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Les enjeux sociologiques du bateau-dragon

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Par   •  14 Mai 2022  •  Étude de cas  •  2 577 Mots (11 Pages)  •  214 Vues

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Le bateau-dragon ou plus communément appelé de son nom anglophone dragon-boat est un sport nautique, pratiqué en équipe, qui utilise un type de pirogue. Ce sont des bateaux utilisés pour la course, conçu et décoré d’une manière traditionnelle chinoise pour ressembler à un dragon, et fait pour se déplacer par de nombreuses personnes à l’aide de pagaies. C’est est un des sports nationaux traditionnel Chinois. Aujourd’hui la fédération internationale de dragon boat regroupe plus de 50 fédérations nationales et plus de 60 millions de pratiquants. Pour les compétitions, les bateaux de classe internationale sont plus petits que les modèles traditionnels pour des raisons de coûts mais néanmoins ils n'embarquent pas moins de 22 personnes dont 20 pagayeurs !

La particularité de ce sport nautique est que l’on pagaie en cadence au rythme d’un tambour. Il est également reconnu pour l’esprit de camaraderie qu’il procure et qui le rend très populaire auprès des corporations et communautés. Ce sport peut être pratiqué par tous les publics et est accessible à toutes et tous. Il existe deux catégories : le mixte senior et le mixte jeune. Les équipes se rencontrent sur quatre manches avant la finale et sur trois distances, le 2000 mètres, le 500 mètres et le 200 mètres.

En France, il est enseigné et pratiqué dans divers lieux en Ile-de-France et par plusieurs clubs. La pratique est croissante aussi bien sport-santé, qu’en loisir, qu’en compétition de niveau local à international.

3) Contexte de la pratique : histoire, dimension économique, sociale, politique…

L’origine du Dragon-Boat :

La légende raconte qu’il y a plus de 2000 ans, dans le royaume chu au sud de la chine, Qu Yuan, un poète et ministre intègre, se jeta dans la rivière Miluo. Par son geste, il souhaitait marquer sa désapprobation envers l’empereur de la dynastie chu et dénoncer ainsi la corruption de cette époque. Les partisans de Qu Yuan tentèrent de lui porter secours mais malheureusement ce personnage très estimé fût sacrifié.

Le seul recours des villageois fût de chercher à préserver l’âme du poète des mauvais esprits de la rivière en frappant l’eau avec des rames et en battant du tambour et de leurs gongs.

Cet événement est commémoré aujourd’hui dans de nombreuses régions chinoises le 5ème jour de la 5ème lune (soit à la mi-juin). Ces festivals débutent par une cérémonie sensée réveiller les dragons et s’en suis des courses de dragon boat.

Cette pratique aurait pu rester locale et anonyme, seulement dans les années 70, l’office de tourisme de Hong Kong organisa un festival international de dragon boat dans le but de développer le tourisme sur l’île. Le pari fût relevé puisque très vite les images de ce sport atypique firent le tour du monde.

40 ans plus tard, 50 millions de chinois pratiquent ce sport qui est maintenant présent sur tous les continents et qui est de plus en plus populaire au Québec. Le dragon boat est le sport d’équipe ayant eu le plus fort développement international ces dernières années.

En France :

En France, le Dragon Boat apparait dans les années 90 cependant il commence seulement à se développer depuis 2005. Aujourd’hui on remarque que cette discipline suscite un grand engouement, notamment avec le développent des festivals amateurs qui accueillent pour les plus importants jusqu’à 40 équipes sur une même journée.

Il s’est développé dans les années 2000 grâce au mouvement “dragon ladies”, des femmes touchées par le cancer du sein. Par la suite, c'est la fédération de canoë kayak qui gère ce sport et les évènements liés.

Economie :

D’un point de vue économique, le prix de la licence en France se situe aux alentours des 200 euros à l’année et des entreprises se crée dans la distribution d’équipements spécialisés comme la vente et la revente de bateaux dragon (ex : https://www.dragonboat-attitude.fr/vente-de-materiel/bateaux/ )

Les participants français aux championnats du monde et/ou d’Europe ne sont pas rémunérés par la fédération, sauf en cas de victoire. Ils n’existent pour l’instant, aucun contrat entre les membres de l’équipe de France et la fédération intégrant une quelconque rémunération. Le dragon boat étant trop peu développé, il est encore considéré comme amateur, même pour les participants aux championnats du monde.

Le dragon boat est un sport un peu particulier ou l’argent n’entre pas vraiment en compte, étant à l’origine un sport traditionnel, il est resté un moyen de parcourir le monde et de faire des rencontres à l’international. Il est en aucun cas vu comme un sport dont on peut vivre.

En dehors des compétitons, on retrouve bons nombres de festivals à travers le monde entier, de l’Asie à l’Europe, en passant même par le Queens aux Etats-Unis. Ils sont totalement gratuits pour les spectateurs. Néanmoins, de plus en plus d’entreprises deviennent des sponsors de ces évènements qui ne cessent d’attirer de plus en plus de monde et leur permet d’accroître leur visibilité.

4) Enjeux : quelles questions pose cette pratique, quelle (s) perspective (s) de développement offrent-elles ?

Le bateau dragon est un mouvement qui se veut traditionnel. Cependant nous avons pu voir au fil du temps que la société s’est développée autour des avancées technologiques, de la modernité. Par cela un conflit existe la tradition et la modernité. En Chine notamment à Shanghai, une ville construite avec de nombreux canaux, un moyen de transport comme les bateaux dragons pourrait apporter un mélange entre l’urbanisation de la ville et la culture de celle-ci. De plus la pratique du dragon boat peut répondre à l’enjeu sanitaire auquel est confronté la population. D’après une étude scientifique de Romieu et Alfano (2012) la pratique de ce sport où les femmes atteintes du cancer du sein provoquent une diminution de l’anxiété, de dépression et un changement de réponse à la douleur par rapport aux lymphœdèmes.

Concernant l'activité physique et le lymphœdème, Schmitz, et al. (2009) compara deux groupes de femmes présentant un lymphœdème stable et des symptômes de gêne après leurs cancers du sein. Le premier groupe réalisa pendant une année un renforcement musculaire alors que le deuxième groupe ne pratiqua aucune activité physique. Au bout d'une année, les auteurs ont constaté que le lymphœdème avait augmenté en moyenne de 5% dans les deux groupes mais que le groupe

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