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Une analyse sociologique des mœurs démocratiques

Mémoire : Une analyse sociologique des mœurs démocratiques. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2014  •  2 930 Mots (12 Pages)  •  1 554 Vues

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I- Une analyse sociologique des mœurs démocratiques

A) Une sociologie de la sociabilité

1) Comment les mœurs s’adoucissent à mesure que les conditions s’égalisent ?

T remarque que les américains ressentent une certaine aversion envers la violence et remarque une sorte de compassion généralisée.

T fait intervenir méthode comparative : Société Aristocratique / Démocratique

Dans une Sté aristocratique, les hommes sont logés dans différentes sociétés, différentes humanités. Ils se voient en chaussant les lunettes de la hiérarchie. On voit un rang on ne voit pas un individu. Dans cette société, on pourrait dire que l’homme est un autre pour l’homme. Les hommes n’ont pas le sentiment de participer à une commune humanité. Cependant, dans une société aristocratique, il y a de la sympathie, mais juste envers ses semblables.

Ex : Mme du Châtelet et son valet et Mme de Sévigné et les tortures

À travers le processus d’égalisation des conditions, les hommes se rapprochent. Ils sont égaux devant la loi, plus de privilèges, leurs modes de vie se rapprochent

En démocratie, l’homme n’est plus un autre pour l’homme, l’homme est un même pour l’homme. Un nouveau sentiment peut apparaître : le sentiment d’une commune humanité. Ce sentiment que nous sommes tous des égaux est le produit de la GRD. La société démocratique n’est pas une société de la différence mais une société de l’identité.

Ce sentiment de sympathie n’est plus réduit au rang mais celui ci est universel.

Naît alors un sentiment de compassion général pour l’humanité toute entière.

Ex : On est moins incités à infliger des douleurs. Abolition de la peine capitale et de l’esclavage.

2) Comment la démocratie rend les rapports habituels des américains plus simples et plus aisés ?

T remarque qu’aux USA, les américains n’ont jamais peur d’une amitié mal sortie. Il remarque une facilité des contacts humains, sans trop de codes et d’étiquette, francs et directs.

Dans les sociétés aristocratiques, les rapports habituels entre hommes se caractérisent par leur caractère formel, par les rites. Les relations entre les hommes supposent de respecter des codes, selon le rend hiérarchique occupé.

À la fois quand on s’adresse à un supérieur ou une inférieur.

La civilité est basée sur l’honneur.

On ne parle pas bcp aux autres rangs. Les relations restent limitées à la caste d’origine. Mais en même temps, ces relations ne sont pas conflictuelles.

C’est cela qui est bouleversé en démocratie. Les formes de civilité sont bouleversées car il n’y a plus de hiérarchie à respecter. La civilité en démocratie fonctionne sur le même principe que la compassion.

Ainsi se nouent des relations entre étrangers, car on sait qu’on adresse à un homme comme nous. Il n’y a pas d’enjeux d’orgueil, pas de crainte d’amitié mal assortie. Ainsi, les manières sont plus particulières.

B) Une sociologie de l’autorité

Comment le fait générateur va bouleverser toutes les relations de hiérarchie, attaque l’ordre traditionnel des sociétés aristocratiques ?

1) La domesticité

Domesticité en aristocratie :

- Hiérarchie collective : d’un côté, familles héréditaires de maître ; de l’autre des familles héréditaires de domestiques.

⇒ Destin propre à chacun de ces groupes et en même temps un destin commun.

Polarisation si forte entre les deux groupes, qu’on a le sentiment que les deux groupes ne sont pas de la même humanité.

- Rapport d’assujettissement intériorisé dès la naissance.

- La société des serviteurs est aussi une petite société aristocratique. Il y a une hiérarchie au sein même de la classe des domestiques.

Ex : Serviteurs d’élite / laquais (qui est au plus bas de l’échelle)

- Valeurs aristocratiques pénètrent le monde des serviteurs: gloire, vertu, honneur. L’attachement au maître est si fort que le serviteur peut s’identifier au maître et se rehausse de ses richesses. Cela fonctionne aussi dans l’autre sens : le maître considère ses serviteurs comme une partie de lui-même et se préoccupe de leur sort. Paradoxalement la hiérarchie peut produire une familiarité et un attachement : elle fait lien.

Domesticité démocratique :

- La société démocratique est avant tout la société de la mobilité sociale : aucune famille n’est assignée à une position particulière à perpétuité.

- Changement de relation entre maître et serviteurs : les serviteurs sont en quelque sorte les égaux de leur maîtres. Les maîtres voient les serviteurs comme mêmes hommes.

Dans quelle mesure cette égalité permet de nouer un lien entre eux et quelle est sa nature ?

- La démocratie marque la fin des valeurs aristocratiques. Nouvelles valeurs d’égalité, imaginaire qui définit l’esprit de ces classes. Ils ne se conçoivent plus par un rapport de loyauté.

-Les relations de domesticité sont des relations contractuelles. La seule légitimité possible de l’obéissance en démocratie est le consentement manifesté dans le contrat. Contrat = signe de l’égalité. Il y a obéissance selon les clauses du contrat. Contrat toujours négocié. Les relations de pouvoir sont révocables.

- Dans ces conditions, le pouvoir du maître est adouci. L’état de domesticité n’est pas signe de bassesse. Il est librement choisi. La domesticité passe de statut à profession.

2) La figure du père

Dans une société aristocratique, tout est hiérarchisé. Le père a une figure politique, il est un magistrat,

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