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Résumé de l'économie de la Corée du Sud et de ses régions

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Par   •  8 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 819 Mots (8 Pages)  •  616 Vues

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Introduction

Les économies mondiales actuelles reposent en majorité sur le concept économique du capitalisme. Bien que ce concept s’appuie par définition sur la propriété privée des moyens de production, celui-ci diffère au sein des différents pays qui l’emploient. En effet, il existe plusieurs types de capitalisme : le capitalisme anglo-saxon, le capitalisme rhénan, le capitalisme scandinave ainsi que le capitalisme oriental. Ces différences entre ces formes de capitalisme s’expliquent notamment par une divergence de l’implication gouvernementale dans les différentes économies. Il sera question, dans le travail qui suit, de montrer quelques-unes de ces différences qui existent entre l’économie canadienne, à tendance anglo-saxonne, et l’économie sud-coréenne, à tendance orientale. Pour ce faire, il sera d’abord question de faire un résumé de l’économie sud-coréenne et ses orientations. Puis, je comparerai brièvement ces deux économies.

La Corée du Sud

La Corée du Sud, péninsule située dans la mer de Chine entre la Chine et le Japon, est un pays de 49 millions d’habitants. Bien qu’elle soit cinq fois plus petite que la France en superficie, la Corée concurrence fortement avec les autres pays membres de l’OCDE : ceci s’explique par l’adoption d’un type de politique industrielle partagée par les «tigres» du Sud-Est asiatique.

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, puissance économique mondiale, décide de financer la reconstruction de la Corée en raison de son enjeu géopolitique majeur. Le gouvernement coréen dispose donc initialement de l’argent américain à la reconstruction du pays, suite aux ravages de la guerre, tout en adoptant une politique de substitution aux importations. Puis, en 1960, la Corée opte pour un changement d’orientation économique en favorisant la promotion des exportations. Pour ce faire, le gouvernement sud-coréen cible des secteurs clé de l’économie et y développe son savoir-faire : les secteurs du textile, de la sidérurgie, de la construction navale, de la mécanique lourde, de la pétrochimie, de la construction automobile ainsi que celui de l’électronique et des télécommunications ont donc été ciblé par le gouvernement. Or, non seulement les secteurs économiques ont-ils été choisis, mais aussi les entreprises. En effet, imitant le modèle japonais, la Corée «sélectionne deux ou trois «champions nationaux» par branche, organise entre eux une féroce compétition sur le marché intérieur, les aide en matière de recherche et d’innovation , puis […] les autorise à se lancer à la conquête des marchés mondiaux .» Ces chaebols ont donc permis l’essor de certaines entreprises coréennes à l’échelle mondiale. C’est le cas notamment de Samsung et de LG dans l’électronique et les télécommunications, de Hyundai dans la construction automobile (qui occupe le 4e rang mondial), de Posco dans la sidérurgie et de Sunkyong dans la pétrochimie.

Cette concurrence redoutable des entreprises coréennes s’explique notamment par des salaires très bas et des fortes économies d’échelle, abaissant ainsi considérablement les coûts de production des biens coréens. De plus, la compétitivité de la Corée s’explique par la sous-évaluation de sa monnaie, le won, et par l’allocation du crédit. Ce crédit a d’ailleurs été source de problème en Corée : l’endettement des grandes entreprises exportatrices et les investissements élevés provoque une sensibilité aux chocs économiques. Les exemples du choc pétrolier de 1973-1974 et de la crise financière asiatique l’ont bien montré.

L’orientation économique coréenne, favorable aux exportations et à l’essor d’entreprises compétitives internationalement, a permis à la Corée de se tailler une place respectable parmi les pays de l’OCDE. La Corée jouit d’un solde commercial excédentaire important (ce solde équivaut à 19% du PIB du pays en 2012 ) et elle se démarque par la production manufacturière (5e rang mondial). Ce secteur connait une croissance marquée et la part des exportations mondiales de la Corée a, elle aussi, connu une forte croissance depuis les dix dernières années (de 3,4% à 4,3% entre 2000 et 2011 ). La hausse de ces exportations s’explique notamment par les accords de marché entre la Chine et la Corée (la Corée est actuellement 4e investisseur mondial en Chine ).

Les comparaisons économiques entre la Corée et le Canada

1. Les politiques fiscales

En termes de politiques fiscales, la Corée et le Canada diffèrent quelque peu. En effet, en ce qui a trait au taux d’imposition total dans les deux pays, soit le montant des taxes dues par les entreprises après déductions en tant que part des bénéfices commerciaux, le Canada affichait une taxation de 21% des; pourcentage qui s’élève à 32,4% en Corée. La Corée a donc une taxation sur ses entreprises plus forte que celle du Canada. On peut donc se demander si cette différence dans les pourcentages de taxation influence le pourcentage des dépenses gouvernementales de chaque pays en fonction du PIB. En analysant les données, les dépenses gouvernementales ne représentent que 2.21% du total du PIB canadien en 2012; pour la Corée, les dépenses gouvernementales représentent 6,61% du total du PIB la même année. En résumé, un plus fort taux de taxation aux entreprises en Corée inclue aussi une plus grosse part du PIB du pays représentée par les dépenses gouvernementales. Ces différences correspondent aux caractéristiques des économies capitalistes de chaque pays : pour la Corée (le modèle oriental), le dirigisme des entreprises (comme mentionné plus tôt avec les entreprises «championnes») s’accorde avec une taxation plus forte pour les bénéfices de ces entreprises. Pour l’économie canadienne, qui s’apparente à l’économie capitaliste anglo-saxonne, le plus faible taux de taxation est totalement cohérent au type de capitalisme. Les faibles pourcentages des dépenses gouvernementales en fonction du PIB par rapport à la Corée entre, eux aussi, dans la mentalité

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