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Comment rassurer l'enfant

Mémoire : Comment rassurer l'enfant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2016  •  Mémoire  •  1 495 Mots (6 Pages)  •  1 218 Vues

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  1. Questionnement au regard des champs disciplinaires

Cette situation d’appel m’a posé un certain nombre de questions qui font partie des trois champs disciplinaires suivants : « Sciences humaines, sociales et droit »,  « Sciences biologiques et médicales » et « Sciences et techniques infirmières interventions».

Pour plus de clarté, j’ai classées les questions en fonction des trois acteurs présents dans la situation d’appel relaté, à savoir l’enfant, le parent et le soignant, en précisant à chaque question,  le champ disciplinaire auquel elle appartient.

Je vais tenter de trouver des réponses à ces questions en m’appuyant sur des références théoriques.

  1. Concernant l’enfant

Champ disciplinaire 1 : « Sciences humaines, sociales et droit » et champ disciplinaire 2 : « Sciences biologiques et médicales » :

Lorsque Marion s’est mise à pleurer lors de mon entrée dans la chambre, je n’ai pas compris ce qu’il lui faisait peur et je n’ai pas su réagir. Je me suis alors posé la question suivante : Comment rassurer l’enfant lors d’un soin ?

Pour répondre à cette question, il m’a semblé important, dans un premier temps, de m’intéresser aux peurs des enfants et de leurs représentations de l’hôpital pour comprendre ce qui se passe chez l’enfant lors d’une soin et ainsi de pouvoir adapter ma prise en charge. Puis dans un second temps, je présenterai des actions à mettre en place afin de rassurer l’enfant et ainsi de lui faire accepter le soin.

Selon l’étude menée par Marie-Line RIBES[1] sur les représentations de l’hôpital chez 27 enfants âgés entre 6 et 12 ans, il existe de nombreuses peurs associées au monde hospitalier :   « peur de la douleur, de soins, de l’inconnu, de l’immensité du lieu...C’est l’émotion la plus véhiculée par les enfants » p25. 

En plus des peurs, Marie-Line RIBES distingue trois angoisses dans les propos des enfants interrogés : « trois angoisses structurante apparaissent dans cette enquête : angoisse de perte d’objet [...] retrouver dans le discours des enfants [...] évoquant avec soulagement et bonheur la présence de leur mère auprès d’eux »p25.  ». La deuxième angoisse décrite est l’angoisse de morcellement qui correspond à « cette idée qu’une partie du corps nous échappe. –‘Ca fait peur parce qu’ils veulent t’opérer alors ils t’ouvrent’ (Maxime, 12 ans)»p26. Et enfin la dernière angoisse relevé par l’auteur dans les propos des enfants interrogés est l’angoisse de castration qui est expliqué par la « nécessité d’ôter quelque chose de son corps pour solutionner une situation, qui est ici une maladie ». De ce fait, il est primordial pour l’auteur « de bien expliquer une opération, ses causes et son but à un enfant, et notamment à ceux entre 3 et 7 ans, afin qu’ils ne fassent d’amalgame avec une ‘castration’ »p26. 

Concernant la maladie, Marie-Line RIBES met en avant deux éléments qui ressortent des propos des enfants. D’une part, ils sont capables de faire la distinction entre les maladies : « ils discernent ainsi les ‘maladies’ graves des autres : ‘Certains avaient de graves maladies : il y en avait un qui pouvait pas parler, l’autre il avait une maladie aux poumons’ (Sébastien, 9 ans ½) » p27. D’autre part, l’hôpital est également associé à la représentation de la mort, ce qui peut être très angoissant pour l’enfant : « six enfants ont associé la mort à l’hôpital de manière assez claire, ce qui me paraît important compte tenu de l’angoisse qu’elle suscite »p27.

Après avoir vu les différentes peurs de l’enfant, je vais maintenant aborder les différentes actions que l’infirmière peut mettre en œuvre pour rassurer l’enfant et l’amener à accepter le soin.

Françoise GALLAND[2] et Bénédicte MINGUET[3] proposent quatre actions à mettre en place dans le but de rassurer l’enfant. Une des premières actions est « la présence des parents ou d’une personne proche au chevet de l’enfant est un élément rassurant et nécessaire pour lui permettre de faire face à la situation ».

La deuxième action qu’elles exposent est la prise en charge de la douleur chez l’enfant : elle comprend l’appréhension de la douleur avant le soin et la douleur au moment du soin. Elles expliquent que la peur d’avoir mal «sera d’ailleurs plus importante si l’enfant ne comprend pas la raison du soin et/ou si une expérience antérieure à l’hôpital ou lors d’un soin a laissé une trace négative dans son souvenir [...] ».Selon les auteurs, « il y a un lien entre la peur et la douleur ». De ce fait, elles proposent d’évaluer la douleur chez l’enfant, qui peut débuter « dès l’âge de 4, 5 ans » car l’«enfant est en mesure de dire « combien il a mal». Selon l’âge, elle propose différents outils : l’« Echelle Verbale Simple (EVS) [...], dès 4 ans,  La réglette des 6 visages: dès 4 ans. L’Echelle Visuelle Analogique (EVA) : dès 6 ans. L’Echelle Numérique Simple ENS [...] à partir de 8 ans ». L’objectif étant d’ « évaluer l’efficacité du traitement proposé, le modifier si nécessaire ». Une fois l’évaluation réalisée,  il est important d’« associer systématiquement les moyens non pharmacologiques et pharmacologiques ». Concernant les moyens pharmacologiques, elle conseille de « prévoir des moyens antalgiques adaptés : médicaments, solutions sucrées, MEOPA, anesthésies locales, anesthésie générale… » pour soulager la douleur. Les moyens non pharmacologiques sont de créer avec l’enfant un « climat rassurant avec l’aide précieuse des parents [...] Utiliser du matériel adapté, par exemple [...]. S’assurer du confort de l’enfant (installation, température,…). Proposer des moyens de distraction adaptés à l’âge de l’enfant, ou l’hypno-analgésie ».

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