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Politique Des Dividendes

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Par   •  4 Mars 2014  •  1 434 Mots (6 Pages)  •  1 093 Vues

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CHAPITRE 2 : La politique de dividendes

Intro

Société générale & l’Oréal : distribution de dividendes réguliers et élevés à leurs actionnaires

Boursorama : se contente de racheter ses propres actions

Air Liquide & Total : rachètent et distribuent

EuroDisney& Club Méditerranée : ne distribuent rien à leurs actionnaires

Les questions qui se posent :

- Pourquoi certaines entreprises préfèrent verser des dividendes tandis que d’autres procèdent plutôt à des rachats d’actions ?

- Pourquoi certaines entreprises conservent leurs flux de trésorerie disponibles alors que d’autres les distribuent à leurs actionnaires ?

Nous verrons 4 possibilités :

I- Versement de dividendes

1- Définition

- C’est l’affectation possible des flux de trésorerie disponibles de l’entreprise : transfert de capitaux de l’entreprise vers ses actionnaires.

- Ne doivent pas dépasser le bénéfice distribuable : Résultat net – pertes antérieures – réserves à constituer + report à nouveau bénéficiaire.

2- Dans la pratique

- Chaque année, le conseil d’administration propose à l’Assemblée générale des actionnaires une affectation du résultat distribuable de l’exercice. L’Assemblée Générale approuve, fixe le montant et la date (max 9 mois après la fin de l’exercice).

- Seuls les actionnaires détenant l’action à une date antérieure à la date d’enregistrement reçoivent le dividende : le lendemain de cette date d’appelle la date de détachement de dividende (ou date ex dividende), l’action avant le détachement du dividende s’appelle cum-dividende (l’action qui reçoit le dividende)

- La date de paiement du dividende est celle à laquelle le dividende est viré sur le compte de l’actionnaire.

- Les dividendes sont distribués à intervalles réguliers (tous les trimestres aux States, tous les ans en France, Maroc…Etc.)

- Les créanciers peuvent limiter le montant des dividendes et éviter les dividendes excessifs.

3- Analyse d’une politique dividende

2 paramètres uniquement, les autres sont non pertinents et souvent inexacts.

a- Taux de distribution = Div/bénéf net

b- Taux de croissance du dividende

4- Contenu informationnel des dividendes

Problème d’asymétrie d’information : les dirigeants détiennent des informations de meilleure qualité en comparaison avec les actionnaires : ces derniers ne peuvent pas lire dans les pensées des dirigeants, mais ils peuvent apprendre beaucoup de leurs actes : théorie du signal.

- Les investisseurs refusent de croire que l’entreprise a réalisé un bénéfice sauf si un dividende est distribué.

- Certaines entreprises gonflent les gains et les dividendes, mais il est impossible de tricher sur la durée : les dirigeants n’augmentent les dividendes que s’ils sont certains de réaliser des bénéfices importants.

- Les investisseurs s’intéressent plus à la variation des dividendes (indicateur sur leurs gains futurs), le montant absolu d’un dividende ne les intéresse pas autant.

- Mais : augmenter les dividendes peut signifier l’absence ou la diminution des opportunités d’investissement rentables. (expl : Microsoft qui verse le 1er dividende de son histoire en 2003, perçu par le marché comme une réduction de la perspective de croissance)

Aussi,l’entreprise peut réduire son dividende pour autofinancer un plus grand nombre de projets à VAN positive.

Comment les entreprises procèdent-elles pour présenter un profil de dividendes relativement stable alors que leurs bénéfices varient au fil du temps ?

1ère solution : choisir un taux de distribution assez faible

2ème solution : considérer les rachats ou émissions d’actions comme variable d’ajustement

Erreur à ne pas commettre : l’idée selon laquelle les entreprises qui versent des dividendes élevés ont une valeur supérieure aux autres est très répandue : en fait, il faut faire attention à la date de distribution, si ces dividendes sont futurs, les actionnaires préfèrent un dividende aujourd’hui, même sensiblement inférieur. (Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras)

II- Rachat d’actions

Afin de rendre à ses actionnaires tout ou une partie des flux de trésorerie disponibles, l’entreprise peur racheter ses propres actions sur le marché. (Entreprise florissante)

Ce plan doit être approuvé par l’Assemblée Générale des actionnaires et doit préciser :

- Les objectifs du rachat

- Pourcentage du capital visé (plafond = 10%)

- Durée de l’opération (maximum : 18 mois)

- Conséquences : en termes de structure financière, de bénéfice par action et de fiscalité.

Lorsque ce plan est approuvé par les actionnaires, l’entreprise peut lancer une OPRA (offre publique de rachat d’actions) : proposer de racheter à un prix X une quantité Y d’actions pendant une durée Z.

L’entreprise rachète ses propres actions et les garde à son actif, ou les annule : on parle de réduction du capital.

NB : actuellement, même un rachat d’action sans annulation est considéré par les spécialistes comme une réduction de capital.

1- 4types de rachat d’actions

a- Lancer une OPRA.

b- Rachat au fil de l’eau : appelé également ramassage en bourse au prix du marché. (rachat d’action progressivement, en petites quantités)

c- Enchère à la Hollandaise : Aux Etats-Unis. Il s’agit de proposer différents prix de rachat et laisser les actionnaires indiquer les quantités qu’ils sont prêts à vendre à chaque prix. L’entreprise détermine ensuite le prix le plus faible lui permettant d’acheter la quantité souhaitée.

d- Rachat de bloc : racheter directement les actions détenues par un actionnaire spécifique et important : le prix d’achat est négocié directement avec l’actionnaire en question.

2- Contenu informationnel du rachat d’actions

Un signal au marché :

- Aspect pas aussi lissé que celui des dividendes.

- Décision non porteuse d’un engagement à long terme quant à sa politique de distribution

- Ne contient pas autant d’informations sur les perspectives futures qu’une annonce de hausse de dividendes

- Annoncer un rachat : signal que le dirigeant estime que les actions sont sous-évaluées par le marché et donc que ce projet est à Van positive. (crédible car il est très improbable que le dirigeant cherche à induire le marché en erreur car cela imposerait un coût à l’entreprise et détruirait sa valeur.

NB : le coût du rachat d’actions dépend du prix de marché des actions, contrairement du coût du dividende.

En gros : le marché devrait réagir positivement à l’annonce d’un rachat d’actions, puisqu’on admet en général que les dirigeants d’une entreprise anticipent mieux les perspectives futures de l’entreprise

Ta9afa 3amma : 87% des directeurs financiers pensent que les entreprises doivent racheter leurs propres actions lorsque celles-ci sont à un prix plus faible que leur vraie valeur.

Les investisseurs interprètent une annonce d’un plan de rachat positivement. En effet, la réaction moyenne du prix des actions à l’annonce d’un rachat est une hausse de 3%. Plus le plan est ambitieux, plus la hausse est marquée

Grosso modo

Erreur à ne pas commettre : Lorsqu’une entreprise rachète ses propres actions, certains pensent que le prix des actions restantes doit monter car l’offre d’action baisse, par analogie avec le raisonnement micro-économique d’équilibre entre offre et demande.

Cela ne fonctionne pas ainsi, car le rachat d’actions par l’entreprise réduit :

- Le nombre d’actions

- Les disponibilités en trésorerie

Les deux effets se compensent et le prix de l’action ne change donc pas lorsqu’une entreprise rachète ses propres actions.

Synthèse : Dividendes Vs. Rachat d’action

Selon Modigliani et Miller : dans un marché parfait sans impôts, la politique de distribution n’a aucune importance. On conclue donc que l’arbitrage se fera sur la base des économies d’impôts.

2 cas différents d’imposition :

- Verser des dividendes : les actionnaires sont imposés au taux d’imposition sur les dividendes.

- Rachat d’actions : les actionnaires sont imposés au taux d’imposition sur les plus-values.

Donc

Lorsque le taux d’imposition aux plus-values est inférieur à celui sur les dividendes : les actionnaires réalisent des économies d’impôts si l’entreprise procède au rachat d’actions.

Ta9afa 3amma :

Les entreprises ne sont devenues conscientes du surcoût fiscal des dividendes par rapport à celui des plus-values qu’à partir de 2002 aux States et 2007 en France.

Expl 1 : en 2000 seule une dizaine d’entreprises du SBF procédaient au rachat d’actions, contre 90 en 2007.

Expl 2 : L’Oréal a distribué en 2007 deux fois plus pour racheter des actions que pour verser des dividendes. En 2003, L’Oréal n’avait jamais racheté d’action.

Mystère financier : même si les entreprises sont conscientes de la fiscalité avantageuse du rachat par rapport aux dividendes, le fait que ces derniers continuent à occuper une place importante : The Dividend Puzzle.

III- Ne pas rendre le capital aux actionnaires

Dans le but de :

- Assurer une capacité d’autofinancement maximale

- Assurer des disponibilités abondantes

2 décisions : financer des projets d’investissement ou augmenter la trésorerie.

A- Financer des projets d’investissement

Si des projets à VAN positive sont disponibles, la décision de conserver les fonds est optimale: les nouveau projets créent de la valeur pour les investisseurs, au contraire de dividendes ou de placements financiers

En revanche…..

Lorsque toutes les opportunités de croissance rentables sont financées, il convient de ne pas procéder à de nouveaux investissements, même s’il reste des capitaux inutilisés dans l’entreprise: cela réduirait la richesse des actionnaires.

B- Augmenter la trésorerie

L’entreprise peut réaliser des placements financiers avec l’excédent de trésorerie afin d’obtenir une rémunération. Ces placements financiers permettent à l’entreprise de disposer d’une trésorerie abondante pour distribuer ultérieurement aux actionnaires une somme plus importante qu’aujourd’hui.

Modigliani et Miller : dans un monde parfait, les placements financiers de l’entreprise offrent une rémunération égale à celle que les actionnaires auraient pu obtenir s’ils avaient placé eux même leur argent. Donc : le choix de l’entreprise entre la distribution de liquidité ou le placement de celle-ci n’a aucune importance.

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