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Processus De Socialisation Et Construction Des Identités Sociales

Mémoire : Processus De Socialisation Et Construction Des Identités Sociales. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2013  •  723 Mots (3 Pages)  •  1 501 Vues

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a socialisation s’arrête-t-elle quand nous atteignons l’âge adulte, que nous nous éloignons des influences parentales et scolaires de notre enfance ? Absolument pas, répondent les sociologues, la socialisation continue, sous d’autres formes et par d’autres modalités.

*Distinguer la socialisation primaire de la socialisation secondaire

Les sociologues tendent à distinguer deux grandes étapes de la socialisation : la socialisation primaire et la socialisation secondaire. Il n’est pas évident de fixer une frontière : quand se termine l’une, quand commence l’autre ? Plutôt que de tracer une barrière nette, qui présenterait l’inconvénient de l’arbitraire, nous allons montrer ici en quoi les deux formes de socialisation diffèrent, au-delà de l’âge du « récepteur » de l’action socialisatrice.

La socialisation primaire, qui, par convention, est la socialisation se déroulant pendant l’enfance (mais quand finit l’enfance ?) présente un certain nombre de caractéristiques. Elle est assurée principalement par un nombre limité d’instances de socialisation : la famille, l’école et les professionnels de l’enfance. Le socialisé dispose de peu de marge de manœuvre face aux instances de socialisation, qui le dominent soit par soumission volontaire et affective (auprès des parents par exemple), soit par la contrainte. Par ailleurs, cette socialisation a tendance à donner au socialisé des schèmes globaux de décryptage du monde. Les produits de la socialisation primaire, qui s’enracinent sur un terrain « vierge » sont particulièrement solides. Ils laissent des effets qui vont avoir des conséquences sur la manière dont la socialisation secondaire va se dérouler, sur la façon dont l’individu va se trouver plus ou moins réceptif à de nouvelles actions socialisatrices.

La socialisation secondaire met en jeu des instances de socialisation potentiellement beaucoup plus diverses que la socialisation primaire : le couple (document 3), la profession (documents 2 et 6) , les associations, les organisations militantes (document 4) , les amis… La liste est longue et ne s’arrête pas aux relations de face-à-face : l’individu est aussi socialisé par ses rapports à un ensemble d’institutions (notamment étatiques).

Plus hétérogène, plus « choisie » et moins affective que la socialisation primaire, la socialisation secondaire est aussi moins « globalisante ». Elle inculque à l’individu un certain nombre de règles et de schémas de pensée qui vont lui permettre de se repérer et d’agir dans un univers donné (professionnel, sportif, militant par exemple) mais sans constituer obligatoirement un principe général de décodage du monde.

Certains sociologues ont mis en évidence l’existence de phénomènes de « socialisation anticipatrice ». C’est le cas de Robert Merton dans son travail sur la formation des médecins (The Student Physician, Harvard, Harvard University Press, 1957). Il montre que certains étudiants en médecine, désireux d’intégrer le monde professionnel des médecins, en adoptent les normes et les comportements. Ils se détachent donc de leur groupe d’appartenance (les étudiants) pour mieux s’imprégner des codes de celui auquel ils aspirent.

Les socialisations primaire et secondaire s’avèrent donc différentes par la manière dont elles opèrent, par

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