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Socialisation Et Reproduction Sociale

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Par   •  17 Janvier 2015  •  2 053 Mots (9 Pages)  •  2 081 Vues

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La socialisation est le processus grâce par lequel les individus intériorisent les normes et valeurs essentielles pour qu’ils puissent s’intégrer à la société. Cette socialisation est inculquée par différentes instances de socialisation qui ne sont autres que la famille, l’école, les pairs pendant la jeunesse des individus, les médias et le travail pendant l’âge adulte. Ces instances de socialisation reproduise un modèle qui leur est propre on peut donc se demander si le rôle de ces instances est de reproduire les inégalités sociales. Après avoir pris connaissance de la socialisation différenciée selon les milieux sociaux, nous nous pencherons sur le fait que l’école est une institution qui encourage les inégalités sociales et pour finir, nous examinerons l’estime de soi que les élèves portent à leur égard.

En sociologie, la socialisation est différenciée selon les milieux sociaux. Tout d’abord, les enfants imitent et incorporent des manières d’être, de s’exprimer, de positionner leur corps … Ainsi, les normes et les valeurs que les individus acquièrent ne sont pas les mêmes selon le milieu social et la perception que les individus ont du monde est différente : il y a un contrôle du corps dans la famille bourgeoise que l’on ne retrouve pas dans la famille populaire comme la noblesse du geste, le maintien, le style, la retenue … alors que dans la famille populaire, on valorise le courage, la combattivité, la virilité, la force … Ensuite, dans la haute bourgeoisie, la socialisation n’est absolument pas la même que dans une famille populaire. Sa culture est spécifique avec des codes vestimentaires, des notions de raffinement et de distinction. De plus, les étudiants de la haute bourgeoisie ne fréquentent pas les mêmes écoles que les autres élèves. Beaucoup iront dans des classes préparatoires privées telles que Ipesup, Sainte-Geneviève ou dans des écoles réputées et chères comme HEC, l’ESSEC, Sciences Po Paris ou encore l’école Polytechnique. Dans la haute bourgeoisie, la socialisation consiste à transmettre des manières de penser, sentir et agir typique du milieu bourgeois comme le bon goût, les bonnes manières, maîtriser la langue maternelle, ou encore participer à des rallyes dans le but de ne pas se mélanger aux autres et de faire des mariages dans le même milieu pour augmenter la fortune des familles. Enfin, la socialisation diffère selon le sexe de l’enfant. Dans la majorité des cas, on attend des enfants selon leur sexe biologique des comportements spécifiques. Pour un garçon, on retrouvera le courage, la force et la virilité alors que pour une fille, on attendra d’elle de la délicatesse et de la féminité. Pour que les enfants intègrent ces comportements attendus, les parents mettront en œuvre tout un tas de stratégies pour y parvenir. Comme l’a dit Simone de Beauvoire, « on ne naît pas femme, on le devient » : c’est donc la notion de genre que l’on utilise ici. Le genre correspond au sexe social de l’individu, on insiste sur les différences non biologiques.

Ceci n’est pas sans conséquence pour les enfants. Si on regarde les choix d’études fait par les garçons, on le retrouve plus souvent dans les séries scientifiques du bac et ensuite dans les grandes écoles. Les filles se dirigent plus facilement vers des séries littéraires, médico-sociales…

L’école pourrait donc faire parti de ces institutions qui visent à favoriser les inégalités sociales et donc avantager une classe sociale, un groupe ou un individu par rapport à d’autres et qui établissent des hiérarchies sociales. Tout d’abord, si l’école est une instance centrale de socialisation primaire, ce n’est pas seulement par les connaissances qu’elle transmet, c’est aussi parce que c’est un lieu de socialisation grâce aux groupes des pairs : il s’agit d’intérioriser un certain nombre de normes et de valeurs qui vont être rapidement intériorisées par l’enfant qui veut appartenir au groupe. Ceci fait parti du processus de socialisation, et plus particulièrement de la socialisation primaire. Les différentes instances de socialisation peuvent rentrer en concurrence les unes avec les autres et même se contredire : les familles populaires ne disposent pas nécessairement d’un capital culturel qui correspond à celui qui est valorisé par l’école comme par exemple le langage. Cela peut donc avoir un impact sur la reproduction sociale des inégalités de réussite scolaire: dès le départ, les enfants des milieux défavorisés ne disposent pas des normes valorisées par le système scolaire, ils ont donc moins de chances de réussir scolairement. Arrive donc ensuite la réussite scolaire : ceci est très inégal en France. Il s’agit d’un des pays où le milieu social exerce la plus grande influence sur le niveau scolaire, encore plus qu’en Allemagne où le système scolaire est pourtant jugé très inégalitaire. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Les programmes français valorisent plus qu’ailleurs la culture des catégories socialement favorisées : la maîtrise de la langue française et d’un savoir mathématique théorique. À partir du collège, le système très académique défavorise ceux qui peinent à entrer dans le moule. Les évaluations à répétition dévalorisent et contribuent à l’échec des plus en difficultés.

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