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Les Rites d'interaction, Minuit, "le sens commun"

Fiche de lecture : Les Rites d'interaction, Minuit, "le sens commun". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Novembre 2017  •  Fiche de lecture  •  2 982 Mots (12 Pages)  •  1 433 Vues

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Première partie :

        Les Rites d'interaction, Minuit, « Le sens commun », Paris, 1998 (première édition en français : 1974 ; traduction par A. Kihm note RI dirigée par Pierre Bourdieu. Edition original : Interaction Ritual  : Essays on  Face to Face Behavior, Doubleday Anchor, New York, 1967).

        Ici, l’objectif de la fiche de lecture consiste à montrer en quoi la face, la ligne de conduite de l’individu constitue d’une certaine manière un rite d’interaction. Ou du moins, il s’agit de comprendre quelles sont les conditions élaborées pour cette face, cette ligne de conduite. En effet, la société élabore de manière inconsciente les comportements des individus. Il s’agira ici de démontrer en quoi cette scène répond à une organisation, à un ordre social par rapport aux individus, leur place et ceux que l’autre doit s’attribuer.

        Erving Goffman est né le 11 juin 1922 au Canada et mort en 1982 en Pennsylvanie. Sociologue et linguistique, Goffman appartient à la deuxième école de Chicago avec Howard Becker et d’autres dont ils ont été les pionniers. Cette deuxième école de Chicago va s’intéresser à la sociologie de l’identité ainsi qu’au rôle que jouent les individus dans la société. D’une certaine manière c’est la continuité de la première école de Chicago, celle qui s’intéressait au travail, aux institutions… A partir de ce moment-là on va s’intéresser au courant interactionniste et non pas individualiste, c’est-à-dire regarder les relations entre les individus et leur environnement. Goffman va donc examiner les faits sociaux comme étant extérieur aux individus. Tous ses travaux sont influencés à la fois par ses origines mais aussi par sa trajectoire sociale. Par exemple, ce dernier va observer pour sa thèse les micros interactions de personnes sur l’île de Shetland au nord de l’Ecosse en 1949-50. En 1954, il va enquêter dans un asile durant un an, publiant en Asiles  en 1961.

        Par le biais des conventions sociales dans le monde bourgeois, E. Goffman va s’intéresser aux relations entre les individus, plus exactement celle de face à face. Ces dernières sont des faits automatiques se rattachant à la notion de rites, de normes implicites… cela va donc constituer d’une manière ou d’une autre un « ordre ». Goffman va donc remettre en question ce qui semble évident et cherche à démontrer que les actions des individus sont guidés par le social sans s’en apercevoir. Il va s’appuyer sur le fait que la société élabore les comportements des individus, que ce soit consciemment ou inconsciemment. Ainsi, notre auteur perçoit la société comme la scène d’un théâtre, où les individus jouent des rôles pour respecter l’ordre social, c’est-à-dire notre place et celle que l’autre doit s’attribuer.

        Lors de notre lecture certains éléments ressortent plus que d’autres, Goffman va donc définir tous les éléments-clés nécessaire à percevoir à l’intérieur d’un échange, notamment la nécessité de faire bonne figure mais aussi de ne pas perdre la face. En effet, le comportement et les traits de personnalité des individus sont des éléments clés sur lesquels Goffman va s’appuyer pour faire comprendre les principes d’interactions entre acteurs. Ainsi, il va insister sur le fait qu’il y ait des codes, ou du moins un « code » dans notre extrait celui de « face work », autrement dit de figuration. A partir de tous ces éléments clés, il y en a un qui ressort implicitement, celui de rite. Cette notion de « rite » va être développée plus tard dans son ouvrage, d’où le titre de son œuvre Les rites d’interaction. Cet extrait va être une sorte d’introduction pour appréhender la notion de rite à travers celle de face.

        Dans ce fragment de texte nous pouvons déduire que la problématique que l’auteur introduit pourrait correspondre à la suivante : quelle ligne de conduite l’individu adopte-t-il pour donner une image de soi conforme tel qu’est nommée la « face » ?

        Goffman va démontrer dans cet extrait que l’individu adopte une ligne de conduite correspondant à sa « face » durant les interactions qu’ils partagent avec les autres. Cela faisant donc référence à l’ordre d’interaction.

        Pour ce qu’il s’agit de la structuration du texte, cet extrait est tiré du premier chapitre « Perdre la face ou faire bonne figure » de l’œuvre de Goffman Les rites d’interaction. L’auteur va tout d’abord introduire son sujet et donc définir ce qu’est la « face », ainsi que sa thèse par rapport à la ligne de conduite qu’adopte l’individu par rapport à sa face. Par la suite, il va scinder son développement en deux parties, comment garder la face mais aussi comment protéger celle des autres. Cependant, il ne faut pas oublier que notre extrait n’est qu’une partie du premier chapitre, de ce fait Goffman porte beaucoup plus son attention sur le fait de garder la face et seulement une petite partie sur comment protéger celle des autres. Par-là, il n’y a donc pas de conclusion à proprement parler.

        Maintenant nous allons nous intéresser au résumé de chaque partie qui va structurer le texte. Dans ce chapitre Goffman va analyser les éléments rituels inhérents aux interactions sociales. Cependant, cet extrait du premier chapitre va davantage se pencher sur les concepts de face et un peu sur celui de figuration. Goffman va donc montrer que l’individu adopte une ligne de conduite, lors des interactions avec les autres, pour confirmer une image de soi, du « moi » conforme, c’est-à-dire : la « face ».

        Tout d’abord, la face est définie comme étant une valeur sociale positive qu’on s’attribue à travers un comportement. C’est-à-dire qu’elle est la représentation imaginaire selon les attributs sociaux approuvés, plus exactement les attributs accordés par les auteurs et ceux considérés comme des qualités par soi-même et le groupe.  

        Goffman va donc rendre compte de l’intérêt de cet extrait en le scindant en deux parties de manière générale mais notre extrait portera davantage sur la première partie. Dans un premier temps il va expliquer le fait que les individus doivent garder la face et dans un second temps, comment protéger celle des autres.

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