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Thèorie De La Valeur

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Par   •  26 Mai 2014  •  1 446 Mots (6 Pages)  •  3 123 Vues

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Les prix constants fournissent la base d’une évaluation commune pour des marchandises différentes. Les théories de la valeur veulent comprendre comment le prix est déterminé et ce qu’il signifie.

1 Les théories classiques de la valeur

Tous les produits sont comparables en fonction de leur valeur. La valeur est fonction du travail ou de l’utilité (surtout le premier pour les classiques).

Adam SMITH distingue la valeur d’usage et la valeur d’échange mais il n’existe pas de connexion entre les deux.

Pour déterminer la valeur d’échange, RICARDO analyse seulement les objets reproductibles (hors oeuvres d’art, etc...). Il en déduit que la valeur d’échange est un rapport entre deux quantités de marchandises. Elle est déterminée par le rapport des quantités de travail nécessaires à la production (d’où l’appelation de valeur-travail). La théorie de la valeur s’appuie sur une analyse de la production caractérisée par des avances de capital (ce n’est donc pas une théorie universelle mais une théorie capitaliste). L’analyse a cependant une faille puisque l’uniformité du taux de profit et la diversité des proportions de capital fixe et de capital circulant sont contradictoires avec la détermination de la valeur par le travail.

Smith distingue aussi valeur et richesse, qui est l’ensemble des valeurs d’usage. Marx critique le système capitaliste qui est fondé non pas sur la production de richesses utiles mais sur la production de valeurs d’échange en vue du profit.

Pour les classiques, le prix naturel (selon la valeur en quantité de travail du produit) ne correspond pas essentiellement au prix de marché, déterminé par les fluctuations accidentelles du marché. Smith, puis Ricardo et Marx expliquent que les divergences entre les deux ne peuvent être que de court terme. Celles-ci offrent en effet des opportunités qui seront saisies par les investisseurs et feront graviter le prix de marché vers le prix naturel.

Marx rejette le concept de valeur relative des biens en retenant celui de valeur absolue : la valeur d’une marchandise est déterminée par la quantité de travail nécessaire à sa production (loi de la valeur). Marx distingue ensuite la différence entre le travail et la force de travail qui est supérieur mais sous-rémunérée et donne lieu à la plus-value. Marx peut répondre au problème de Ricardo tout en disant que les taux de profits sont différenciés selon les branches en fonction des proportions de capital utilisé. Mais il distingue alors la production et la circulation des marchandises. Le profit est réparti proportionnellement au capital total avancé grâce à la circulation des marchandises et à leur échange à un prix, différent de la valeur (prix de production). Cette transformation des valeurs en prix est cependant discutable.

2 Les théories néo-classiques de la valeur

Vers les années 1870, la théorie néo-classique émerge. Elle refuse la distinction entre prix naturel et prix de marché et rejette la dissociation entre prix et utilité.

Devant l’influence du positivisme, la valeur est plus ou moins abstraite et donc délaissée. On cherche les modes de détermination des prix et de l’équilibre. Le déterminant primordial du prix n’est plus le travail mais l’utilité. Pour résoudre le paradoxe du diamant et de l’eau (utilité beaucoup plus forte de l’eau mais prix très faible), on introduit le concept d’utilité marginale basée sur l’hypothèse (appelée loi) de “satiété”. En caractérisant, la théorie classique est donc une théorie objective de la valeur et la théorie néo-classique est subjective.

Les auteurs de l’école autrichienne (MENGER) adoptent une théorie de la valeur au sens strict puisqu’elle se base uniquement sur les préférences individuelles. L’échange permet un gain d’utilité et l’équilibre intervient lors de l’égalité des utilités marginales. Même pour les biens n’ayant pas d’utilité directe, Menger et F. VON WIESER déterminent leur prix par rapport à leur utilité dans la production de biens de premier rang (ils n’ont cependant jamais trouvé de solution satisfaisante) car ils ne veulent recourir à aucun critère objectif (comme p e les conditions de production).

La théorie symétrique de la valeur, inspirée par l’école anglaise (Stanley JEVONS et A. Marshall) et l’école de Lausanne (Walras et Pareto) a plus de retentissement de nos jours. Le prix y est le résultat de la confrontation de l’offre et de la demande. Pour obtenir un équilibre, il faut que les courbes soient symétriques, résultat auquel on parvient par l’équilibre partiel ou général.

L’analyse d’équilibre partiel (Marshall) étudie la fixation du prix d’un bien sur un marché en supposant que tous les autres marchés sont équilibrés

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