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Risque De Crédit

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Par   •  14 Mars 2013  •  9 498 Mots (38 Pages)  •  1 007 Vues

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Introduction et problématique

La décennie quatre-vingt-dix reste marquée par le risque de crédit : elle s’ouvre par une crise majeure liée aux pertes très importantes sur crédits bancaires, touchant pratiquement tous les pays. En effet, le secteur bancaire connaît, en matière de crédit, une évolution sans précédent, conséquence de 3 mutations principales :

Un rôle sans cesse croissant des marchés financiers dans le système financier international.

Une réglementation bancaire en cours de changement.

L’émergence au sein des banques de nouvelles techniques quantitatives de « management » des risques de crédit.

Le risque de crédit est aujourd’hui considéré comme le plus important des risques auxquels sont confrontées les entreprises, les banques et les institutions financières.

Certes les banques sont plus confrontées à ce risque que les entreprises. Néanmoins, nous nous efforcerons de garder en vue ces 2 approches tout au long de notre exposé.

Qu'est-ce que le risque de crédit ? Comment définir la perte potentielle ? Quelles sont ces composantes ? Quelles sont les causes de son développement ? Quel rôle joue la réglementation bancaire et les accords de Bâle ? Comment modéliser ce risque, l’évaluer et le gérer ?

Une banque ne doit pas subir la gestion des risques, mais la piloter. C’est pourquoi la distribution de crédit implique une prise de risque qui doit être convenablement maîtrisée.

Après nous être penchés sur l’approche générale du risque de crédit, nous nous intéresserons à sa réglementation. Enfin, nous exposerons les différentes méthodes d’évaluation et de gestion de ce risque.

Partie I : les diverses approches du risque de crédit

I/ La notion de risque de crédit

1) Définition

Toute activité commerciale et financière internationale implique un risque de crédit. Pour un opérateur, ce risque est matérialisé par la perte qu’induit le défaut de son co-contractant, défaut du a une raison commerciale ou financière (la contrepartie ne peut faire face à ses engagements, car elle est en faillite ou en état de cessation de paiement) ou à une raison politique (la contrepartie ne peut faire face à ses engagements, car les responsables politiques du pays refusent, par exemple, d’honorer les engagements antérieurement pris ou imposent un contrôle des changes interdisant toute sortie de fonds à destination de l’étranger).

Cette définition correspond à la vision traditionnelle, pendant longtemps en vigueur, celle pour laquelle le risque de crédit était assimilé au risque de défaut (ceci explique que le risque de crédit était souvent dénommé le risque de contrepartie). Pendant longtemps, le risque de défaut était associé aux transactions commerciales internationales, c'est-à-dire aux exportations et aux importations.

Cette vision est trop restrictive. Avec le développement des marchés internationaux de capitaux, l’accent est mis aujourd’hui sur la dégradation de la qualité d’une signature (ou d’un émetteur) sans que cette dégradation doive nécessairement se conclure par un défaut.

Cette dégradation se concrétise par un accroissement de la prime de risque (credit spread) associé à l’émetteur de titres financiers.

Le risque de crédit est susceptible de se manifester pour toute activité commerciale et financière, mais il est plus important et plus difficile à appréhender et à gérer dans un cadre international.

Le risque de crédit peut donc être défini par la perte potentielle supportée par un agent économique suite à une modification de la qualité de crédit de l’une de ses contreparties, ou d’un portefeuille de contreparties, sur un horizon donné.

Par ailleurs, le risque de crédit se distingue de deux autres grands types de risque auxquelles sont soumises les institutions financières à savoir :

- le risque de marché (composé du risque de change (avoirs en devises), du risque de taux (instruments de taux) et du risque de marché (prix des actions)).

- le risque opérationnel qui a été défini par le Comité de Bâle comme « le risque de pertes directes ou indirectes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable à des procédures, des systèmes internes ou des événements extérieurs». Ce risque est donc lié à des problèmes d’organisation et de management des institutions.

2) les 3 principales composantes du risque de crédit

Le risque de crédit dépend principalement, mais pas exclusivement de 3 facteurs :

le risque de défaut (ou de contrepartie)

Il se caractérise par l’incapacité de la contrepartie à assurer le paiement de ses échéances. C’est la probabilité de défaillance du débiteur en dernier recours.

le risque de dégradation de spread de signature

En effet, depuis la crise asiatique de l’automne 1997 et la mise en place de l’Euro, le risque de crédit peut aussi prendre la forme d’une dégradation de spread de signature attaché aux obligations ou crédits en portefeuille.

le risque de transition de rating correspondant à une dégradation de la notation d’un émetteur ou d’un portefeuille de positions. Les matrices de transition publiées par les agences de notation sont ici l’instrument privilégié du calcul des pertes potentielles. Elles indiquent par classe de rating (AAA, AA, A, BBB,..) et sur un horizon donné, les probabilités de passage d’un état à un autre. En associant chaque état à un spread de signature, on peut directement construire la distribution potentielle des variations de marked to market.

Les établissements bancaires quant à eux décrivent souvent le risque de crédit comme la combinaison de trois facteurs : le risque de contrepartie, le risque d’exposition (correspondant à l’évaluation du montant des engagements au jour de la défaillance) et le risque de récupération ou recouvrement (correspondant à la valeur attendue de la réalisation des garanties et de la liquidation des actifs non gagés de la contrepartie, après coûts de récupération et de portage).

II/

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