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La pluralité des influences socialisatrices permet des trajectoires individuelles improbables.

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Par   •  16 Juin 2022  •  Dissertation  •  640 Mots (3 Pages)  •  783 Vues

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La pluralité des influences socialisatrices, ou instances de socialisation, permet des trajectoires individuelles improbables. C’est ce que verrons en étudiant le choix que doit faire chaque individu durant sa socialisation primaire et les nombreuses possibilités de trajectoires qui lui sont proposées de nos jours grâce à ces influences.

Depuis sa naissance et pendant toute son enfance, un individu est influencé par diverses instances qui contribuent à sa socialisation, à l’intériorisation de normes et de valeurs et à la construction de sa personnalité sociale : c’est la socialisation primaire. La principale instance de socialisation est la famille, mais l’école, par exemple, joue également un rôle très important dans la socialisation. Cette pluralité d’influences instaure différentes normes et valeurs à l’individu en pleine construction, qui sont parfois contradictoires. L’enfant est donc obligé, volontairement ou non, de faire un tri, de choisir quelles valeurs il décide de s’approprier ; ce choix est personnel et il amène parfois à des désaccords avec son instance de socialisation principale, ses parents. Par exemple, certains fonctionnements diffèrent entre le foyer et l’école, certaines normes ne correspondent pas aux deux instances. Ce sera donc à l’enfant de faire son choix et de s’adapter aux valeurs qui lui correspondent le plus, comme Annie Ernaux a préféré suivre « le monde » de l’école, avec des valeurs et un mode de fonctionnement plus scolaires et stricts, plutôt que celui de sa maison, plus vulgaire et chaleureux, sans pour autant s’en séparer complètement. Cette trajectoire qu’elle a empruntée, pourtant différente de celle à laquelle elle était destinée avec des parents et un milieu social comme les siens, montre qu’il est possible de suivre une voie éloignée, voire improbable, par rapport à celle d’appartenance, grâce à diverses influences qui permettent de choisir et de se construire en accord avec ce que l’on est.

Cette possibilité de choisir était malheureusement impossible il y a quelques dizaines d’années en arrière. Par exemple, un fils d’ouvrier devenait ouvrier, une femme s’occupait systématiquement de son foyer, peu importe leurs aspirations individuelles. Mais aujourd’hui, les possibilités de trajectoires sont bien plus élargies à tous les individus, même si elles restent inégales. En effet, grâce aux différentes instances de socialisation qui les poussent, de nombreux jeunes issus de classes populaires peuvent envisager de faire de longues études, ou au contraire, des jeunes issus de classes favorisées peuvent devenir ouvriers s’ils le souhaitent. Cette ouverture et cette accessibilité de choix encouragent des trajectoires pas forcément identiques à celles que leurs instances de socialisation leur ont transmises. Ils ont vu les fonctionnements de chaque instance et peuvent donc déterminer lequel leur convient. Comme le montre le document 1, des élèves n’ayant aucuns parents bacheliers peuvent prévoir des études ambitieuses s’ils ont de bons résultats, ce qui est le cas de 18 % des élèves dans cette situation. Paradoxalement, un élève éduqué par des parents tous deux au moins bacheliers n’est pas forcément destiné à le devenir : 10,1 % sont en difficultés, n’accéderont donc sûrement pas à un emploi prestigieux, et emprunteront peut-être une

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