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Évaluation du niveau de durabilité des entreprises sociales

Commentaire de texte : Évaluation du niveau de durabilité des entreprises sociales. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2014  •  Commentaire de texte  •  499 Mots (2 Pages)  •  679 Vues

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perfusion, qui ne devraient leur existence qu’aux aides financières de l’Etat. Or ces sociétés privées se fixent des objectifs de ventes, de retour sur investissement, et adoptent sans complexes les codes de l’économie de marché. Certaines d’entre elles atteignent ainsi des dimensions dignes des grands conglomérats multinationaux, comme Migros, poids lourd de la grande distribution en Suisse, Zen-Noh, puissante coopérative agricole au Japon, ou encore Mondragon, septième groupe espagnol (Fagor, Brandt…), qui fédère 250 entreprises et emploie 83.000 salariés.

Non seulement ces sociétés suivent les lois du marché, mais elles semblent faire preuve d’une plus grande résistance aux aléas de la crise. En 2008, l’Insee évaluait à 75% le taux de pérennité des entreprises sociales à trois ans, contre 66% pour les autres. En France, un emploi créé sur quatre relève de l’économie sociale. Cette force tient notamment au statut de ces structures, en grande majorité des coopératives qui, si elles ne s’interdisent en aucun cas de faire des profits, veillent à encadrer leur rentabilité. Les sociétés coopératives et participatives, plus communément connues sous le nom de Scop, doivent ainsi mettre en réserve au moins 16% de leurs résultats. Dans la pratique, ce ratio est même multiplié par trois.

Créée en 2003, Ethiquable met systématiquement 60% de ses bénéfices de côté. «Jusqu’en 2009, nous avons surfé sur des niveaux de croissance de 30 à 40%. Aujourd’hui, malgré la forte concurrence des marques distributeurs, nos réserves nous permettent de maintenir des résultats positifs, de nous développer à l’international, d’innover et de renouveler notre offre», ¬affirme Stéphane Comar, cofondateur et directeur d’Ethiquable.

Verrou de sécurité supplémentaire : les actions ne sont pas cessibles, ce qui interdit toute tentative extérieure de prise de capital. Non opéables, les entreprises sociales sont également difficilement délocalisables. Parce que leur objet social vise la satisfaction de besoins locaux (aide à domicile, microfinance, commerce équitable…) ou parce qu’elles cherchent à avoir un impact social dans leur manière de produire (entreprises d’insertion, habitat durable), elles sont le plus souvent en prise directe avec le tissu local. Rien de fortuit au fait que les trois quarts des coopératives ont leur siège social en région.

Un impact : leurs pratiques sont sources d’inspiration

Complexes, ces modèles ont besoin de souplesse. C’est pourquoi les entreprises sociales font souvent travailler ensemble coopératives, sociétés anonymes, filiales, joint-ventures… Un mélange des genres et une agilité qui pourraient bien finir par tenter les entreprises «classiques». Soucieuses de leur empreinte sociétale, elles sont aussi de plus en plus nombreuses à promouvoir l’intrapreneuriat social. L’objectif ? Confier à un salarié-entrepreneur le développement d’un projet à vocation sociale en lien avec le cœur de métier de l’entreprise pour le transformer en modèle économiquement pérenne et poten¬tiellement autonome.

Ainsi, GrDF a créé un garage pour ¬redonner une seconde vie à son parc de véhicules, BNP Paribas a développé un programme de microcrédit pour les pays du Sud, Seb a créé une entreprise d’insertion pour recycler des stocks

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