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Quelles sont les répercussions de la politique économie sur le chômage aux États-Unis

Analyse sectorielle : Quelles sont les répercussions de la politique économie sur le chômage aux États-Unis. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2021  •  Analyse sectorielle  •  1 101 Mots (5 Pages)  •  296 Vues

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Quelles sont les répercussions de la politique économique sur le chômage aux états-unis ?

A

lors que le pays connaît depuis une semaine des manifestations contre le racisme et les violences policières, le président Trump a déclaré que ce vendredi 5 juin marquait « un grand jour pour l’égalité » après que les récentes statistiques montrent enfin une baisse du chômage après des semaines d’incertitudes. En effet, la courbe du chômage ne cessait d’escalader dangereusement aux États-Unis sous l’effet de la crise du Covid- 19. À ces pertes de salaires, s’ajoutent pour les nouveaux chômeurs la perte de leur assurance maladie en plein milieu d’une crise sanitaire. Malgré les réjouissances du président, le taux record du chômage demeure particulièrement inquiétant avec 20 millions d’emplois perdus pour le seul mois d’avril contre 8 millions de 2008 à 2010 après la crise des Subprimes. [pic 11]

Le néolibéralisme américain et le chômage comme problème moral

        Depuis Reagan, le pays prône une pensée néolibéraliste de dérégulation pour produire sa politique économique. Cela fait alors une quarantaine d’années que les inégalités s’accroient au profit d’une élite économique. Profondément ancré dans la culture du rêve américain, la capacité à réussir ne dépendrait que de la volonté et du labeur de chacun. La pauvreté et le chômage sont alors perçues comme un manque de volonté. Ceci explique la forte méfiance de nombreux américains envers une intervention de l’état qui remettrait en cause la question du mérite. La politique économique du laissez-faire dévoile alors un marché où seuls les plus aptes survivraient, l’emploi garantissant l’accès à certains droits et notamment à une assurance-santé. Depuis le Green New Deal de Roosevelt, aucune véritable politique de lutte contre le chômage a eu lieu. Ainsi, l’idée qu’il y aurait du travail pour qui veut vraiment travailler demeure.[pic 12]

Se relever de la crise de 2008 : une décennie de croissance et de baisse du chômage ?

        Si l’épisode des Subprimes en 2008 avait provoqué la crise la plus longue et la plus sévère depuis la Grande Dépression, le système américain avait depuis récupéré et connaissait depuis une dizaine d’années une certaine croissance. L’explosion de la bulle immobilière et la faillite des banques avaient secoué la position dominante du pays sans la remettre totalement en cause. L’impact de cette crise sur l’économie réelle et la montée chômage de masse ont alors remis en question le néolibéralisme forcené qu’a suivi le pays durant des dizaines d’années. Le déclin d’une économie purement industrielle a fortement augmenté le chômage pour les ouvriers. En parallèle, l’arrivée d’une économie plus flexible, « ubérisée », a certes crées de nombreux emplois, mais souvent des contrats courts et précaires.

Dès 2010, un retour à la croissance et à une situation de plein-emploi apparaissait à nouveau. Avec 2019, année marquant une baisse historique du chômage, la bonne santé de l’économie américaine ne pouvait pas être mis en doute. Le marché du travail se présentait comme dynamique avec plus d’emplois non pourvus que de chômeurs selon les chiffres présentés par le gouvernement américain. Ces bons résultats viendraient surtout des réformes menées par Barack Obama et par la Fed. Sous Obama, près de 11 millions d’emplois avaient ainsi été créés. Toutefois, la dernière réforme fiscale de Trump aura aussi permis d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages Les deux derniers présidents s’arrogeaient encore en 2019 chacun les bons résultats économiques du pays.


Le plein-emploi aux États-Unis : un trompe-l’œil statistique ?

        Les données officielles sont alors pourtant éloignées de la réalité de la question du chômage aux États-Unis. En effet, le départ des personnes sans emploi du marché du travail – et de fait des statistiques gouvernementales – n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Il est alors important d’observer le taux de participation qui comptabilise la part des adultes qui travaillent ou en recherche d’emploi. Celui-ci atteignait en 2018 63%, ce qui reste extrêmement bas, surtout pour « l’économie la plus florissante du monde » selon les mots de Donald Trump en 2018. De plus, plusieurs États auraient complexifié les formalités pour s’inscrire au chômage ces dernières années. Le chômage est ainsi plus important dans tout le pays que l’on pourrait le croire, touchant plus fortement la population afro-américaine. Selon certains chercheurs, plusieurs données structurelles expliquent également le problème du chômage aux États-Unis comme le vieillissement de la population, la montée de l’automatisation et même la forte consommation d’opioïdes.

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