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Les liens sociaux à l'heure du numérique: Facebook

Étude de cas : Les liens sociaux à l'heure du numérique: Facebook. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2017  •  Étude de cas  •  3 531 Mots (15 Pages)  •  3 010 Vues

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Les liens sociaux à l’heure du numérique - Facebook

Facebook est un réseau social en ligne qui permet à ses utilisateurs de publier des images, des photos, des vidéos, des fichiers et documents, d'échanger des messages, joindre et créer des groupes et d'utiliser une variété d'applications.

Facebook est né en 2004 à l'université Harvard ; d'abord réservé aux étudiants de cette université, il s'est ensuite ouvert à d'autres universités américaines avant de devenir accessible à tous en septembre 2006. Le nom du site provient des albums photo (« trombinoscopes » ou « facebooks » en anglais) regroupant les photos des visages de tous les élèves prises en début d'année universitaire.

  1. Facebook isole-t-il ou socialise-t-il ?

Depuis une dizaine d’années, les médias en ligne ont pénétré notre quotidien : messagerie électronique, messagerie instantanée, et plus récemment les réseaux sociaux… Ces médias en ligne sont des outils individuels, qui donc nous isolent des autres. Paradoxalement, on recense une montée en puissance de l’usage des réseaux sociaux, comme Facebook qui compte quelque 850 millions d’utilisateurs. Des utilisateurs qui veulent justement se socialiser…

Dans la littérature du numérique, on distingue deux courants de pensée : ceux qui dénoncent Internet parce qu’il isole les individus au monde extérieur et ceux qui sont convaincus qu’Internet renforce plutôt une certaine sociabilité. Face à ces deux approches d’Internet complètement opposées, difficile de prendre parti : « cette double nature peut à juste titre être regardée comme un facteur de confusion. Comment savoir quelle dimension va prévaloir :celle désocialisante, du média de masse, ou celle qui entretient le lien social, celle du moyen de communication interpersonnelle ? »

Numérique : un usage qui isole

Pour beaucoup, Internet correspond à une inconnue mystérieuse dont on se méfie. Elle serait un frein à la vie sociale. En facilitant le contact avec des inconnus, Internet ne favoriserait pas les relations avec les plus proches. « En consacrant le meilleur de leur temps à chatter ou à échanger des mails, les participants à l’étude coupaient progressivement leurs contacts sociaux les plus significatifs. » [2], Dans la vie sociale, on peut en effet difficilement être disponible partout à la fois : « Au fur et à mesure qu’Internet devenait le facteur prédominant de leur vie, l’activité sociale se trouvait déplacée vers leurs interlocuteurs et correspondants en ligne, des relations distantes et pour cette raison moins solides. Cette stabilité relationnelle serait à la base de leur sentiment grandissant d’isolement. » Cet isolement ne serait pas sans conséquence pour certains : « Les personnes qui s’adonnaient de manière intensive à des activités en ligne communiquaient moins avec les autres membres de leur famille, leur cercle d’amis rétrécissait et une sensation de solitude et de mal-être s’installait. » Selon Kraut [3], la démocratisation et l’accessibilité des communications seraient la cause de cette utilisation massive des médias en ligne, source d’un certain isolement.

Une envie de socialisation

Auprès des anti-Internet, on peut deviner qu’une hiérarchie est faite entre outils de communication. Elle distinguerait les outils « socialisants » (traditionnels) des outils qui « ne le sont pas » (numériques). Cette catégorisation, certains la dénoncent de manière radicale : « les communications numériques devraient être mises sur le même plan que les appels téléphoniques ou lettres – des techniques qui, depuis longtemps, articulent et complètent la communication en face à face.  » [4] Les outils numériques doivent être appréciés au même titre que les outils plus traditionnels : « On s’en sert pour prendre un rendez-vous, annoncer une nouvelle, envoyer un mot gentil pour témoigner d’un sentiment. » [5]

L’existence d’un réseau réel prédisposerait ainsi les utilisateurs à passer beaucoup de temps sur Internet. Constatons-le : il s’agit là non pas d’une activité isolante mais plutôt d’un besoin socialisant : « La grande masse des usagers se sert d’Internet dans le cadre de contextes sociaux pré-existants (…) C’est pour développer, accroître les relations humaines qu’ils considèrent comme valorisantes –leurs amitiés, leurs amours – qu’ils se connectent à des services de networking. » [6] Dans cet état d’esprit, rendons à César ce qui est à César : Internet permet le lien social car « c’est un besoin de cohésion qui anime les internautes, une envie de resserrement de leurs rapports sociaux » [7].

Notions de sociabilité

Qu’en est-il vraiment du lien social, de la sociabilité, de la socialisation en parlant d’Internet ? Doit-on considérer les outils numériques comme isolants ou socialisants ? Bénéfiques ou néfastes ?

Le succès récent des réseaux sociaux ou, dit autrement, le besoin d’être connecté à d’autres en permanence, est-il le résultat de cet isolement informatique ? Ou le succès des réseaux sociaux est-il à la base de cet isolement informatique ?

Reprenons notre cas concret, Facebook, ce réseau dit « social ». Doit-on considérer Facebook comme un outil isolant (puisque utilisé seul derrière son ordinateur) ou plutôt socialisant parce qu’il connecte 850 millions d’utilisateurs ?

Avant de déterminer si Internet, les réseaux sociaux ou Facebook permettent un développement de la « sociabilité », maitrisons d’abord ce terme. La « sociabilité » désigne l’« aptitude à vivre en société » [8]. Elle renvoie à une relation avec d’autres individus : « 1. capable de vivre en association permanente et paisible avec ses semblables ». Plus que d’être en relation, il semble qu’un individu « sociable » « manifeste la faculté d’entretenir de bonnes relations humaines » [9]. L’adjectif « sociable » évoque un caractère plutôt « qualitatif » : « 2. qui est capable de relations humaines aimables, recherche la compagnie, le commerce des semblables. => accommodant, agréable, aimable. » [10]

Précisons que dans la littérature sociologique, on aborde la sociabilité sous plusieurs formes. Dans un premier temps, on distingue la sociabilité extérieure (amis, connaissances) de la sociabilité intérieure (conjoint, enfants). La sociabilité féminine est aussi différenciée de la sociabilité masculine. [11]

Relations interpersonnelles

Quand on parle de sociabilité, on évoque souvent les « réseaux sociaux », très en vogue en tant qu’outils de communication digitaux. Si l’on parle souvent de Facebook, c’est parce qu’il s’agit du réseau social en ligne qui fait le plus d’audience actuellement. Il compterait en effet quelque 850 millions de membres [12], issus du monde entier. Avec son slogan, « Facebook vous permet de rester en contact avec les personnes qui comptent dans votre vie » [13], Facebook pourrait bien être un objet d’étude intéressant en termes de lien social. Plus que de mettre en lien des individus, Facebook favoriserait l’extension de réseau social personnel : “Que Facebook, Twitter et d’autres réseaux sociaux en ligne augmentent la taille des groupes sociaux humains est une hypothèse pertinente, compte tenu du fait qu’ils diminuent pour une grande part la friction ainsi que les coûts nécessaires au maintien en contact avec d’autres gens.“ [14] Ainsi, du point de vue de la « sociabilité », Facebook permettrait l’extension de réseau… L’effet réel de Facebook sur la « sociabilité » s’exprimerait de manière quantitative.

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