACCase et de l’ALS.
  • L’étude de la capacité de métabolisation : recherche de résistance par détoxication. Cette méthode consiste à mettre le plantule de la plante en contact avec des molécules de l’herbicide marquée au 14C(pour les repérer).

Chez notre exploitant, à l’arrivée de Bayer ces tests ont été effectués pour identifier la résistance. Grâce au test par pyroséquençage, il a été constaté une mutation par cible sur une population de vulpins résistantes aux herbicides du groupe A. Grâce à l’étude de la capacité de métabolisation nous avons pu constater la résistance par détoxication sur des molécules du groupe A et B.

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