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Qu'est Ce Que La Sociologie ?

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Par   •  15 Mars 2014  •  2 382 Mots (10 Pages)  •  875 Vues

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un conflit originel : naissance des disciplines économiques et sociologiques

Qu'est ce qui est au fondement de l'ordre social ? C'est la question que se posent les sciences de la société. Il existe un lien entre modernité et science sociale. Comment se succèdent-elles dans le temps suite à deux révolutions : démocratique et industrielle.

1. Modernité et science de la société

Pourquoi les sociétés de la tradition n'ont elles pas développé de science de la société ? Thèse : il y a une condition fondamentale à la naissance de science de la société : l'effondrement de l'ordre social traditionnel, donc l'avènement de la modernité.

Par sociétés traditionnelles, on entend toutes les sociétés allant du néolitique jusqu'à l'Ancien Régime. Selon Max weber, la tradition est « l'autorité de l'éternel hier ». par opposition, les société de la modernité se construisent à partir d'une première vague : la Réforme au Vième, les Lumières, la révolution démocratique, la révolution industrielle.

Les sociétés traditionnelles n'avaient pas besoin de questionnement sur la société, car elles avaient des substituts de science de la société, qui renvoient aux grands systèmes symboliques : les mythes, la pensée magique ou religieuse. Ainsi l'ordre des choses était déjà expliqué, il existait un régime de sens spécifique : le sens accepté, c'est à dire que le sens de la vie était donné comme allant de soi, et n'était jamais remis en question. Par opposition à un régime scientifique, le sens de ce qui est n'était pas à la portée des hommes mais reçu de l'extérieur par une sorte d'instance mystérieuse.

La question de l'ordre social apparaît comme problématique avec la modernité. Le recours à la croyance reçue ne procure alors plus une explication convaincante, il va falloir le découvrir par soi même. La modernité se construit à partir de trois processus : l'entrée dans l'histoire, l'émergence de l'individu et la valorisation de la raison humaine :

-historicisation : les sociétés traditionnelles se pensaient comme un ordre permanent ou chaque chose était naturellement à sa place. Les sociétés modernes quand à elles, reconnaissent leur historicité. Cela ne signifie pas seulement la connaissance que les sociétés changent mais aussi la valorisation de ce fait. Les sociétés changent car ce sont les hommes qui font l'histoire : les hommes ont la capacité de forger leur propre destin.

-individualisation : les sociétés de la tradition ne reconnaissaient pas l'individu, aucune valeur n'était accordée à la personnalité individuelle, l'individu est pris dans une totalité : société, groupes, corps., il n'existe qu'en fonction de la position que la société lui assigne. La société est préalable à l'individu. La rupture moderne repose dans la reconnaissance de la valeur de l'individu. La déclaration des droits de l'homme est le point de départ, qui affirme l'individu et ses droits, qu'il doit non pas à la société mais à sa nature d'homme. Désormais les individus ne sont pas produits de la société mais font la société, ils en sont les créateurs, les acteurs. L'émergence de l'individu peut s'observer dans l'art : ont signe les tableaux, ont représente des personnes réelles. On retrouve également cette individualité à la Renaissance, dans les valeurs de l'humanisme. On la retrouve également à la Réforme, dans sa critique des institutions cléricales, sa volonté d'inciter l'individu à faire lui-même les preuves de sa foi : la relation à dieu n'est plus institutionnelle, communautaire mais individuelle, l'homme est seul face à dieu, moins encadré, plus responsable.

- rationalisation : la raison s'oppose à la tradition en matière de cadre de sens : le sens n'est plus reçu mais vient de l'individu, qui peut assumer sa liberté contre la croyance grâce à sa raison. On assiste à un développement des sciences expérimentales et d'une sorte de science politique (selon Machiavel, par exemple, la société se forme à partir de rapports gouvernants/ gouvernés). A la Réforme, la réflexion des individus par rapport aux textes et la libre discussion sont valorisées. : dimension intellectualiste de la religion. Kant, lui, établi un lien direct entre liberté et exercice de la raison : l'homme est libre quand, par l'utilisation de sa raison, il se donne à lui même ses propres lois. Il identifie raison et modernité dans son texte sur l'Aufklärung : la modernité serait la sortie hors de l'état de minorité ( avant les Hommes étaient mineurs, on pensait à leur / désormais l'Homme doit penser par lui même, affirmer sa capacité à faire libre usage de sa raison : « aie l'audace de penser par toi-même »)

Un mouvement de réappropriation du sens s'initie. Il n'est plus garanti par une puissance extérieure, mais l'Homme doit et peut le découvrir par lui même en utilisant sa raison. Ce processus de réappropriation du sens s'accompagne d'un processus de sécularisation (déclin de l'emprise des organisations religieuses dans la vie quotidienne), car les grands systèmes d'explications de la société traditionnelle sont de moins en moins convaincants : ce qui allait de soi apparaît alors comme problématique. L'ordre de la nature et l'ordre des Hommes vont alors devenir des objets de questionnement. Ces questionnements apparaissent dans un contexte agité : on perd des référents (religion, mythes), on vit des guerres de religion ; mais contexte favorable à la naissance des sciences de la société.

2. La philosophie politique, première science moderne de la société

Les philosophes sont des hommes de terrain ainsi que des hommes de science, science de la société n'est donc pas une qualification absurde pour la philosophie politique.

La philosophie politique se nourrit d'une critique radicale de la tradition, qui serait un ordre irrationnel et oppressif. Que lui substituer alors ? On fait appel à la raison pour fonder la légitimité d'un nouvel ordre social, basé sur des valeurs nouvelles : individu, autonomie, liberté, ce qui signifie une reconstruction individualiste et rationaliste de la société.

Les théoriciens du contrat social ( Hobbes, Locke, Rousseau, Kant, Grotius, Puffendorf) cherchent les fondements de la société. Il partent de la fiction de l'état de nature, dans

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