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Fiche de lecture: Beck Ulrich , « La société du risque globalisé revue sous l'angle de la menace terroriste » , Cahiers internationaux de sociologie, 2003

Fiche de lecture : Fiche de lecture: Beck Ulrich , « La société du risque globalisé revue sous l'angle de la menace terroriste » , Cahiers internationaux de sociologie, 2003. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Février 2020  •  Fiche de lecture  •  2 086 Mots (9 Pages)  •  1 588 Vues

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L2 Sociologie

Fiche de lecture

Beck Ulrich , « La société du risque globalisé revue sous l'angle de la menace terroriste » , Cahiers

internationaux de sociologie, 2003/1 n° 114, p. 27-33. DOI : 10.3917/cis.114.0027

Auteur :

Ulrich Beck, né le 15 mai 1944 à Stolp en Pologne et mort le 1er janvier 2015 à Berlin, est un

sociologue Allemand. Il a été professeur à l’Université de Munich ainsi qu'à la London School of

Economics et à la Maison des sciences de l’homme à Paris. Il a également dirigé la collection Seconde

Modernité aux éditions Suhrkamp et a animé le réseau de recherche Reflexive Modernization. Il est l'un

des sociologues les plus célèbres de la dernière génération des sociologues allemands. La publication de

son ouvrage La Société du risque en 1986 lui a valut une notoriété internationale. Publié peu après

l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, l’ouvrage n’a été traduit en français qu’en 2001 à la

suite des attentats du 11 septembre au World Trade Centre. Il est à l'origine des concepts de « société du

risque globalisé », « seconde modernité » et « modernisation réflective ». En faveur d'un État

supranational et d'un Parlement mondial, il s'était exprimé pour l'approbation de la Constitution

européenne proposée au vote en 2005.

Genre et sujet de l'article :

Il s'agit d'un article publié dans la revue Cahiers internationaux de sociologie en 2003. Beck y applique

les thèses développées dans La société du risque (1986), au monde d’après le 11 Septembre 2001 et se

concentre sur la menace terroriste.

Méthodes :

L'auteur se base sur son propre livre, il en cite un passages dans l'article. Il utilise peu d'exemples et écrit

de façon concise, il exprime beaucoup d'idées en peu de texte.

Notions et concepts :

« société du risque globalisé » :

Il s'agit d'une société qui produit ses propres risques. Certain de ces risques sont calculables et

fortuits, par exemple les accidents nucléaires. D'autres, tels que les risques terroristes, échappent

à tout calcul de probabilité car ils sont dus à des acteurs malveillants. Ils ne sont pas l'affaire

d'un seul État isolé mais sont des risques mondiaux. La société du risque globalisé se caractérise

par une forte conscience de risque, l'universalisation de l’insécurité et le développement des

capacités de surveillance des États.

Risque : un concept moderne qui désigne les conséquences négatives de décisions humaines. Le risque diffère du danger ou de la catastrophe naturelle car il présuppose des décisions

humaines et des acteurs individuels.

Seconde époque moderne (« second modernity ») :

Beck distingue deux époques modernes : la première époque moderne désigne l'industrialisation

de la société, et la seconde correspond à l’émergence d’une société du risque qui diffère de la

société industrielle classique. D'après lui, nous vivons dans une société post-industrielle

caractérisée par une « modernité réflexive ». La modernisation réflexive désigne un processus

par lequel des acteurs sont amenés à réfléchir sur eux-mêmes, à remettre en question et à

reconsidérer leurs activités, leurs modes de vie et leurs valeurs.

Résumé :

Dans cette article l'auteur développe le concept de « société du risque globalisée ». Nous vivons dans

une société qui, de plus en plus, produit ses propres risques. Un certain nombre de catastrophes

contemporaine illustre cela : Tchernobyl, la catastrophe climatique, le débat concernant la génétique

humaine ou encore le danger d’attentats terroristes.

L'industrialisme moderne se caractérise par une chasse sans fin au progrès, en voulant tirer profit de

certaine technologie, telle que l'énergie nucléaire, nous avons fabriqué des risques inédits dont nous ne

pouvons mesurer l'ampleur.

Le congrès américains créa dans les années 1990, une commission en charge de mettre au point un

langage de codes permettant de signaler les lieux de stockage des déchets nucléaires aux générations

futures. Une multitude de spécialistes (physiciens, anthropologues, linguistes, psychologues, etc) se

rassemblèrent dans le but de créer un langage qui nous permettrait de dialoguer avec le future très

lointain. En étudiant les modèles de symboles les plus anciens de l’humanité, tels que la construction

des pyramides où encore l’interprétation de la Bible à travers les âges, ils se sont rendue compte que la

compréhension de signaux et de mises en gardes écrites ne dépasserait pas une durée de deux mille ans.

Notre langage n’est donc pas à même d’informer les générations futures des risques nucléaires que nous

avons nous-mêmes créé et qui pourrait éventuellement compromettre la vie sur terre.

Par cette exemple l'auteur cherche à montrer le sens exacte du concept de « société du risque

globalisé » : par les décisions passées, nous avons créer des risques imprévisibles, incontrôlables et

incommunicables aux générations futures. Par la rapidité de son évolution technologique, le monde

moderne créer une forme d'insécurité indicible, non-quantifiables qui s'oppose au monde ancien où les

risques étaient descriptible et quantifiables.

Contrôle de l’incontrôlable :

Dans cette deuxième partie, l'auteur cherche a distinguer les dangers préétablis et les risques contrôlables. Le concept du risque est un concept moderne, il présuppose des décisions humaines et des acteurs individuels, contrairement aux dangers de l'époque ancienne qui étaient imputables à la nature ou aux dieux. Les risques diffèrent des dangers ou des catastrophes naturelles car ils sont des conséquences négatives de décisions que l'on peut calculer. Par exemple, on peut calculer qu'un fumeur risque le cancer avec telle probabilité, ou qu’une centrale nucléaire représente un certain taux de risques

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