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Politique Familiale Et Sociale Au Royaume Uni

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Par   •  3 Avril 2013  •  2 227 Mots (9 Pages)  •  1 317 Vues

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Politique familiale et sociale au royaume uni

Historiquement la protection sociale britannique vise à assurer la protection des individus contre les risques, les évènements qui leur arriveraient et dont ils ne seraient pas tenus pour responsables. C’était une volonté en quelques sortes de contrôler la société. Si on n’aide pas l’individu contre les risques sociaux, cela met en péril l’ordre social, d’où la nécessité pour l’Etat d’intervenir. je vais faire un petit rappel historique au début de la 1ère partie.

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Problématique : On va chercher à comprendre pourquoi ce système de politique sociale britannique qui en lui-même ne préconise pas l’intervention de l’Etat dans la famille a tout de même mis en place certaines mesures qui entrent dans une optique de politique familiale.

I. Le Royaume Uni : le Welfare britannique fondé sur le modèle traditionnel

Au Royaume Uni on parle de Welfare State : c’est l’équivalent ce qu’on appelle en France l’Etat providence. Le Welfare state est né en 1942 et parmi ses fondateurs il faut citer William Beveridge. L’idée était de vouloir assurer une protection contre les risques sociaux à travers des droits et garanties pour toute la nation. Pour Beveridge le plein emploi est une manière de lutter contre les risques sociaux, il est ainsi primordial de lutter contre le chômage. L’intervention de l’Etat face à un risque tel que la pauvreté est très ancien (la loi sur les pauvres ou Poor Law date de la fin du 16ème siècle).

Le principe historique de la protection sociale britannique relève du fait que l’Etat doit être un partenaire de la société, il ne doit pas se substituer à son organisation. La Grande Bretagne sépare la sphère publique et la sphère privée. La sphère familiale est un élément privé des individus, l’Etat intervient mais tout en conservant le caractère privé de la famille.

Dans son rapport de 1942 Beveridge recommande :

 Corriger la pauvreté des familles nombreuses par un système universel

 Eviter le chômage de masse par une politique macroéconomique

 Un service de santé pour tous

Malgré quelques détails divergents du système tel qu’il fut prévu par Beveridge, on peut dire que le système britannique de protection social de l’après-guerre est bien un système Beveridgien car on a plus d’éléments et de mesures relevant d’une logique d’assistance que d’une logique d’assurance : pour de nombreuses allocations, il n’est pas nécessaire de cotiser au préalable, elles sont accordées sous plusieurs conditions dont principalement les ressources.

Avant Beveridge, il existait déjà un ensemble de dispositifs dont l’objectif était de lutter contre les risques tels que le chômage, les accidents, la maladie, le veuvage, la retraite. Ces dispositifs n’ont pas été supprimés, ils ont été conservés et complétés, améliorés.

Jusqu’en 1970, la logique était que les hommes devaient travailler et les femmes rester au foyer. A partir des années 70 des femmes mariées travaillaient de plus en plus, mais la plupart d’entre elles quittaient leur emploi à l’arrivée du premier enfant pour n’en reprendre un que lorsque l’enfant atteignait l’âge adulte. La famille était considérée comme un domaine privé, les modes de garde d’enfant financés par les pouvoirs publics étaient très peu nombreux.

A partir des années 80, Margaret Thatcher alors 1er ministre a mis l’accent sur l’importance de mettre en place des dispositifs d’accueil des enfants. L’idée a été d’insister sur l’importance de la famille, on était encore à ce moment dans un modèle traditionnel qui accorde une place fondamentale au mariage. La famille est importante car c’est elle et non pas l’Etat qui a pour rôle de s’assurer de bien-être de ses membres. Mais malgré ce discours conservateur, les mentalités évoluent et de nombreuses femmes sont entrées sur le marché du travail, de plus, le nombre de familles monoparentales a considérablement augmenté.

Le New Labour (nouveau parti travailliste) arrivé au pouvoir en 1997 a pour préoccupation première la lutte contre l’exclusion sociale et la réduction des inégalités. Ainsi en 1997 est mise en place la Social Exclusion Unit : l’Unité contre l’exclusion social. Un salaire minimum a été introduit en 1999 et le système d’allocations familiales a été réformé.

On ne peut pas dire qu’il y a un système unique de politique familiale généralisé au Royaume Uni, il y a plusieurs dispositifs sociaux qui rentrent dans le cadre de la politique familiale. De plus, en raison de la dévolution qui a été mise en œuvre à la fin des années 90, on ne peut pas parler d’une politique sociale unitaire au royaume Uni. Il faut noter en effet que les politiques mises en place dans les régions non anglaises : l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord diffèrent de celles du parlement de Londres.

Il faut noter que le Royaume-Uni a longtemps privilégié le modèle familial traditionnel où l’homme est chef et soutien de famille et la femme de préférence reste à la maison pour s’occuper du foyer. Mais depuis quelques années les femmes sont davantage présentes sur le marché du travail, sous l’impulsion de l’Union européenne, une politique voulant favoriser la conciliation entre le travail et la vie familiale pour les deux parents, se met en place au Royaume Uni.

II. Les mesures et dispositifs de la politique sociale britannique entrant dans la sphère familiale

je vais vous parler des différentes mesures de la politique sociale britannique qui ont pour objectif une meilleur prise en charge des familles.

En Mars 1999 Lors de la conférence de Beveridge, Tony Blair prononce un discours dans lequel il annonce un des objectifs à atteindre dans le but de rénover l’Etat-Providence : la lutte contre la pauvreté des enfants. Le taux de pauvreté des enfants en Europe était alors très élevé : 19%, il atteignait 27% au Royaume-Uni. On cherche à lutter contre la pauvreté en général mais on cible davantage la pauvreté infantile, en estimant que les enfants ne sont pas responsables de leur situation de pauvreté, or ca peut être le cas pour certains adultes ; c’est devenu une préoccupation essentielle de la politique sociale britannique. Parmi les catégories les plus démunies de la société on retrouve les familles monoparentales, il s’agit pour la plupart de femmes isolées

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